LESANTILLES
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Source : lenouvelobs.com en ligne le 25 février à 9h 13
sur Diasporablog à 10h 01
La situation des négociations tourne
à la confusion généralisée
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Le LKP et l'Etat s'opposent sur le calendrier de reprise des négociations. La préfecture tenterait d'imposer son propre tempo.
Le préfet de Guadeloupe, Nicolas Desforges (AFP) Au 35e jour de grève mardi 24 février, la confusion régnait en Guadeloupe sur le terrain des négociations sociales, le LKP et l'Etat s'opposant sur le calendrier de reprise des discussions. Le collectif intersyndical LKP, qui mène la mobilisation dans l'île depuis le 20 janvier avait annoncé la reprise des discussions dans la matinée, mais le préfet Nicolas Desforges a affirmé qu'"aucune réunion plénière" n'aurait lieu mardi car "seuls le préfet et les médiateurs ont la maîtrise de la date et de l'heure des réunions de négociation".En milieu de journée, le préfet a annoncé que la prochaine réunion aurait lieu mercredi à 11h00 (16h00 à Paris) à la capitainerie de Pointe-à-Pitre.Selon des observateurs locaux, la préfecture tente de reprendre la main en imposant son propre tempo.
Pour "une amplification"
Le LKP n'a pas indiqué s'il participerait à la négociation mercredi. Ses dirigeants ont réuni leurs militants dans leur QG du Palais de la mutualité. Un dirigeant, Jean-Marie Nomertin, a exhorté les militants à "une amplification maximum de la grève jeudi". En Guadeloupe, le mardi gras et le mercredi des cendres sont des périodes de carnaval largement chômées. Le LKP veut maintenant négocier une hausse des bas salaires sur la base d'une proposition de l'Union des chefs d'entreprises guadeloupéens (UCEG), une organisation patronale proche de l'intersyndicale et qui réclame, comme elle, une augmentation salariale de 200 euros.Cette augmentation se décomposerait en 50 euros par le patronat et 50 euros payés par les collectivités locales -ces dernières ayant donné leur accord. Les 100 euros restants proviendraient de l'exonération par l'Etat de la CSG et de la CRDS sur les salaires pendant trois ans, en attendant que les chefs d'entreprise prennent le relais.
"Simplifier et globaliser"
Le préfet a opposé une fin de non-recevoir à cette initiative proche du "pré-accord" qui avait déjà été retoqué par le Premier ministre François Fillon. Interrogé à Paris sur le même sujet, le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo a évoqué "des limites à cette proposition qui ne pourront être franchies".Une autre source gouvernementale a indiqué que le gouvernement tenterait mercredi de "simplifier et globaliser" sa proposition, pour rendre plus lisible un dispositif qu'Elie Domota, leader du LKP, avait qualifié d'"usine à gaz".Les négociations s'étaient interrompues lundi soir dans un climat tendu. Illustration des logiques différentes qui animent les parties : lors d'une suspension de séance, le sous-préfet de Pointe-à-Pitre, Marcel Renouf, a expliqué à un membre du LKP que la loi n'autorisait pas l'Etat à financer une augmentation de salaire dans le privé, cela étant "anticonstitutionnel". Le militant du LKP lui a rétorqué: "Il faut changer la loi et s'il faut, la constitution".
Deux barrages rapidement démontés
De son côté, le Medef n'a pas rejoint l'UCEG et s'en tient toujours à trois échelons d'augmentation salariale s'étalant de 50 à 90 euros selon l'effectif des entreprises. La situation est incertaine sur le terrain. Deux barrages se sont formés mais ont été rapidement démontés par la préfecture. Celle-ci a réquisitionné trente stations-services, ouvertes le matin et dont l'accès n'est pas limité aux seuls clients prioritaires.Près de huit Français sur dix (78%) trouvent justifié le mouvement social en Guadeloupe depuis plus d'un mois, selon un sondage BVA pour Orange, L'Express et France-Inter présenté mardi
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