"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

samedi, février 23, 2013

UNIMAMDEPAIX
QUIDERANGE
Source : leplus.nouvelobs.com en ligne
le vendedi 22 février 2013



POURQUOI TANT DE HAINE
AUTOUR D'UN IMAM

PELERIN DE LA PAIX


On l'a vu lors de la fameuse polémique avec le comédien Gérard Depardieu à propos de son évasion fiscale, l'excès de médiatisation est à haut risque pour ceux qui se laissent emporté par la vague journalistique toujours prompt à mettre en danger sa proie.

La sur-médiatisation de Hassen Chalghoumi, l'Imam de Drancy, n'échappe pas à la règle. Bien plus encore. Elle en fait une cible privilégiée. L'homme à abattre.

Il y a les Intellectuels de bas étage (on pense à Pascal Boniface) aux arrières-pensées nauséabondes, au parti pris douteux. Et il y a les envieux, ceux qui se verraient bien à la place du kalif. Des tristes sires qui, en partant de leurs propos violents, accusateurs, appellent à la disgrâce, au meurtre "mental", et pourquoi pas, au meurtre "spirituel". Ceux-là, la plupart du temps, font partie de la même sphère, jouent dans la même cour que leur gêneur.

Il s'agit dans le cas précis, d'une poignée de Musulmans près au combat contre leur ennemi juré, l'Imam de Drancy. Sauf que pour ces gens-là, tous les moyens sont bons pour toucher de plein fouet leur ennemi public n°1. Y compris les arguments les plus extravagants, les plus insipides. Ils vous parlent de légitimité, de crédibilité, de manipulation, et bien d'autres inepties, d'approximations, de "vérités" sans preuve apparaissent à la suite. Ici, le débat des idées est exclu et mal venu. On ne discute pas.On assassine.

Au bout de leurs idéaux, ces "prêcheurs" de haîne  n'ont pas d'autres objectifs à atteindre : rompre le vivre-ensemble, briser tout ce qui ressemble à un esprit de paix.    

Des questions se posent à ce niveau. Demandons à ces musulmans qu'est qu'un Imam légiitime? Quelle est leur définition? A quoi ressemble, selon eux, un Imam crédible? En connaissent-ils? Fréquenter des Juifs, même à travers l'une de leurs organisations, est-il criminel? Des organisations musulmanes telles que l'UOIF ou le CFCM sont-elles plus fréquentables que le CRIF? Selon eux, le conflit israélo-palestinien devrait-il se déplacer de ce côté-ci de la rive méditerranéenne, afin de le voir de plus près?

Un récent sondage signalait que près de 70% des Français craignaient l'Islam. Est-ce que cette kabbale de Musulmans contre un des leurs ne leur donnent-ils pas raison? N'ajoutent-ils pas de l'eau au moulin? Renforçant ainsi un racisme bien profond dont on se serait bien passer.

Nous attendons de ces Musulmans qu'ils répondent, avec crédibilité, à ces interogations...légitimes.

Bernard Koch



 

Critiques contre l'imam Chalghoumi :
une querelle de visibilité



Par Haoues Seniguer
Docteur en science politique


L'imam de Drancy fait couler beaucoup d'encre, alors que son livre d'entretien avec David Pujadas vient de sortir. Tantôt fondamentaliste, tantôt réconciliateur, il soulève des polémiques à l'intérieur de la communauté musulmane française. En fait-il trop ? Est-il manipulé ? Par qui, pourquoi ? On en parle avec Haoues Seniguer.


Édité
par
Henri Rouillier


Depuis quelques jours, on ne compte plus les réactions déchaînées, passionnées, et parfois aussi méprisantes, disons-le ouvertement, à l’égard de l’imam de Drancy, Hassen Chalghoumi. Celles-ci proviennent notamment de quelques milieux associatifs musulmans, à l’agenda précis, qui cherchent, par là-même, à polir et à valoriser leur propre image de marque dans les médias, en apparaissant comme beaucoup plus légitimes que lui à s’exprimer au nom de l’islam ; ce n’est pas très difficile, assurément… Mais, au juste, de quel crédit symbolique supplémentaire disposent-ils dans le champ islamique français en état de fragmentation avancée, sinon d’une couverture idéologique plus grande ?


Instrumentalisation politique

Chalghoumi vient, en effet, de cosigner un livre avec le journaliste David Pujadas. Dire que cette personnalité musulmane ne représente pas grand monde au sein des communautés musulmanes relève du jugement arbitraire et de la gageure, compte-tenu de l’absence de clergé en islam sunnite, d’une part, et d’autre part, c’est préempter, ex-cathedra, et fort injustement, l’avis des musulmans de notre pays éminemment divers et clivés.

Il y en a, fussent-ils une poignée, plus ou moins, qui partagent ce type d’engagement. Cependant, c’est comme s’il s’agissait, in fine, en mettant à l’index Chalghoumi, de remobiliser à peu de frais la base musulmane en le désignant tel le contre-exemple, permettant, par la négative, de forger une identité groupale, qui cache en fait des velléités hégémoniques de représentation de l’islam de France.

Par ailleurs, qu’il y ait des tentatives, réelles ou supposées, de récupération et d’instrumentalisation politiques de cet imam, il ne fait aucune doute là-dessus ; c’est parfaitement clair ; nul besoin d’être grand clerc pour le deviner. Nous ne sommes pas naïfs. C’est également une réalité. Le discours de Chalghoumi alimente la suspicion à l’égard des musulmans de France, qui aspirent, dans leur écrasante majorité, à vivre dignement leur foi, en citoyens parfaitement intégrés, comme l’attestent de nombreux chercheurs et journalistes.


Querelle de leadership

En revanche, la naïveté point si l’on ne saisit pas tous les enjeux sous-jacents aux attaques portées et répétées de la part de certains acteurs associatifs musulmans en quête de "visibilité", qui veulent, à cette occasion, essentiellement imposer leur propre leadership au sein de leurs organisations respectives, tout en passant sous silence leur background ou affinités idéologiques électives. Il ne s’agit pour autant aucunement de les diaboliser, mais force est de constater que ceux-là cherchent, en dernière instance, par une stratégie de démarquage, de différenciation et de diversion, à devenir les interlocuteurs patentés des leaders d’opinion et des pouvoirs publics français.

Sur les questions que soulève, à tort ou raison, Hassan Chalghoumi, ex militant tablîghî, qu’ont-ils à nous répondre ceux qui, à l’instar de certains leaders du Collectif des Musulmans de France, montent si facilement et si souvent au créneau pour l’accuser de tous les maux, à commencer par la mauvaise perception de l’islam et des musulmans de France ? Que disent-ils, clairement, sans ambages, au sujet de l’idéologie des Frères musulmans inspirée de Hassan Al-Banna ou de Yûsuf Al-Qaradhâwî[1], et de son enracinement dans l’hexagone ? Comment certains musulmans de ce pays peuvent-ils prétendre vouloir gagner la confiance (à laquelle ils ont pleinement droit) de leurs concitoyens non musulmans en encourageant parallèlement la mobilisation et le vote communautaire ?

Nos concitoyens ont droit à cette clarification et à la transparence. Chacun est en mesure d’observer la croyance sociale qu’il souhaite, à la seule condition de ne pas leurrer ses interlocuteurs, et de jouer cartes sur table. À défaut, les tenants du racisme anti-musulman ne manqueront pas de jeter l’anathème sur tous les musulmans qui, pourtant, dans leur écrasante majorité, ne se reconnaissent pas dans ce type de démarche et d’idéologie qui insiste davantage sur la lettre que sur l’esprit de la religion.





[1] C’est ce cheikh qui écrit dans son ouvrage "Priorités du mouvement islamiste", p. 45, paru en arabe en 2006, ce qui suit : "Et il y en a encore, parmi les musulmans, qui pensent qu’il est possible d’être un véritable religieux musulman en acceptant un pouvoir qui ne commande pas selon la charia de l’islam ; et qui acceptent de vivre à l’ombre d’un État dont les orientations ne sont pas islamiques et dont les organisations (ou organes) ne sont pas islamiques (…) Celui qui ne commande (juge ou dirige) pas selon ce qu’a révélé Dieu est frappé du sceau de la mécréance, ou de l’injustice, ou de perversions, ou alors de tout cela."



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