"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mardi, avril 23, 2013

AU-DELADELAFFAIRE
GILLESBERNHEIM
LESMENSONGES
DELACOMMUNAUTEJUIVE
DEFRANCE
Source : huffintonpost.fr en ligne le mardi 23 avril 2013



Démission
du Grand rabbin de France:
l'arbre qui cache la forêt



Il n'est pas le seul,d'autres responsables et leaders juifs sont ou ont été atteints du même syndrome: celui d'être toujours le premier de la classe. Pire, le mensonge est devenu la gouvernance de la communauté.


Le premier de la classe:

"Il ne faut jamais épouser le premier de la classe.Ses échecs lui seront insurmontables. Il ne pourra jamais les dépasser". Ces mots, je les ai entendus de la bouche de Gilles Bernheim, alors qu'il donnait son cours le jeudi soir, dans la salle "Jérusalem", au-dessus de la synagogue de la Victoire, dont il était alors rabbin. Il a même ajouté ce soir-là:

"Non seulement ses échecs lui seront insupportables, mais les vôtres seront encore plus inacceptables, pour lui. Cela lui renverra une image de vous détestable, qu'il ne pourra pas assumer". Il a répété plusieurs fois: "On n'épouse pas le premier de la classe, il vous fera une vie invivable". Quelque part avec son mensonge, Gilles Bernheim, dépassait-il pas l'inacceptable pour lui, tout en restant vivable?

Personne ne la jamais entendu piquer une crise d'hystérie. Personne ne la jamais pris à piquer dans la caisse. Riez pas, ces abstinences sont déjà un comportement exemplaire. Être le premier de la classe, on nous l'a très souvent imposé dans le monde ashkénaze. Nous devions être des exemples. C'était la clef de notre acceptation sur le sol français ou dans l'entité française. Quand je suis entrée en 6ème au lycée Hector Berlioz à Vincennes, il y avait au début des années 70, un très petit nombre d'élèves juifs. J'étais la seule de ma classe. La directrice m'a convoquée, devant ma mère, et m'a dit:

"Je viens d'un lycée du 15ème, là -bas toutes les petites Israélites étaient premières de classe, faites de même, Mademoiselle". Ma mère, enseignante, en a rajouté une louche: "Je n'arrête pas de lui dire. Moi j'ai été première toute ma scolarité (ce qui est vrai). Elle n'arrive pas à comprendre qu'elle doit être la première!"

J'ai été libérée de ce fardeau, arrivée en 4ème au lycée Hélène Boucher. Il y avait plus de 30% d'élèves juives. On ne pouvait pas toutes être la première de la classe. Mais il régnait chez nos parents une obsession de notre brillante réussite scolaire. C'est là que le mensonge s'installe. Quand le succès attendu n'est pas au rendez-vous, tout se met à déraper. J'ai entendu l'un des copains qui venait de rater l'examen d'entrée à sciences po, clamer: "C'est sans importance. Je suis prof à la prep' de l'ENA."

Je lis encore aujourd'hui sur les CV officiels de certains de faux diplômes ou faux qualificatifs. Et Bernheim? Je vais vous surprendre. J'ai toujours su qu'il n'était pas agrégé. Comment? Il se racontait à Strasbourg deux versions:

•L'une qu'une épreuve se déroulait le samedi (shabbat, jour où un juif religieux ne peut pas écrire) et que Gilles Bernheim avait opté pour la note 0 et avait eu pour seul choix d'avoir 18 dans toutes les autres matières.

•Autre version: L'épreuve du samedi, qui aurait été l'épreuve de "la leçon", aurait été réalisée, sans enfreindre les interdits religieux.


Dans les deux cas, c'était impossible. Mon père était universitaire, prof de philo et a toujours dit: "Ces deux histoires sont incohérentes". Gilles Bernheim, n'a pas l'agreg. Et alors? Mais rien du tout! La fonction rabbinique ne demande pas d'être agrégé! Gilles Bernheim est devenu Rabbin. Il n'a jamais usurpé le titre d'agrégé pour enseigner. Ses cours étaient dispensés dans le cadre de ses fonctions rabbiniques. Il n'a jamais enseigné à l'université ou au lycée. À ma connaissance, il n'a même jamais enseigné en lycée juif. Alors? Il s'est fait plaisir....

La question est: Devenu Grand Rabbin de France, ne devait-il pas rétablir la vérité?

C'est là que le bât blesse. Quand on accède à une fonction de référence publique, quand on devient la parole officielle des juifs de France (Dans notre société française laïque, la parole officielle des juifs de France, est celle du Grand Rabbin, selon la volonté de Napoléon), alors on doit être sans reproche...Comme nos ministres...À ce moment, Bernheim a fauté.

Mais son employeur le Consistoire et donc son président Monsieur Mergui a manqué de professionnalisme élémentaire: demander la preuve des.diplômes. Peut-être a-t-il dû fournir son diplôme de l'école rabbinique qui lui ouvre droit à l'exercice de rabbin. Mais son agrégation qui au consistoire s'en est soucié? Dans ce cas, la faute est à celui qui a manqué de vigilance...Le Président du Consistoire et ses collaborateurs.

Ou alors tout le monde convient que ce diplôme n'a pas à être comptabilisé et l'on se contente d'une belle déclaration commune: "Le Grand Rabbin a été empêché le jour du concours de l'agrégation, il en a toutes les qualités. Nous lui gardons notre confiance pour l'exercice du rabbinat".

On gomme le titre dans toutes les biographies, on convoque le Grand Rabbin, on lui passe le savon de sa vie. On l'oblige à être un peu plus humble et la vie continue...


Le mensonge
comme gouvernance communautaire:

Si l'agrégation ne fait pas le rabbin, l'écriture des pensées du rabbin articule et soude la vie de la communauté juive. Les écrits rabbiniques sont le socle du monde juif. Toute la vie religieuse juive s'articule autour des écrits des "maîtres" du judaïsme. On passe des nuits à confronter tel écrit à tel autre. On vient de passer la fête de Pessah où les juifs racontent la sortie d'Egypte. Des passages entiers du récit consistent à transmettre les interprétations et analyses des "Rabbis" des temps passés. Si les idées discutées n'étaient pas les leurs mais celles du prêtre égyptien de la ville ou du roi grec de leur époque, de quelle retransmission serions-nous dépositaire? Où seraient les fils qui relient nos générations à travers l'histoire?

Par le plagiat, Gilles Bernheim a endossé la veste d'un intellectuel sans scrupule. À ce moment, il a trahi le message fondamental du judaïsme: l'exemplarité. Être le "Peuple Élu", ce n'est pas être supérieur. C'est avoir été choisi pour porter à l'humanité, l'exemple du comportement humain. Il a adossé sa pensée au mur du mensonge.


Comment en est-il arrivé là?

Depuis de nombreuses années, le mensonge va galopant chez les élites de la communauté juive. Tout a démarré avec ces intellectuels médiatiques qui provoquent l'admiration jusqu'à Jérusalem. Combien de fois ai-je entendu, chez les dirigeants du parti travailliste israélien: "Pour être quelqu'un en France, il faut être un intellectuel de Saint Germain des Prés". Les dirigeants israéliens sont persuadés que la reconnaissance et la réussite françaises passent par le Flore ou les Deux magots. Shimon Pérès, le président israélien en est intimement convaincu, le service du porte-parole des affaires étrangères israéliennes aussi. L'ancienne militante de la section du parti travailliste israélien, en France, que je suis, les a suffisamment entendu nous dire: "Faites nous venir un intellectuel qui parle dans les médias. En France, c'est eux qui comptent. On ne veut personne d'autre".

Ce mirage, venu d'on ne sait où, a fait fleurir un nombre de dirigeants communautaires aux CV rêveurs mais qui n'étaient qu'illusion. Tel administrateur du consistoire de Paris affirmait être le directeur du département d'études juives de Strasbourg, dont il n'était en fait qu'un chargé de cours...Telle autre affirmait être attachée de presse d'un ministre, journaliste à ses heures, la madame était en fait assistante d'un officieux cabinet au temps où certains membres de cabinet pouvaient être à la discrétion du ministre (ce type d'emploi n'existe plus). Son mensonge lui assurait une assise confortable dans les instances juives. Quant aux intellectuels des tribunes, des grands rassemblements et des plateaux télés, certains ont assis leur réputation sur le mensonge du siècle.

Il y a quelques années, un certain Monsieur Rosenberg, aujourd'hui décédé, a envoyé à de nombreuses rédactions son histoire du Ghetto de Varsovie, lui qui y a vécu et combattu. Ce témoignage mettait en cause la réalité, d'un autre grand témoignage, qu'on aime écouter sur les plateaux télés. Seul Libé s'en est fait l'écho. J'étais alors, au Point, la pigiste de Christian Makarian. Aujourd'hui il est Directeur délégué de la rédaction à l'Express, le journal qui a fait "tomber" Bernheim. J'en avais parlé avec Christian et sa réponse avait été: "Annie-Paule, j'ai lu, j'ai transmis à Jeambar, qui m'a répondu: "Vous mettez ça dans un grand carton, et vous oubliez".

Le Grand Rabbin de France, ne peut pas ignorer tous ces "dénis". Il est difficile parfois de voir les couronnes de fleurs sur la tête des imposteurs sans envie surtout à l'heure où pour exister, pour être reconnu,il est impératif "d'Être un intellectuel dont les médias parlent". Bernheim a fait "pêché d'orgueil", mais il est loin d'être le premier et pas le seul. Pourquoi est-il le seul à tomber?



     

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