"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mardi, juillet 31, 2012

SYRIE
LABATAILLED'ALEP
QUITTEOUDOUBLE
POURLEBOURREAUDEDAMAS
Source : tempsreel.nouvelobs.com en ligne
le 30 juillet 2012



Pourquoi la bataille d'Alep est cruciale

Créé le 30-07-2012 à 16h23 - Mis à jour le 31-07-2012 à 09h48Par Sarah DiffalahPour les insurgés, la ville est la clé de voûte pour le renversement de la situation militaire. Pour le régime, il s'agit de ne pas perdre l'un de ses bastions.



Elle est considérée comme cruciale et décisive pour les rebelles, elle est la "mère de toutes les batailles" pour le régime de Bachar el-Assad : Alep, centre économique majeur au nord de la Syrie est, depuis plus d'une semaine, le coeur du conflit. Après avoir lancé la bataille de Damas avec plus ou moins de succès, les insurgés ont décidé de libérer la deuxième ville du pays.

Le 22 juillet, dans une vidéo postée sur Youtube, le colonel Abdel Jabbar al-Okaidi, commandant de l'Armée syrienne libre (ASL) proclamait "le lancement de l'opération visant à libérer Alep des mains tachées de sang de la clique d'Assad". Très vite, des quartiers entiers tombent aux mains des combattants. Mais hors de question pour le régime d'abandonner Alep. Samedi à 4h30 du matin, l'armée loyaliste lance la contre-offensive et place ses chars autour de la ville. Elle pilonne les quartiers conquis par les rebelles.

Les scènes de guérilla urbaine sont quotidiennes et l'issue des combats était incertaine lundi 30 juillet. Des journalistes rapportent que la ville se vide de ses habitants, que le pain vient à manquer. Le commandant de l'ASL redoute "un massacre". Que se joue vraiment à Alep ?

Un accès vers la Turquie pour les rebelles
Pour les combattants révolutionnaires, Alep est la clé de voûte pour un renversement de la situation militaire. Contrôler cette métropole située à une cinquantaine de kilomètres de la Turquie, c'est assurer l'approvisionnement en armes - achetées notamment au Qatar - et instaurer une zone de sécurité sur tout le nord du pays.

La création d'un couloir sécuritaire qui relierait Alep à la Turquie pourrait faciliter les relations avec le commandement de l'ASL, basé en Turquie. Selon un journaliste de l'AFP, l'ASL a pris, lundi 30 juillet, un important poste de contrôle à Anadan, permettant de relier cette ville à la frontière distante de 45 kilomètres.

Reuters révèle aussi, citant des sources des pays du Golfe, que les autorités turques chapeautées par les Saoudiens et les Qataris ont installé une base secrète à Adana, à près de 200 kilomètres d'Alep, pour fournir aux rebelles une assistance militaire et un appui logistique dans les communications. C'est aussi près d'Adana que se trouve le complexe militaire turco-américain d'Incirlik, rappelle l'agence de presse. Un ancien responsable de la sécurité américaine a affirmé à Reuters que de nombreux généraux syriens qui ont fait défection sont en Turquie, d'où ils aident l'opposition.

Le scénario d'une "Benghazi syrienne", où les insurgés pourraient installer sur ce territoire libéré un gouvernement provisoire, a été évoqué. Mais les Etats-Unis ont réfuté toute comparaison avec le cas libyen qui avait mené à une intervention de l'Otan.


Un des bastions de Bachar El Assad
Mais la réussite de l'opération de libération d'Alep, qui renverserait la situation militaire, passe nécessairement par le soutien de la population. Or, par peur ou par fidélité au régime, la ville de s'est pas encore totalement ralliée du côté des révolutionnaires. Avec ses activités industrielles (textiles notamment) la ville a toujours attiré une classe bourgeoise commerçante et conservatrice que Bachar al-Assad a su favoriser. Les hommes d'affaires ont donc été plus enclins à le soutenir. La ville est d'ailleurs restée longtemps éloignée de la révolte.

La ville comprend également de nombreuses minorités comme les chrétiens, les Kurdes, les Arméniens, les Assyriens, les chiites et les Alaouites (minorité à laquelle appartient Bachar al-Assad), qui ont peur de subir des représailles en cas de victoire des rebelles, malgré l'assurance de l'ASL de les protéger. L'arrivée des insurgés dans la ville séduit surtout les populations sunnites vivant dans les quartiers plus défavorisés.

Rallier les plus réticents est probablement le défi immédiat qui se pose aux rebelles pour gagner la "bataille d'Alep". Mais avec des forces réduites, des capacités militaires limitées, la bataille pourrait durer encore longtemps.

Aucun commentaire: