"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

samedi, janvier 10, 2009

LOFFENSIVEMASSIVE
DISRAËL
CONTRELEHAMAS
Source : rue89.com en ligne 10 janvier


Israël : « Ce qui se passe ici me rend triste »
Par Rachel Weizsman

Soldate de l'armée israélienne





Rue89 publie un message envoyé cette semaine par une conscrite israélienne à sa cousine française. Agée de 19 ans, originaire d'Ashkelon, elle sert dans une unité de l'état-major basée à Tel-Aviv. Comme tout soldat, elle n'a pas le droit de s'exprimer. Toutes les identités ont donc été changées.


"Coucou chère Isa,

Pas une seconde pour lire tes messages. Je suis tout le temps à l'armée. Impossible d'avoir accès à un ordinateur. Mais maintenant je suis en permission chez une amie à Tel-Aviv (elle m'a prêté son appartement pour la journée), parce que j'ai eu une longue période de service, sans dormir pendant deux nuits.
Ce qui se passe ici me rend triste. Pour deux raisons.

La situation à Ashkelon. C'est une ville fantôme. Ma ville. Mon chez moi, l'endroit où je devrais me sentir en sécurité, devient un enfer. Je ne peux même pas y aller. Je ne suis pas rentrée à la maison depuis dimanche dernier, j'ai seulement pris mon sac avant de partir pour l'armée.
Chacune des nuits où je ne suis pas dans mon unité, je cherche un endroit où dormir. Je veux retrouver ma chambre et mes affaires. Je ne peux pas. Maman et Papa me l'interdisent. Ils se sont réfugiés à Eilat, et moi, pendant mes permissions, je dois trouver d'autres endroits où dormir.
Je ne me sens chez moi nulle part.

J'espère qu'après-demain je vais pouvoir passer prendre des affaires chez moi.
Hier, une roquette est tombée juste à côté de la maison de Tal. Elle y était, et elle a cru que la roquette était tombée sur sa maison, elle m'a appelée, et Shaul aussi, en criant. Elle est toujours sous le choc. Je ne l'ai pas vue depuis, mais elle a l'air secouée. C'est pour ça que Maman préfère ne pas rester là-bas.
L'autre raison est mon travail dans l'armée. Je n'ai pas le droit de donner de détails, mais je suis exposée, de l'intérieur, à ce qui se passe. Quand des soldats meurent, je le sais tout de suite, bien avant leur famille. Je suis au courant, mais, bien sûr, je ne peux en parler à personne, jusqu'à ce que le commandement décide de l'annoncer.

Alors toute la journée, je pense à ces choses-là, aux soldats qui ont été tués et comment ils ont été tués. Tout ça me fait mal, mais je n'ai pas le droit d'en parler aux amis ou à la famille que j'ai au téléphone pendant la journée.
Mais je soutiens totalement la mission de Tsahal. Nous sommes dans notre droit, et ce combat est nécessaire pour notre pays, pour notre sécurité. J'espère que tu pourras convaincre les Français de ça, là-bas, en France.
Je suis incapable de te dire si ma famille sera à Ashkelon la semaine prochaine. Ça semble si lointain... Beaucoup de choses peuvent changer d'ici là. D'ailleurs, il ne faut pas que tu prennes de risque. Ne sois pas comme ces journalistes inconscients qui vont dans des endroits furieux.
David travaille, il étudie. Je l'ai au téléphone plusieurs fois par jour.
Bon, maintenant, il faut que j'y aille. Continue de m'écrire.

A toi, de tout cœur


Rachel"


Traduit de l'anglais par Augustin Scalbert

Aucun commentaire: