"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

jeudi, octobre 04, 2012

LAGUERREISRAËL/IRAN
CESTPASPOURTOUTDESUITE
Source : lemonde.fr en ligne le 4 octobre 2012
à 15h 33
sur Diasporablog à 16h 18 


Israël reporte
sa menace de frappes sur l'Iran



Par
Laurent Zecchini
(Jérusalem, correspondant)


Barack Obama n'a plus à craindre une "surprise d'octobre" avant la présidentielle américaine du 6 novembre. Telle est la principale leçon des premiers jours de l'Assemblée générale des Nations unies. Les éditorialistes de la presse israélienne sont unanimes dans leur interprétation du discours du premier ministre Benyamin Nétanyahou, jeudi 27 septembre, à New York. En indiquant que l'Iran n'atteindra pas avant "le printemps prochain, au plus tard à l'été, au rythme actuel d'enrichissement" (de l'uranium) ce qu'Israël fixe comme sa propre ligne rouge, M. Nétanyahou a implicitement reporté une telle échéance de plusieurs mois.

Sauf brusque avancée du programme nucléaire de l'Iran, il a levé une sérieuse hypothèque qui planait sur la campagne électorale du chef de la Maison Blanche, lequel avait tout à redouter d'une aventure militaire israélienne qui n'aurait pas manqué d'entraîner, tôt ou tard, les Etats-Unis dans un conflit au Proche-Orient.

En même temps, il a calmé l'inquiétude croissante qui s'est répandue au sein de la communauté internationale, qui craint les conséquences pétrolières, et donc économiques, d'un tel scénario.

M. Nétanyahou n'avait pas caché ces dernières semaines qu'il souhaitait que Washington brandisse rapidement la menace d'une attaque contre les sites iraniens. Nahum Barnéa, commentateur réputé de la presse israélienne, souligne, dans le quotidien Yediot Aharonot, que "ce report contredit ses déclarations précédentes, dans lesquelles il demandait une opération militaire immédiate".

Il ajoute qu'un "problème de crédibilité a ainsi été créé". "De plus, [M. Nétanyahou] a ostensiblement accordé aux Iraniens un utile délai pour accélérer et perfectionner leur programme nucléaire", poursuit l'éditorialiste.


COMMENTAIRES CONTRASTÉS
La première conséquence de cette évolution stratégique est de rendre caduc l'avertissement solennel lancé en février par le ministre israélien de la défense, Ehoud Barak. Selon lui, l'Iran allait entrer, dans un délai de quelques mois, dans une "zone d'immunité" au-delà de laquelle il serait impossible (au moins pour Israël) de détruire les installations iraniennes enterrées de Fordow, près de Qom.

Sur ce site, Téhéran a installé des centrifugeuses réputées capables d'enrichir l'uranium à un peu moins de 20 %, un niveau permettant d'accéder rapidement à la qualité militaire, située entre 80 % et 90 %.

La prestation de M. Nétanyahou à la tribune de l'ONU a fait l'objet de commentaires contrastés dans la presse israélienne et internationale. En illustrant son discours par un dessin digne de Walt Disney représentant une bombe (nucléaire), le premier ministre israélien a-t-il renforcé la thèse de son pays, ou l'a-t-il affaiblie ? Ses conseillers ont été prompts à souligner que l'objectif visant à attirer l'attention de l'ensemble de la communauté internationale sur un danger qui concerne, selon M. Nétanyahou, "l'avenir du monde", a été atteint.

Mais la démonstration manquait, apparemment, de rigueur. M. Nétanyahou a assuré que l'Iran était parvenu à la "seconde étape", c'est-à-dire, selon son dessin, à "70 %". Il faut arrêter l'Iran avant qu'il atteigne la limite de "90 %", a-t-il insisté en marquant celle-ci d'un trait rouge. Le bureau du premier ministre a confirmé que celui-ci faisait bien référence au "niveau d'enrichissement" de l'uranium, et non pas à l'état d'avancement du programme. Or une telle affirmation n'a pas de sens, puisque l'Iran n'aurait pas franchi la barre des 20 %.

Sauf que, selon l'expert Bruno Tertrais, de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), il est vraisemblable que M. Nétanyahou a utilisé une "clé technique" familière aux experts, selon laquelle la référence à 90 % vise en fait la barre des 20 %... La question - sans réponse - est bien sûr de savoir si M. Nétanyahou a entretenu la confusion à dessein, afin de grossir le risque nucléaire iranien.


EFFICACITÉ CROISSANTE DES SANCTIONS CONTRE L'IRAN
Plusieurs raisons expliquent le report de plusieurs mois de la menace de frappes militaires israéliennes. La première tient à l'efficacité croissante des sanctions contre l'Iran ; la deuxième, aux relations avec Washington ; la troisième, aux échéances de politique intérieure israélienne.

Tout en affirmant que les sanctions internationales n'ont pas entamé la détermination des responsables de Téhéran de parvenir à l'arme atomique, les responsables israéliens sont obligés de reconnaître qu'elles ont un rude effet sur l'économie iranienne, comme le montre la chute du rial et des revenus pétroliers. "L'économie iranienne est sur le point de s'effondrer", estime le ministre israélien des finances, Youval Steinitz.

M. Nétanyahou semble avoir compris qu'il était allé trop loin dans son bras de fer avec le président Obama sur la question iranienne, et surtout que son espoir de voir Mitt Romney lui succéder est peut-être en train de s'évanouir. Si Barack Obama doit être de nouveau l'interlocuteur d'Israël dans les prochains mois, il n'est pas judicieux de le placer en mauvaise posture.

Enfin, la scène politique israélienne évoque l'avancement des élections parlementaires au mois de février 2013. Si M. Nétanyahou retient cette option, celle-ci semble peu compatible avec un conflit préalable avec l'Iran.

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