l'édito de diasporablogj.
L'INQUIETANTE DERIVE
DE LA COMMUNAUTE JUIVE
Chaque année la communauté juive de France commémore le triste anniversaire des six millions des siens morts (Yom Hashoah), parce qu’ils étaient juifs, dans la plus effroyable et la plus barbare des industries d’extermination de toute l’histoire de l’humanité.
Paradoxalement, depuis quelque temps, cette communauté juive prompte, à juste titre, à dénoncer le moindre dérapage d'antisémitisme, actes ou propos, dans ce pays prestigieux, berceau des droits de l’homme, déploie sans compter le tapis rouge à l’un des personnages le plus viscéralement islamophobe. Celui qui, en « draguant » les électeurs du Front National cherche à séduire, sans complexe, et en parallèle, la communauté juive.Certains, sans attendre le sifflet, se jettent déjà tête baissée dans ses bras.
Cela a commencé, bien avant la manifestation en hommage à Ilan Halimi en février dernier, sur certains sites internet de la communauté juive, où Philippe de Villiers fut, rien de moins, comparé à un sauveur capable de la tirer de sa « misère » morale, devenant ainsi, d’office, son porte-parole contre le nouvel antisémitisme ambiant dont elle est la cible depuis six ans. Comment ne pas reconnaître la situation angoissante, complexe, de ces Juifs en France, serrés entre leur attachement à la Nation française et devenus, ces dernières années, responsables de tout, considérés comme des êtres indésirables en raisons de leur allégeance à un « pays étranger » par une poignée de Français, poussant ainsi quelques uns d'entre eux, à plier bagage. Direction : Israël (lire le livre de Cécilia Gabizon et de Johnatan Weiss « L’OPA sur les Juifs » Editions Grasset).
C’est la polémique autour de la présence de Philippe de Villiers -faut-il le rappeler, jusqu'à ce jour, l'ancien Secrétaire d'Etat d'Edouard Balladur, n'avait été vu dans aucune manifestation en faveur de la communauté juive - dans le cortège des officiels lors de la manifestation en mémoire d’Ilan Halimi, meurtre à visée antisémite, le premier commis depuis la seconde guerre mondiale, qui mettra en lumière l'évidente collusion entre l’extrême-droite juive (la ligue de défense juive, et quelques autres individus en rupture de ban avec les institutions de la communauté juive) et l’extrême-droite nationale en commençant par être les gardes-fous du Président du Mouvement pour la France, et les protecteurs du FN.
Même les médias de la communauté juive ne prennent plus de gants pour appuyer cette dérive. Le Directeur d'un mensuel francophone israélien a passé commande à une journaliste juive d'une interview de Marine Le Pen. Un autre, réputé pour sa noriété ancienne, prépare une rencontre avec le patron du MPF.
Et pourtant, pas un mot, pas une ligne, sur Israël, pas une initiative dans le programme de Philippe de Villiers, ni celui de Jean-Marie Le Pen, pour tenter d'éradiquer le racisme et l'antisémitisme en France. Bien au contraire.
Eux, ces Juifs, qui ont, tout à coup, pour cause d'islamophobie, perdu la mémoire ou qui n’ont pas vécu la Shoah et qui à chaque mouvement de foule brandissent, sans discernement, le drapeau israélien, à tout vent, en scandant « Et, Israël vaincra !», comment n'ont-ils pas décéler la supercherie d'un de Villiers?. Quelle mouche les a piqués? Quelle image donne-t-il de la communauté juive? Eux dont les parents, pour la plupart, ont péri dans les chambres à gaz?
On a plus à craindre d'un juif entrant dans le camp de l'extrême-droite que d'un antisémite de toute obédience qu'il soit. Il est l'ennemi de soi et distille la haine de soi. Soi, sa propre identité.
Ils n’ont bien évidemment pas lu tous ses discours, ni entendu ceux de ces lieutenants. Paul-Marie Couteaux, député européen MPF, ancien Directeur de Cabinet, de Philippe Seguin, d’Alain Madelin, lors d’une intervention au Parlement européen de Starsbourg recommande aux Pays arabes de « se doter de l’arme nucléaire afin de pouvoir rééquilibrer avec la politique nucléaire de l’Etat Israël, pouvant devenir une menace pour la Région, si on y est pas attentif ».
Tout propos contre l’Islam voile un comportement raciste, puis antisémite. Ne nous…voilons pas la face. Ne prenons pas nos vessies pour des lanternes. L’islamophobie glisse graduellement vers la judéophobie, tôt ou tard, sans qu’on y prenne garde et même si on se vante, à tors et à travers, d’avoir eu des parents résistants. Marie-Pierre Stirbois, Jean-Marie Le Pen, et quelques autres du même acabit, ne se sont pas privés d’utiliser cet argument pour faire passer à travers les mailles du filet, leur idéologie nauséabonde.
Dans une récente interview au MONDE, Marine Le Pen, le Front National relooké, light, regrettait les propos négationnistes tenus par son père quelques années auparavant. Sans doute ouvre-t-elle la porte aux nouveaux moutons noirs de la communauté juive, prêts à tout, pourvu qu’on les protège des Musulmans barbares. Pourvu qu’on leur fasse
« bouffer » de l’Arabe à la place du porc interdit.
Embrasser sur la bouche le fils d'Hitler, plutôt que de mourir dans les bras d'un ennemi imaginaire.
Mais qui trop embrasse, mal étreint
Bernard Koch
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire