"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

lundi, novembre 26, 2012

LAUTORITEPALESTINIENNE
LAFRANCEVOTERA"OUI"
Source : la newsletter de rue89.com diffusée
le lundi 26 novembre 2012



La France pourrait voter
pour l’Etat palestinien à l’ONU




Pierre Haski
Cofondateur



Après la guerre bien réelle de Gaza, la semaine dernière, le champs de bataille se déplace cette semaine dans l’enceinte, plus feutrée, des Nations unies, où la Palestine tente de se faire admettre comme Etat non membre observateur.

Les manœuvres de dernière minute se poursuivent, avec l’opposition farouche d’Israël, soutenu par les Etats-Unis, pour empêcher un geste qualifié d’« unilatéral », et qui pourrait entraîner des représailles, notamment économiques, contre l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, à l’initiative de la démarche diplomatique.

Un soutien de poids

Selon nos informations, la France pourrait voter en faveur de la reconnaissance de l’Etat palestinien, principal pays occidental à le faire... si François Hollande confirme le choix fait à ce stade, en attendant d’ultimes tractations avec Mahmoud Abbas.

La 59e proposition du programme électoral de François Hollande était, de fait, sans ambiguïté :

« Je soutiendrai la reconnaissance internationale de l’Etat palestinien. »

Mais la diplomatie française avait semblé faire marche arrière, et Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, avait refusé de se prononcer, se contentant en septembre d’un propos flou : « C’est en fonction de ce qui va se passer que nous déterminerons notre position »...

Si la France confirmait jeudi son soutien à la résolution soumise à l’Assemblée générale, elle apporterait un soutien de poids à cet Etat virtuel dont la légitimité internationale ne peut se contenter des votes, acquis, des pays en développement et de puissances comme la Russie ou la Chine.

« Terrorisme diplomatique »

Israël fait une très violente campagne contre ce vote. Le ministre des Affaires étrangères, le très à droite Avigdor Liberman, a parlé de « terrorisme diplomatique », un concept novateur, pour faire le parallèle avec les missiles lancés par le Hamas contre le territoire israélien la semaine dernière.

Les Etats-Unis ont emboîté le pas à Israël, à la fois parce qu’ils critiquent l’unilatéralisme de la démarche de Mahmoud Abbas, et parce que la loi américaine les y oblige. Lorsque la Palestine a été admise à l’Unesco l’an dernier, déjà avec le soutien de la France, les Etats-Unis ont été contraints de stopper leur financement du budget de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture.

Pour Mahmoud Abbas, c’est un baroud d’honneur avant de couler. Le président de l’Autorité palestinienne n’a plus guère d’options : l’option diplomatique est sa dernière chance :

•face à l’impossibilité de la négociation avec le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou ;

•alors que la colonisation se poursuit dans les territoires occupés de Cisjordanie et de Jérusalem-Est ;

•et alors que la stature de ses rivaux islamistes du Hamas sort renforcée à chaque affrontement guerrier.

La date du 29 novembre ne doit rien au hasard : c’est le jour anniversaire du vote des Nations unies, en 1947, qui vit naître l’Etat d’Israël.

Importance symbolique

Les conséquences sont largement symboliques, mais au Proche-Orient, les symboles ont leur importance.

Dans une tribune publiée ce lundi par le New York Times, l’ancien président américain Jimmy Carter et l’ancienne première ministre norvégienne Gro Harlem Brundtland, tous deux membres du groupe des
« Elders », d’anciens dirigeants cherchant à résoudre les conflits, plaident en faveur de la reconnaissance de cet Etat palestinien. C’est, pour eux, la dernière chance de sauver l’option des « deux Etats », l’un palestinien, l’autre israélien.

Dans une autre tribune du même journal, Yossi Beilin, l’ancien négociateur des accords de paix d’Oslo, en 1993, dont est issue l’Autorité palestinienne, plaide lui aussi dans le même sens, en y ajoutant une dimension : refuser cet Etat à Mahmoud Abbas, c’est faire le lit du Hamas, un mouvement qui, jusqu’ici, se refuse à reconnaître l’existence d’Israël.

Ce début de semaine est donc l’objet de toutes les manœuvres de coulisses, de toutes les pressions diplomatiques... Vu de Paris, ce sera un vrai test de la diplomatie française : François Hollande, dont l’une des propositions de campagne était justement la reconnaissance d’un Etat palestinien, sautera-t-il le pas en rompant avec les principaux pays occidentaux et Israël ?



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