LOFFENSIVEMASSIVE
DISRAËL
CONTRELEHAMAS
Source : lematin.ch en ligne le 10 janvier
Guerre à Gaza:
les Suisses disent comprendre la réaction d'Israël
Alors que plus de 7000 personnes ont manifesté hier à Berne contre l'«agression» israélienne, notre sondage révèle une opinion suisse plus partagée qu'il n'y paraît sur le conflit proche-oriental. 53% disent «comprendre» la réaction militaire d'Israël. Mais, dans le même temps, le Hamas n'est pas d'abord vu comme un mouvement terroriste. Chaque partie a droit à son Etat
Ludovic Rocchi
Personne, ou presque, n'est pour la guerre. Surtout quand elle tue sous nos yeux des innocents et autant d'enfants, comme ces jours dans la bande de Gaza. Mais face au conflit israélo-palestinien, la réaction de l'opinion publique suisse n'est pas monolithique. On refuse de désigner clairement les bons et les méchants, comme le révèle notre sondage. A la question de savoir s'ils comprennent la réaction militaire israélienne après que le Hamas a rompu le cessez-le-feu, 53% des Suisses répondent par l'affirmative. A noter que les femmes se montrent nettement moins compréhensives (40%) que les hommes (67%).
Globalement, faut-il s'étonner de ce résultat? «Non, estime le conseiller national Carlo Sommaruga (PS/GE), qui participait hier à la manifestation de soutien au peuple palestinien (lire ci-dessous). En Suisse, nous sommes beaucoup à avoir de la sympathie pour Israël et il est d'autant plus difficile d'accepter que cet Etat est devenu le méchant.»
Malgré cette compréhension initiale, les Suisses ne sont pas dupes: 43% pensent que la guerre menée par Israël contre le Hamas ne va pas améliorer les chances de paix dans la région. 29% pensent même que ces chances vont diminuer.
Dans le même sens, le sondage montre que le Hamas n'est pas d'abord vu comme une organisation terroriste (34%) mais comme un groupe de combattants pour la liberté (38%).
Seuls 12% considèrent le Hamas comme un parti politique, se rappelant qu'il a gagné les élections. Voilà qui confirme la confusion qui peut régner au sujet d'un conflit aussi ancien que compliqué à saisir même si on en parle beaucoup. Ce qui est certain, par contre, c'est que les Suisses accordent à chaque partie le droit à coexister dans des Etats indépendants (90%).
Enfin, les sondés ne sont pas spécialement pressés de voir la Suisse jouer un rôle actif dans la région. Ils sont autant à plébisciter cette neutralité active (47%) qu'à la refuser ou à demander que la Suisse attende qu'on la sollicite. Les Romands (61%) sont plus clairement ouverts à un rôle actif de la Suisse. L'interposition d'une force de maintien de la paix de l'ONU met tout le monde d'accord (62%). Les 15-34 ans sollicitent cette intervention plus fortement (72%) que les plus de 55 ans (52%).
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