LESELECTIONS
AU
GRANDRABBINAT

SCOOP
DIASPORABLOGJ


LE GRAND RABBIN D'ISRAËL VOTE
AU POSTE DE GRAND RABBIN DE FRANCE...
HAÏM JOSEPH SITRUK


Non vraiment, cette élection ne ressemble à aucune autre dans la communauté juive, ni même à une élection classique de type politique. C'est à une lutte sans merci que se livrent les deux principaux candidats, le Grand Rabbin de France, Josph Sitruk et le Grand Rabbin de la Victoire, Gilles Bernheim. Les coups bas, les chausses-trappes, les tacles, les folles rumeurs, les basses-manoeuvres, provenant de l'un des adversaires, n'en finissent pas de pleuvoir et transforment ce qui aurait dû être un simple débat d'idées entre sages en champ de bataille dont l'un d'entre eux doit être mis hors d'état de nuire avant qu'il ne combatte.

Un combat inégal donc qui met face à face le tenant d'un foi juive ne devant faire aucune concession à la modernité, aux évolutions de la société, et qui utilise tous les stragèmes pour faire agenouiller son concurrent et continuer à gouverner sans partage au sein d'un judaïsme vieillissant et un défenseur d'un judaïsme ouvert, plus pragmatique, clairvoyant, en phase avec son temps.

Dernière péripétie en date dont nous venons d'être informé : une ingérence intolérable du GRAND RABBIN D'ISRAËL, SCHLOMO AMAR.
Ce dernier vient, en effet d'adresser un courrier aux trois cents grands électeurs appelés à élir le prochain Grand Rabbin de France. Il leur demande de se prononcer, le Dimanche 22 juin, sans hésiter, pour la réélection du Grand Rabbin Sitruck.

Du jamais vu dans une élection communautaire en France et ailleurs! Cette ingérence, hors des statuts consistoriaux, pourrait bien être le coup de grâce fâtal qui met fin aux justes ambitions du Grand Rabbin Gilles Bernheim que beaucoup souhaitaient voir prendre la relève et apporter un nouveau souffle à cette communauté à la recherche d'un vrai leader. Religieux ou pas.

Cette nouvelle incursion d'un haut responsable israélien, dignitaire religieux de prestige en l'ocurence, dans la vie communautaire des Juifs de France, pose une nouvelle fois, la question cruciale des liens ambigüs et complexes que cette communauté entretient avec l'Etat d'Israël et ses dirigeants.

Cette relation ambigüe, entretenue et maintenue, jusqu'à son paroxysme et ses pires dérives par un corps de cadres communautaires peu scrupuleux de transparence, donne de cette communauté juive une bien piètre image et met son unité, si tant est qu'elle ait une réelle existence, en France, en grave danger. Avec tous les riques de luttes internes qu'elle pourrait entraîner avec elle.


Bernard Koch