"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mardi, novembre 01, 2011

PALESTINIENS
ALUNESCO
LAFRANCE
QUITTESAFRILOSITE

Source : rue89.com en ligne
le 1er novembre 2011




La Palestine admise à l'Unesco :
la surprise du soutien français



Pierre Haski



Les symboles ont leur importance en diplomatie. L'admission de la Palestine à l'Unesco, dont le siège est à Paris, votée lundi à une large majorité (107 pour, 14 contre, 52 abstentions parmi les Etats membres), n'a en principe aucune importance concrète ; elle provoque pourtant une tempête.

Pour la première fois en effet, la Palestine est reconnue comme un Etat à part entière dans une organisation du système des Nations unies. Et, pour la première fois, la France s'est distinguée en votant pour cette admission, seul pays européen avec la Belgique à sauter le pas quand les autres membres de l'UE s'alignaient sur les Etats-Unis et Israël et votaient contre, ou s'abstenaient.


« République bananière » :
la France critiquée


Pour avoir critiqué la décision française de refuser de soutenir la candidature de la Palestine à l'ONU en septembre, la surprise est grande de voir Paris faire ainsi volte-face et se distinguer de ses alliés. La décision est courageuse, même si elle aurait eu plus d'impact lors de la session de l'Assemblée générale en septembre.

Nicolas Sarkozy, qui avait donné au printemps une indication de sa disponibilité à reconnaître la Palestine si les négociations israélo-palestiniennes ne reprenaient pas, doit s'attendre à subir la colère d'Israël et de la partie de la communauté juive française qui soutient inconditionnellement l'Etat hébreu.

Dès ce mardi matin, les communiqués ont commencé à tomber, comme celui-ci, de la « très modérée » Union des patrons et des professionnels juifs de France (UPJF), qui souligne que « la France a donc voté comme la majorité des républiques bananières qui siègent à l'Unesco ». Et ajoute :

« Monsieur le Président, est-ce que la prochaine étape de votre action au Proche-Orient sera la reconnaissance du Hezbollah et du Hamas, comme associations caritatives ? »

On mesure le chemin parcouru depuis l'élection de Nicolas Sarkozy avec un solide engagement pro-israélien, et qui, surtout depuis le retour d'Alain Juppé au Quai d'Orsay au début de l'année, retrouve progressivement des accents « gaulliens », au moins sur la question palestinienne.


L'administration Obama retire
ses dollars

Mais le revirement français est occulté par la réaction prévisible mais brutale de l'administration Obama. Cette dernière a annoncé l'arrêt de ses contributions financières à l'Unesco, en vertu d'une loi américaine datant du début des années 90, et donc peu adaptée au contexte actuel, qui oblige les Etats-Unis à se retirer d'une organisation dont seraient membres à part entière les Palestiniens !

Les Etats-Unis, qui avaient déjà claqué la porte de l'Unesco en 1984 pour ne revenir qu'en 2003, contribuent à hauteur de 22% au budget de l'organisation chargée de l'éducation, la science et la culture. Avec la contribution d'Israël – 3% – qui sera également suspendue, l'Unesco perd donc un quart de son budget, et va devoir faire face à des difficultés considérables.

La diplomatie américaine avait tenté de s'opposer à la démarche palestinienne, mais, signe de l'influence limitée de Washington sur ce sujet, a subi une défaite écrasante, puisque le « non » à la Palestine n'a recueilli que 14 voix sur 195 Etats membres.

Washington a réitéré une position totalement dévalorisée, selon laquelle ce sont des négociations directes, et pas un fait accompli diplomatique, qui fera naître l'Etat palestinien. Vrai, mais que faire quand il n'y en a pas ?


Négociations ? Quelles négociations ?

Au-delà des conséquences pour l'Unesco, qui peuvent être dramatiques, cette mini-crise n'est que le signe de l'impasse israélo-palestinienne, malgré le récent échange de prisonniers qui a pu faire croire à une éclaircie.

Les deux parties ne sont pas plus proches d'une reprise des négociations qu'il y a deux mois, et l'administration Obama, qui a lamentablement échoué dans son ambition médiatrice depuis trois ans, se retrouve dans sa position traditionnelle de protectrice de l'Etat hébreu.

L'épisode de l'Unesco n'est qu'une péripétie dans ce long bras de fer entre cette Palestine divisée en devenir, et un Etat d'Israël qui s'abrite derrière la protection américaine pour rester intransigeant et jouer la montre avec le développement des colonies.

Les représailles dont Israéliens et Américains menacent aujourd'hui les Palestiniens pour leur geste « unilatéral » ne risquent pas de modifier une situation qui ne cesse de tourner en rond.

La « rupture » française est finalement le seul véritable élément nouveau de cet épisode, et il faudra en suivre les conséquences au niveau européen, les 27 étant incapables de s'entendre sur un dossier aussi délicat, mais qui pourraient trouver avantage à s'engouffrer dans la brèche ouverte par Français et Belges

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