FATAHHAMAS
LESFRERESENNEMIS
DIFFICILEMENT
RECONCILIABLES
Source : lefigaro.fr en ligne le 25 février à 9h 09
sur Diasporablog à 10h 15
Hamas et Fatah se reparlent au Caire
Tangi Salaün,
au Caire
En dépit des tensions grandissantes entre les deux principaux mouvements palestiniens rivaux, l'Égypte tente de renouer le dialogue.
Sauf coup de théâtre de dernière minute, le Hamas et le Fatah devraient enfin se retrouver mercredi au Caire pour tenter de mettre fin à leurs divisions, avec en toile de fond la formation d'un gouvernement d'union nationale. Cela fait des mois qu'Omar Suleiman, le chef des services de renseignements égyptiens, maintient coûte que coûte les canaux de négociations ouverts. Ni les rebuffades du Hamas, qui a fait capoter une première réunion en novembre et tenté d'imposer de nouveaux médiateurs - notamment le Qatar -, ni la guerre à Gaza n'ont découragé l'Égypte, déterminée à percer l'abcès du terminal frontalier de Rafah. Le Caire conditionne en effet sa réouverture permanente au retour à Gaza de représentants de l'Autorité palestinienne, conformément à l'accord signé en 2005 lors du retrait israélien.
«Israël peut dormir tranquille»
L'Égypte œuvre aussi en faveur d'une réconciliation interpalestinienne pour ne pas avoir à regretter a posteriori d'avoir manqué une occasion de relancer le processus de paix après la désignation de George Mitchell comme émissaire de Barack Obama dans la région. Quitte, d'ailleurs, à laisser cette responsabilité au futur gouvernement israélien de Benyamin Nétanyahou… Pour Hosni Moubarak, les divisions entre Hamas et Fatah éloignent toute solution politique. Or, insiste le Raïs, «le Proche-Orient ne connaîtra ni paix, ni sécurité et ne se débarrassera pas du terrorisme tant que les droits légitimes des Palestiniens ne seront pas respectés». Des propos qui font écho à ceux du président palestinien Mahmoud Abbas, accusant à la télévision égyptienne le Hamas de «dissiper le rêve d'un État palestinien indépendant».
Au début du mois, des émissaires du Hamas et du Fatah se sont rencontrés pour la première fois depuis longtemps au Caire dans une atmosphère qualifiée de «positive». Mais ce week-end, le mouvement islamiste a fait monter les enchères en réclamant à l'Autorité palestinienne la «libération immédiate de tous ses prisonniers politiques» détenus en Cisjordanie.
La tâche d'Omar Suleiman s'annonce d'autant plus ardue que l'Égypte cache mal son hostilité envers le mouvement islamiste. Une médiation asymétrique qui suscite des interrogations dans les milieux diplomatiques occidentaux au Caire. «Israël peut dormir tranquille : le Hamas n'obtiendra jamais un accord à son avantage tant que Suleiman sera le seul maître à bord», souligne un bon connaisseur du dossier.
Pour l'Égypte, il s'agit pourtant d'obtenir des résultats, si possible avant la conférence sur la reconstruction de Gaza qui se tiendra dans une semaine à Charm el-Cheikh. Car si la présence annoncée de Nicolas Sarkozy ou Hillary Clinton a donné du poids politique à cette réunion, un responsable du département d'État américain a prévenu que seules «les conditions sur le terrain permettront aux États-Unis et aux autres membres de la communauté internationale de fournir au peuple de Gaza de l'aide à des niveaux substantiels».
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