"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mercredi, janvier 25, 2006

Dernière minute :
Nombre d' entrées le premier jour
sur Paris-Périphérie : 19 924 spectateurs



DANSLABOBINE


L'AVIS DE DIASPORABLOGJ.
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« MUNICH »
Film de Steven Spielberg


Avec Eric Bana, Daniel Craig,
Hans Schiller, Mathieu Kassovitz
Yvan Attal, Mathieu Amalric,
Michel Lonsdale, Gila Amalgor




FACE AU TERRORISME


Le nouveau film de Steven Spielberg, « MUNICH », qui sort, ce mercredi, sur les écrans, en France, va, très vraisemblablement, continuer à faire grincer les dents de quelques esprits grincheux. Il est, d’ores et déjà précédé, d’une vive polémique provenant des Etats-Unis où un conseiller de l’Ambassade d’Israël de ce pays, est sorti de ses gongs, jugeant le film de cet illustre réalisateur, « violemment anti-israélien ». Cette polémique ne date pas de sa sortie en salle, mais remonte à la période, pourtant secrète, de son tournage pendant lequel des fuites sur la nature de ce film ont circulé dans la presse spécialisée, alimentées par les scrupules d’une partie de la communauté juive américaine.

« MUNICH » s’inspire des évènements dramatiques, sanglants, visant l’une des manifestations, humanistes et sportives, les Jeux Olympiques, les plus médiatisées à travers la planète. Ce jour-là, le 5 septembre1972, un groupe de terroristes palestiniens, Septembre Noir du tristement célèbre Abou Daoud, venu de Damas, profitant de cette mondialisation exceptionnelle de l’information, prit en otages et massacra froidement onze athlètes israéliens devant une Europe démunie face au terrorisme proche-oriental, qui, lui, entra par la grande porte, de façon fracassante, dans le champs très convoité des opinions publiques. Face aussi à l’impuissance, pour ne pas dire l’inertie –certains parlent même d’indifférence- des autorités allemandes de l’époque, conduites par le Chancelier Willy Brandt.

Plutôt que de se lancer, - comme le furent vingt ans plus tôt, les films réalisés d’après l’Opération Entébbé- , dans un film du genre film-catastrophe qui consisterait à reproduire à la virgule près sur les différentes étapes de ces évènements –y avait-il, là, matière à film ?-, Steven Spielberg a préféré se tourner vers les lendemains du massacre, et s’étendre sur ce que pourrait être les réponses du gouvernement d’un Etat démocratique, souverain, en l’occurrence Israël, avec à sa tête, le Premier Ministre, Golda Meïr, présisément en ce temps de crise extrême.

C’est tout naturellement que le réalisateur de « LA LISTE DE SCHINDLER » va en quelque sorte « neutraliser » ce qui fait la force de cet état, les services secrets du MOSSAD, qui, en chaque circonstance qui met en danger la sécurité de ces concitoyens, est placé en première ligne pour riposter quelque soit la couleur politique de ce gouvernement.

Se basant sur l’ouvrage d’un ancien membre du MOSSAD, aujourd’hui fort contesté –et c’est sans doute sur ce point que se focalise la polémique-, Steven Spielberg dépeint, avec mastrïa et beaucoup d’attention, le portrait d’un groupe, d’un commando exécutant scrupuleusement, à la lettre, un ordre politique. Un groupe qui deviendra de plus en plus autonome, et sera de plus en plus enclin au doute, au fur et à mesure de l’accomplissement de leur mission jusqu’à ce que, Avner, « patron » de cette mission - abattre onze palestiniens, responsables du massacre-, remette en cause l’utilité de sa mission et décide d’y mettre fin.

Steven Spielberg, dans ce parallèle entre deux actions, l’une qui se veut « militante », l’autre purement militaire, ne cherche pas, contrairement à ce que l’on voudrait faire croire et lui faire dire, à les mettre côte à côté. Bien au contraire. L'amalgame n'a pas lieu d'être. Ses deux missions sont, pour Spielberg, diamétralement opposées dans leur éthique même. L’une est sans loi, sans état d’âme. Elle n’a qu’un objectif, tuer pour tuer. L’autre part d’une décision politique débattue, et porte l’individu, au service de l’Etat, face à ces responsabilités humaines, face à son propre miroir.

C’est sur le terrain psychologique et éthique que le réalisateur entraîne le spectateur, beaucoup plus que sur sur celui du politique.

D’où une double lecture possible : cinématographique, et là, avec « MUNICH », aussi curieux que cela paraisse, Spielberg signe l’un de ses meilleurs films et redonne au thriller des années 70 toute sa noblesse et sur le fond de l’ histoire –au scénario précis comme une horlogerie-, nous interroge, nous questionne, secoue notre petit confort et analyse avec franchise les maux de notre monde.

Il est aidé en cela par un casting international haut de gamme. Eric Bana qui crédibilise avec perfection son rôle de l’agent qui doute, entouré d’une pléiade de comédiens venus de tous les horizons de la planète dont Yvan Attal, Mathieu Kassovitz, Mathieu Amalric et Michaël Lonsdale. Et en mère juive, en guest-star, la vedette du cinéma israélien, Gila Amalgor.

Qu’on soit pour ou contre, « MUNICH » ne laissera personne indifférent.
Cela ne ressemble-t-il pas, dans une certaine mesure, à une forme d'unanimité?

Bernard Koch

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