"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

samedi, novembre 29, 2008

TOUS
ENSEMBLE
Source : le site bondyblog en ligne le 28 novembre


Des mères black-beurs-feujs
contre la violence dans le 19e

Posté par Nadia Méhouri



En proie à des heurts interconfessionnels et interethniques entre jeunes, cet arrondissement de Paris veut retrouver la paix. Voici le programme.

Le 15 mars 2009, un tournoi de foot black-beur-juif sera organisé au stade Jules Ladoumègue, Porte de Pantin, à Paris. Des ados des communautés juive, africaine, maghrébine et, peut-être, asiatique formeront des équipes mixtes. Les mamans, elles, surtout les Africaines récemment arrivées, vont devoir apprendre les paroles de la Marseillaise, afin qu’elles puissent la chanter lors de cérémonies nationales. Ainsi se mobilise le XIXe arrondissement de Paris, en proie à des batailles de bandes interethniques ou interconfessionnelles. Et ce sont des mères qui prennent les choses en main. L’heure est aux women’s power. Elles ont créé il y a un mois le Rassemblement des mères du XIXe. Le Bondy Blog a assisté à leur réunion, lundi.

« Il est urgent d’aller dans les écoles juives pour parler aux jeunes, ainsi que dans les halls d’immeubles pour parler à ces jeunes Africains et Maghrébins, affirme Joyce Malay Aiach. Nous irons dans les collèges et les lycées publics que l’arrondissement, où beaucoup de Noirs sont scolarisés. Pour leur parler de respect et de tolérance, pour présenter aux enfants une image de solidarité parentale. »
Joyce Malay Aiach est née en Algérie. Elle vit depuis soixante ans dans le XIXe arrondissement, dont elle fut une conseillère municipale verte. Depuis l’agression du jeune Rudy, en juin, au cours d’une rixe entre bandes, à laquelle elle a en partie assisté depuis les fenêtres de la mairie du XIXe, elle a décidé de s’investir dans cette démarche réconciliatrice.

Aux parents juifs, elle a envie de dire : « Vos gosses, c’est pas le nombril du monde. Quand je les vois dans la rue à chahuter, je leur dis, à ces gosses "tu devrais lire la Thora au lieu de faire des bêtises". Les mamans juives croient que leurs enfants sont parfaits. Elles refusent de voir la réalité, or certains, parmi les gamins juifs, font du trafic de drogue ou sont irrespectueux. Je crois qu’on est tous coupables du dérapage de nos jeunes. Si tout le monde s’y met, on sera capable de les aider et nous parviendrons à leur donner espoir en l’avenir. »

Autour de la table où se réunissent les mères, rue Mathis, la langue de bois est proscrite. L’heure n’est plus aux salamalecs hypocrites, on veut agir et vite. Ces mères sont là pour renouer le dialogue et surtout donner l’exemple. Souraké Touré, mère de cinq enfants, est venue apporter son soutien au groupe, et notamment à Kadiatou Diabira, à l’origine de ce Rassemblement avec Joyce Aiach Malai et Bernard Koch, responsable de Diasporablog.
« Je trouve que c’est un problème de jeunes en échec scolaire ou au chômage, car ils se retrouvent dans la rue et ne savent pas quoi faire d’eux-mêmes, explique Souraké Touré. Ils sont porteurs de deux cultures, française et africaine, deux richesses qu’ils n’arrivent pas à associer. Je trouve aussi qu’il y a un manque de tolérance des deux cotés contrairement à ce que la religion prône. Le manque de confiance en eux-mêmes les rend agressifs. Ceux que je connais, je leur dis toujours que s’ils veulent quelque chose, ils peuvent y arriver. Ma fille est africaine, pourtant elle a un master en commerce. Ces jeunes sont déracinés, l’école donne l’égalité à tout le monde. Ils doivent apprendre à y croire. »

Kadiatou Diabira : « Ceci dit, il y a des endroits qui ne sont pas accessibles aux jeunes de cité. Un exemple de ghettoïsation : les collèges Edmond Michelet et Georges Brassens sont des collèges à forte majorité noire. Je trouve que les parents juifs font tout pour que leurs enfants ne fréquentent pas les écoles publiques. Ils font tout ça pour ne pas se mélanger, ce qui n’arrange pas les choses. »

Sissoko Sako : « J’adhère au projet de Kadiatou car les enfants d’aujourd’hui sont de plus en plus difficiles à éduquer. Beaucoup de mamans essaient de faire des efforts alors que d’autres se foutent de la réussite scolaire de leurs enfants car ils ne connaissent pas la valeur de l’école. Il faut savoir que la majorité de ces parents ne sont pas allés eux-mêmes à l’école. Moi, mon employeur est juif et il accepte que je fasse trois de mes prières sur mon lieu de travail. Je suis aide à domicile. Parfois, c’est même lui qui me rappelle l’heure de prier. Nous respectons mutuellement nos religions. »

Ada Konaté : « En France, on ne frappe pas les enfants, tu ne peux pas les corriger sinon la police débarque. Donc les enfants en profitent et sont devenus têtus. Ils n’écoutent rien, ce qu’ils font ici, ils ne peuvent pas le faire au pays. Là-bas, la famille veille. Il y a un proverbe chez nous qui dit : "Si tu ne fais pas pleurer ton enfant, c’est lui qui te fera pleurer un jour." »
La prochaine réunion de ces mères aura lieu dans un mois. Elles disent vouloir se rencontrer régulièrement le temps d’obtenir un retour au calme.


Nadia Méhouri

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Heureusement qu'il y a un "bon Juif" dans cette histoire sinon les Juifs sont désignés comme étant les méchants.....
Quant à l'école, oui elle donne sa chance à tout élève et le fait qu'une jeune femme d'oriigine immigrée ait un Master est révélateur...ce sont les garçons qui sont le plus nombreux à rater la chance que leur offre l'école.
Et pourquoi ne parle-t-on que des mères ? Où sont les pères ? N'y a-t-il pas là un échec initial ?
Etc. Peut-être pas que "la faute aux Juifs"...

Bernard Koch a dit…

Cher Anonyme,

Dans cette histoire comme vous dites, vous n'avez pas bien lu, il y a une juive active dans le milieu associatif -on lui doit dans certaines écoles la mise des plaques commémorant l'arrestation des jeunes juifs sous le régime de Vichy.
Je connais beaucoup de jeunes africains -masculins- qui ont parfaitement réussi leur parcours scolaires, mais qui, à égalité de chance, parce qu'ils sont noirs -les juifs sont majoritairement blancs- ont beaucoup de difficulté à être recruté par des entreprises. Donc c'est faut de xdire qu'il n'y a pas de jeunes garçons issus de l'immigration qui ont "râter la chance que leur offre l'école". Je dirais que c'est offenssant pour cette populaire. Cela rappelle la théorie de la race inférieure par rapport à la race supérieur de triste mémoire, si vous voyez ce que je veux dire.
Oui, parfois les juifs sont "méchants". Nous ne sommes pas des anges. Je n'ai pas l'impression par vos propos que vous en êtes un.
Les mères dans toutes les cultures, juives ou non, ont un rôle prépondérant dans la cellule et même fort influent. N'est-ce pas été celui de votre mère.

Combien de parents sont séparés, juifs, musulmans, africains?

Les pères, pour la plupart tavaillent. Moi, ma mère, juive ne travaillait. C'est mon père qui apportait les moyens pour vivre.

Il y a aussi des jeunes juifs en échec dans les écoles laïques et juives. J'ai des témoignages si vous le souhaitez.

Pour finir, pour vous, il est plus facile de voir les fautes chez le voisins mais surtout pas voir les fautes chez nous.

Difficile de se voir dans un miroir Monsieur l'Anonyme.

Bien cordialement,

BK