"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

dimanche, septembre 28, 2008

SEGREGATION
DANSUNEECOLEJUIVE

ENISRAËL
Source : le site du Jerusalem Post en francçais.


Récemment, je me trouvais devant la Cour Suprême avec une militanted'Ahoti, l'organisation féministe sépharade, à attendre que la justicetranche le cas d'une école religieuse pour filles, où les parentsd'élèves réclament le maintien de la ségrégation entre les élèves.Dans cet établissement d'Emanuel, les jeunes filles sépharades n'ont pasle droit d'aller en classe avec les enfants ashkénazes et hassidim.Elles ont différents professeurs, différentes salles de classe etdifférentes heures de récréation. Un mur a même été construit dans lacour pour éviter que les deux groupes ne se mélangent pendant les pauses.Malheureusement, le cas d'Emanuel est loin d'être isolé.

A Elad, des parents d'élèves ont récemment protesté pour empêcher qu'une élève sépharade n'entre en classe. Protesté ! Dans tout le pays, des jeunesfilles sont rejetées ou renvoyées de leurs écoles à cause de leurcouleur de peau ou de leur nom de famille. La Haute Cour à décidé lasemaine dernière de mettre fin à cette situation. Rien n'y fait :l'école et les parents refusent de se plier aux réclamations."Ce qui se passe à l'école Beit Yaakov est proprement scandaleux" adéclaré Yaël Ben-Yefet, l'une des responsables d'Ahoti. "Les filles ontl'impression d'être anormales, moins bien que les autres, qu'il y aquelque chose de fondamentalement mauvais dans leur manière d'être. Caexiste partout en Israël, mais le problème est particulièrement gravedans cette école."Il ya quelques mois une histoire similaire avait vu le jour à PetahTikva. Dans l'une des écoles religieuses de la ville, la direction avait décidé de séparer physiquement et académiquement les filles éthiopiennes du reste des élèves. Mes enfants et moi nous sommes rendus dans une maternelle de MevaseretZion à majorité éthiopienne peu de temps après les évènements de PetahTikva.Un matin, alors que les enfants jouaient dans les bacs à sables, la maîtresse m'a confié que "la communauté éthiopienne avait été trèsblessée par ce qui s'était passé. Les gens ne comprennent pas qu'unetelle haine puisse exister dans un pays comme Israël, où beaucoupd'Ethiopiens rêvent de venir."Pour y remédier, l'enseignante propose que la mixité soit imposée dès lamaternelle. Cela semble évident. Pourtant c'est précisément cetteconception basique de la moralité et de l'égalité qui fait le plusdéfaut aujourd'hui dans la société israélienne.

Ce n'est pas un hasard si la plupart de ces incidents racistes ont lieu dans des écoles religieuses. Au cours de mes recherches de doctorat,j'ai réalisé qu'il existait tout une hiérarchie de valeurs au sein deces établissements, favorisant la culture ashkénaze au détriment descultures sépharades ou mezrahi (orientales).La discrimination est parfois subtile. Les professeurs distinguent parexemple "l'intellect ashkénaze" de "l'émotion mezrahi". Les élèvesorientaux sont également plus souvent suspendus que leurs camaradesashkénazes.Dans les écoles religieuses, contrairement aux écoles publiques, ladiscrimination se fonde sur une certaine idée de la "religiosité", lesMezrahi étant naturellement considérés comme moins religieux que les autres.Le député du parti du Judaïsme Unifié de la Torah, Avraham Ravitz, aainsi tenté d'expliquer les évènements d'Emanuel et Elad : "lesdiscriminations ethniques viennent avant tout du désir de maintenir unecertaine atmosphère éducative dans l'école…"En d'autres termes, les sépharades ont des valeurs qui menacent"l'atmosphère éducative".

Yair Sheleg raconte dans son livre DatiimHadashim (La Nouvelle Religion) comment les familles ashkénazes ont ouvert de nouvelles écoles toraniques sous prétexte d'améliorer le niveau religieux des établissements. En réalité, explique l'auteur, ilscherchaient surtout à se protéger contre les mezrahi."Dans un système comme celui qui prévaut à Beit Yaakov, les fillessépharades sont obligées d'abandonner leur culture et tout ce qu'ellesconnaissent. Leurs habitudes alimentaires, leurs coutumes, même leurprononciation de l'hébreu est mal perçue. Elles sont contraintes derejeter tout un héritage culturel et spirituel sous prétexte qu'il est considéré comme inférieur. C'est horrible", s'indigne Vardit del'association Tmura.En discutant avec ma fille de 11 ans de ces histoires, elle m'a demandé: "pourquoi les filles ne sont-elles pas admises en classe ?" Ellen'arrivait pas à comprendre ce racisme. Souvent, les enfants sont plussages que les adultes.

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