"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

samedi, novembre 29, 2008

LESJUIFS
DEL'INDE

CENTRE CULTUREL CHABBAD A BOMBAY, CAPITALE ECONOMIQUE DE L'INDE. LE MONDE ENTIER VIENT DE DECOUVRIR L'EXISTANCE D'UNE COMMUNAUTE JUIVE, UNE DES PLUS ANCIENNES DU CONTINENT ASIATIQUE DONT UNE PARTIE DE CETTE BRANCHE, LES BNE ISRAËL, EST DE PLUS EN PLUS NOMBREUSE A VOULOIR FAIRE SON ALYAH EN ISRAËL.

A LA LUMIERE DES EVENEMENTS TRAGIQUES QUI VIENNENT DE SE DEROULER EN INDE, FREDERIC VIEY, EMINENT HISTORIEN, GRAND SPECIALISTE DE L'HISTOIRE DES JUIFS D'ASIE -IL ORGANISE L'ETE PROCHAIN UN VASTE TOUR DE LA CHINE JUIVE- NOUS RACONTE L'HISTOIRE DE CES JUIFS DU BOUT DU MONDE, MECONNUE, MAIS ANCREE A L'HISTOIRE MULTIPLE ,VARIEE ET MOUVEMENTEE DES TREIZE TRIBUS D'ISRAËL.

NOUS PUBLIONS A PARTIR DE CE SOIR, CETTE FANTASTIQUE AVENTURE HISTORIQUE EN PLUSIEURS CHAPITRES, QUE FREDERIC VIEY A BIEN VOULU NOUS LIVRER.


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Etre Juif en Inde



Histoire des Juifs en Inde
Chapitre I


A propos de l’histoire de l’Inde, d’après certains documents, il y avait dans toutes les provinces de cet immense pays en 1947 : 21.245 juifs et 1235 au Pakistan. Dans l’Ouest du Pakistan : Province du Sind et du Penjab et la Province du Nord-ouest : le Balûchistân, on comptait 1199 juifs et 36 dans la région est du Bengale de la province du Pakistan. Prés de 500 juifs ont quitté volontairement le Pakistan pour l’Inde dans le milieu de 1948. Les Juifs en Inde sont concentrés à Bombay, Bengale, Cochin et Travancore.

Qui n’a pas lu avec enthousiasme ou avec rêverie les romans exotiques de l’académicien Pierre Loti. Dans le monde féerique des voyages et des mille et une nuits, ce romancier emmenait ses lecteurs dans ses pérégrinations extrême-orientales. A Paris, Pierre Loti faisait encore rêver son public, ‘’Le Figaro’’ du 13 mai 1903, ne publiait-il pas l’article suivant : ‘’Une fête chez Pierre Loti.
Cette féerique puissance d’évocation qui fait la beauté de ses livres, Pierre Loti l’a encore à son service s’il s’agit de créer un décor réel et d’ordonner une fête. Dans le quartier le plus morne de la peu prestigieuse cité de Rochefort, il a su édifier un palais, des mosquées, des pagodes où abriter son rêve artistique (…) C’est qu’en effet l’invitation – timbrée du sceau impérial – ‘’Prière instante de prendre le costume chinois et d’arriver entre 21 h et 21h45. Sa majesté chinoise, l’impératrice Ou-tse-tien, s’étant annoncée pour dix heures précises (…) Des flûtistes et les hautboïstes viennent d’abord, jouant un air plaintif que Loti nota lors de son dernier voyage en Chine. Puis ce sont des enfants, des soldats, des gardes du corps : leurs lanternes se ballonnent, gonflées d’un incendie polychrome ; des dragons papelonnés d’or se convulsent aux plis des bannières (…) ‘’L’impératrice jouée par la fillette de Mme Julien-Viaud, s’avance, vêtue d’une robe où tout l’Orient flamboie, ‘’suivie des mandarins et des dames de la cour, pénètre dans la salle chinoises, s’assied sur son trône colossal (…) le peuple se prosterne….’’


Les Juifs de l’Inde*

La synagogue de la Porte de la Miséricorde, à Mandevi, peut être considérée comme un Mémorial de la glorieuse histoire militaire des Juifs des Indes – dont on peut dire qu’elle a commencé en 1760 quand Samuel Ezekiel Divckar et ses quatre frères s’enrôlèrent dans l’armée indienne. Ils étaient les fils de Hassaji Divckar qui vivait à Janjira sur le territoire de Bombay.
Samuel Divckar, chef d’un groupe des Bné Israël, qui servait dans une compagnie de soldats au service de la Compagnie des Indes orientales, fut fait prisonnier au cours d’une campagne contre Tipo Sahib : ayant eu la vie sauve, il construisit une synagogue, qui a été complétée en 1796, en action de grâce pour sa libération providentielle.

En effet, Tipo Sahib avait donné à ses prisonniers le choix entre la foi islamique et la mort : quand Samuel Divckar déclara qu’il appartenait aux Bné Israël, la mère de Tipo conjura son fils d’épargner la vie des enfants de ce peuple que le Koran mentionnait. Tous les Bné Israël furent relâchés et la mère de Tipo Sahib leur offrit de riches présents.
Les Bné Israël continuèrent à faire leur service militaire dans les rangs indiens durant les siècles suivants. Une centaine d’entre eux participèrent, avec le corps d’infanterie de Bombay, à la mutinerie de 1857. Cette présence dans l’armée est attestée par les nombreux cimetières Bné Israël situés dans les villes où il n’existait pas de communautés juives, comme ceux de Kolhapour, Satara et Nagpour, dans la région de Bombay, ainsi qu’à Madras et Dharwar dans le sultanat de Mysore.

Plusieurs Bné Israël et deux Juifs de Cochin ont combattu durant la seconde guerre mondiale. Les registres de la ville de Cochin ont révélé que, à certaines époques anciennes, les combats s’arrêtaient le vendredi soir pour les soldats juifs qui observaient le Chabbath.
Un grand nombre de Bné Israël atteignirent de hauts grades dans l’armée, parmi lesquels on trouve les noms de Soubadar Major Chalom Mosès Penkar, (du 15ème régiment de la Bombay Infantry) et Bahadour Daniel Isaac Talkar (4ème régiment de la Bombay Infantry) et Bahadour Ezékiel Salomon ; Abrahamji Samuel (Unité de Marine de Bombay) ; Samuel Mosès Nagawkar et Ezékiel Samuel ; et le Soubadar Major Haskelji Israël Kolatar qui fut tué en 1887 durant la campagne de Birmanie.

Plusieurs historiens pensent que les fameux Plats de Cuivre qui ont en possession des Juifs du Kérala sont en témoignage de leur participation au service militaire aux Indes.
Vers l’an 1000, les Juifs étaient en relations avec Baskara Rai Varma, et les spécialistes sont d’avis que, sous les ordres de leur chef, Joseph Rabban, ils prirent une part active à ses côtés dans sa lutte contre Rajarja le Grand, roi de Chola. Ces présents extraordinaires, des plats de cuivre précieux, leur auraient été offerts en reconnaissance de leur service.

Actuellement, des membres des Bné Israël servent dans l’armée de l’Inde, dans la Marine et dans l’Aviation aussi bien que dans les administrations civiles.
En 1965, le Colonel Joseph Ephraïm Jhirad fut tué lors des hostilités qui opposaient l’armée indienne aux troupes du Pakistan’’.



* La Revue Encyclopédique,
3ème année, n° 15, Novembre-Décembre 1969. p. 432

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