LANTI-SIONISME
PRIS
DANSSESMAILLES
Source : la newsletter de jforum.fr
diffusée le 9 septembre 2011
« Quand les gens critiquent le sionisme, ne te trompe pas, ils pensent les Juifs ». (Martin Luther King)
« Quelqu’un qui a toujours critiqué Israël est un antisémite » (Élie Wiesel)
Depuis quelques années, on constate que la voix des antisionistes se fait de plus en plus entendre pour condamner Israël et bien souvent pour prôner sa destruction pure et simple. Contrairement à ce qu’ils affirment, à savoir que le lobby juif exerce des pressions sur les medias pour les empêcher de s’exprimer, ces antisionistes font la Une des journaux et sont reçus comme des personnages éminents sur les plateaux de télé. Je serais presque tentée de dire qu’on n’entend qu’eux et qu’il est fort regrettable qu’ils ne rencontrent que peu ou pas de résistance.
1. Antisionisme/Antisémitisme
Le Robert ne donne pas de définition de l’antisionisme, mais en se basant sur celle qu’il donne du sionisme, à savoir un « mouvement politique et religieux, visant à l’établissement puis à la consolidation d’un Etat juif (la nouvelle Sion) en Palestine, on en conclut que l’antisionisme est un mouvement qui s’oppose à l’établissement d’un État juif en Palestine. L’antisionisme n’est pas un phénomène nouveau, mais alors qu’autrefois il restait masqué, depuis la Guerre des Six jours et surtout depuis l’an 2000, il s’exprime de la façon la plus explicite qui soit. Aujourd’hui, dans les cercles intellectuels, on peut parler ouvertement de la non-légitimité d’Israël et des avocats n’hésitent pas à s’appuyer sur des articles juridiques pour fonder cette thèse.
Quant à l’antisémitisme, l’EUMC ((l’Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes appelé depuis 2007 Agence des droits fondamentaux de l’Union Européenne) en donne la définition suivante :" L’antisémitisme est une certaine perception des Juifs qui peut s’exprimer sous forme de haine à l’égard des Juifs. ». Et parmi les exemples de manifestations antisémites figure celle-ci : « Dénier au peuple juif le droit à l’autodétermination en déclarant que l’existence de l’État d’Israël est dans son principe raciste ».
L’antisionisme étant un mouvement qui ne reconnaît pas aux Juifs les mêmes droits qu’aux autres peuples, à savoir le droit de se rassembler sur leur terre, est donc un mouvement animé par une idéologie raciste, donc un mouvement antijuif.
Quand on est opposé à l’établissement d’un État juif, alors même qu’on lutte pour établir celui de Palestine, qu’on ne vienne point nous dire qu’on n’est pas antisémite. Refuser aux Juifs le droit d’avoir un État, c’est nier l’existence de ce peuple. Et nier l’existence du peuple juif, c’est une façon de manifester, quoi qu’on en dise, sa haine du Juif.
Bien sûr, les antisionistes prétendront exactement le contraire, Et pour cause ! Il est mal vu aujourd’hui d’être antisémite, sans parler du fait que l’antisémitisme, contrairement à l’antisionisme, est puni par la loi. En revanche, il tout à fait dans l’air du temps de s’afficher comme antisioniste. C’est la position exprimée sans honte, pour ne pas dire avec fierté, par une grande partie de l’intelligentsia occidentale. Alors tous ceux qui haïssent les Juifs et qui ne peuvent exprimer leur haine sans risquer d’être qualifiés d’antisémites se disent antisionistes.
Évidemment, ils vous diront que ces deux mots ne sont pas synonymes. « J’ai des amis juifs, je m’entends bien avec eux, je suis juste antisioniste », lancent-ils souvent. Ils s’objectent à ce qu’on fasse rimer antisionisme et antisémitisme et ils vous diront même que l’antisionisme est aux antipodes de l’antisémitisme.
Et quand de surcroît ces antisionistes peuvent justifier leur prise de position en s’appuyant sur celle de personnalités juives, qui oserait les traiter de racistes ou d’antisémites ?
En effet, certains Juifs israéliens, comme le cinéaste Yoav Shamir, vous diront que l’antisémitisme n’existe plus, mais qu’il a permis la naissance d’une grosse industrie qui rapporte de gros capitaux. Et si vous les taxez d’antisémitisme, ils vous rétorqueront qu’ils vivent en Israël.
D’autres, comme l’historien Norman Finkelstein, vous diront que l’antisémitisme - tout comme l’Holocauste- est un outil dont se sert Israël à des fins politiques, qu’il s’agit d’une invention des Sionistes pour éviter que des jugements critiques ne soient portés sur les agissements d’Israël vis-à-vis des Palestiniens.
Il en est même qui, comme Shlomo Avineri, journaliste et écrivain, affirment que la délégitimation d’Israël est une invention, un outil dont se sert le gouvernement pour ne pas rendre les territoires.
Il n’est pas loin le jour où vous entendrez ces gauchistes attardés vous dire que si actes antisémites il y a, ils ne peuvent qu’avoir été commandités par l’État d’Israël pour faire peur aux Juifs de la diaspora et les inciter à faire leur alya !
Exception faite de l’antisionisme des Juifs ultra-orthodoxes qui considèrent que les Juifs sont condamnés à l’exil jusqu’à la venue du Messie, le mot « antisionisme » est, et restera, synonyme d’antisémitisme. Nous savons -et les antisionistes le savent également - que sous couvert d’antisionisme se cache un antisémitisme virulent. Comme disait Martin Luther King, « Antisioniste signifie de manière inhérente antisémite, et il en sera toujours ainsi ». Toutefois, si le terme « antisémite » en choque certains, il en est un autre qui a l’avantage d’être plus précis, dans la mesure où il ne concerne que les Juifs : antijuif .
Ces antijuifs feignent de vouloir aller à contre-courant, ils se croient supérieurs aux autres et veulent nous faire croire qu’ils ne s’en prennent pas aux Juifs, mais à la politique de leur gouvernement. Ils sont contre Netanyahou, non parce qu’il représente le peuple juif, mais parce qu’il poursuit, disent-ils, une politique d’occupation. Ils prétendent qu’ils sont seuls à pouvoir décrypter la langue de bois des premiers ministres qu’ils accusent de machiavélisme. Or, comme le monde est pour chacun de nous ce que chacun est lui-même, ce qu’ils dénoncent, c’est précisément ce qu’ils font. Ils sont les as du machiavélisme et ils veulent soi-disant mettre en garde les peuples contre le machiavélisme du gouvernement israélien.
À la lecture des idées que défendent ces antijuifs, on s’aperçoit que l’antisionisme n’est rien d’autre qu’un tissu de calomnies et de mensonges qui sert à manipuler les masses. Les antisionistes sont passés maîtres dans l’art de la rhétorique, dans l’art d’inverser la vérité, de travestir la réalité, de dire une chose et son contraire. Mahmoud Abbas manie avec brio la théorie du double langage : il tient un langage pour les medias et un langage tout à fait contraire pour les masses arabes. Et cela sans que jamais personne ne s’en offusque !
Ils savent qu’un mensonge mille fois répété devient vérité. Mais aveuglés par leur haine du Juif, ils en oublient cette pensée de Mark Twain : « Un mensonge peut faire le tour du monde pendant que la vérité se met en route."
Et la vérité est en route, nous le savons. Peut-être sommes-nous trop optimiste, mais n’est-ce pas Golda qui a dit qu’un Juif ne peut pas se permettre de verser dans le pessimisme ?
2. Qui est antisioniste ?
Contrairement à ce que laisse entendre Shlomo Avineri, l’antisionisme n’est pas le fait « de petits groupes marginaux, surtout dans les cercles universitaires d’extrême gauche nourris pour une part de propagande arabe, qui mettent en doute le droit d’Israël à exister. »
Certes, la Gauche, qu’elle soit européenne, américaine ou israélienne, est ouvertement antisioniste. Comme elle ne peut plus combattre le capitalisme, il lui a fallu trouver un autre cheval de bataille et, animée par sa haine pour Israël, elle a choisi les Palestiniens qui sont bien contents d’avoir trouvé ces « idiots utiles » pour défendre leur cause et pour donner de l’Islam une image on ne peut plus positive.
Mais disons que ni la Gauche, ni l’extrême –droite, ni les non-Juifs ne détiennent le monopole de l’antisionisme. On rencontre des antisionistes dans toutes les couches de la société, et sans distinction de race ni de religion.
L’antisionisme n’est même pas, hélas, l’apanage des non-Juifs puisque nombreux sont les Juifs, et de surcroît israéliens, qui joignent leur voix à celles de leurs ennemis. Ils relaient la propagande anti-israélienne et sont les premiers à diaboliser Israël.
Qu’on les appelle « les Juifs qui ont la haine de soi », (les self-hating jews), les alter-juifs, les post-sionistes, ils ont en commun avec les antijuifs une haine viscérale d’Israël. Ceux-là n’ont de juif que le nom, ils sont juifs au niveau théorique. Ils ignorent tout du judaïsme, de l’histoire juive, n’ont aucun lien affectif ou autre avec Israël si ce n’est qu’ils y gagnent leur vie comme le font les Palestiniens qui habitent Israël. Ils se servent en quelque sorte de ce titre pour parler à la place des antisémites les plus virulents et pour lancer des critiques qui sont tout sauf rationnelles. Peut-être se sont-ils laissés manipuler et sont-ils victimes d’une des stratégies de manipulation de masse préconisées par un antisioniste notoire, le Juif israélien Noam Chomsky, celle qui consiste à remplacer chez l’individu la révolte par la culpabilité. À supposer que ce soit le cas, cela n’excuse en rien leur comportement et, aux yeux des amants de Sion, ils sont et resteront des traîtres à leur pays et à leur peuple.
LES INCOHÉRENCES DES ANTISIONISTES
À la lecture de leurs raisonnements alambiqués et qui manquent bien souvent de cohérence, force est de constater que les antisionistes, de toute évidence, ne se laissent pas gouverner par la raison. Il est vrai que, comme le disait Pascal, « le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas ». En fait, ce n’est pas tant leur compassion pour le peuple palestinien qui guide leurs actions que leur haine pour le peuple juif.
- Paix /Guerre
Ils se disent pour la paix alors que tous leurs faits et gestes prouvent qu’ils sont pour la guerre. Non seulement ils ne font rien pour promouvoir la paix au Proche-Orient, mais ils mettent tout en œuvre pour que jamais cette paix tant attendue par les Israéliens ne puisse voir le jour. Peut-être même sont-ils responsables des échecs répétés des négociations…
Ainsi, quand les ONG dites « humanitaires » dénoncent systématiquement toute action de Tsahal tout en disculpant le Hamas, quand elles usent de moyens coercitifs (mouvement BDS : Boycott, Désinvestissement, Sanctions ; flottilles) pour isoler Israël sur la scène internationale et lui porter atteinte sur les plans économique et culturel, leur but n’est autre que la délégitimation d’Israël et, ce faisant, elles manifestent leur haine du Juif.
Quand les Palestiniens par la voix de Mahmoud Abbas déclarent vouloir la paix, de quelle paix parlent-ils puisque, simultanément, leur chef affirme qu’il n’acceptera jamais de reconnaître Israël comme étant un État juif ? Il vient d’ailleurs de déclarer au Quartet international qui tentait de le convaincre de se plier à cette condition : « Ne nous forcez pas à reconnaître un État Juif, nous ne le ferons pas ! »
Pourtant, avec la démilitarisation de l’État palestinien, ce sont là les seules conditions qu’impose Israël pour sa reconnaissance d’un État palestinien. Les antisionistes vous diront qu’ils comprennent le refus des Palestiniens, l’identité d’un État n’ayant selon eux aucun lien avec son identité religieuse. Mais alors que dire de la Ligue arabe formée d’États qui se déclarent musulmans ? Et du futur État palestinien où l’Islam sera la religion d’État ?
Difficile de le reconnaître, mais les seuls qui aspirent à la paix au Proche-Orient sont les Israéliens avec le gouvernement de Netanyahou en tête, prêt à renoncer comme il le dit à une « partie de la terre de nos pères ».
Faut-il rappeler qu’avant même que ne soit proclamée la naissance de l’État d’Israël, les Arabes avaient déjà rejeté toute offre de paix ? Et en l’an 2000, Yasser Arafat a choisi la guerre de préférence à un État souverain qui lui aurait permis d’inclure la quasi-totalité de la Judée-Samarie. Quant au Hamas, qui pourrait prétendre qu’il veut la paix alors que sa Charte prévoit l’éradication pure et simple d’Israël sans même que cela puisse choquer les soi-disant défenseurs des Droits de l’Homme qui voient les Palestiniens comme des victimes ?
2. Palestinien victime / Israélien agresseur
Voici d’ailleurs ce qu’on pouvait lire dans Le Monde du 4 juin 2002, sous la plume de Edgar Morin : « Le cancer israélo-palestinien s’est formé à partir d’une pathologie territoriale : la formation de deux nations sur une même contrée, source de deux pathologies politiques, l’une née de la domination, l’autre de la privation ». Pour les antisionistes, les Israéliens sont donc des agresseurs et les Palestiniens, des victimes.
On pourrait croire que cette dichotomie agresseur/victime est le fait d’extrémistes incapables de réfléchir. Hélas, non : elle est le fait d’éminents professeurs d’université pour qui le sionisme est un acte essentiellement colonial à l’encontre de la population locale. Les Palestiniens sont vus comme un peuple spolié et les Israéliens, comme des racistes parce qu’ils pratiquent une politique colonialiste et que le colonialisme, c’est du racisme.
Comment peut-on parler de colonisation quand les Juifs s’installent sur un territoire qui leur appartient depuis la nuit des temps ? « En Judée-Samarie, le peuple juif n’est pas un occupant étranger. Nous ne sommes pas des Britanniques en Inde. Nous ne sommes pas des Belges au Congo », avait dit Netanyahou dans son discours au Congrès.
Ce n’est pas parce que la Judée-Samarie a été occupée par les Jordaniens de 48 à 67 que les Juifs sont dépossédés de leurs droits sur ce territoire. Et ce d’autant plus qu’il a fallu une guerre pour qu’ils le récupèrent. D’ailleurs, accepter le gel de la construction en Judée-Samarie, c’est reconnaître implicitement qu’Israël n’a aucun droit sur ces territoires, qu’ils ont été « volés » aux Palestiniens et qu’il faut envisager de les leur restituer. Tout historien digne de ce nom reconnaîtra sans ambages que la Judée-Samarie, qu’on se plaît à appeler la Cisjordanie, n’appartient pas aux Palestiniens, mais qu’elle avait été annexée illégalement en 48 par la Jordanie qui, jusqu’à ce jour, ne l’a toujours pas revendiquée.
Or, les antisionistes savent que l’usage qui est fait du mot « colonisation » est tout à fait inapproprié, ils savent que les Israéliens ne sont pas des colons au sens qu’il faut donner à ce mot. Ils savent pertinemment que jamais au cours de l’Histoire aucun pays n’a porté le nom de Palestine arabe, que le peuple palestinien est une invention qui date de la Guerre des Six jours et ils sont tout à fait conscients qu’ils propagent un mensonge en accusant Israël de s’être approprié les terres des Palestiniens. Mais qu’importe ! Ils recourent sans aucun scrupule aux mensonges les plus éhontés pour arriver à leurs fins : mobiliser l’opinion publique et diffuser une image d’Israël qui suscite la haine du Juif.
Sinon, pourquoi n’ont-ils pas dénoncé l’invasion du Koweït par l’Irak ? L’occupation du Liban par la Syrie ? Parce que la Syrie n’est pas Israël, parce que la Syrie n’est pas un État juif ! D’ailleurs leur silence sur les événements actuels en Syrie sont là pour nous donner raison et pour prouver si besoin est que ces antisionistes pratiquent la politique de deux poids deux mesures quand il s’agit d’Israël.
De même, ils répètent à l’envi qu’Israël est un État d’Apartheid alors même que les faits sont là pour prouver le contraire. Pourquoi ne dénoncent-ils pas l’Apartheid pratiqué par les frères musulmans des Palestiniens ? Pourquoi ne défendent-ils les Palestiniens que dans leur relation avec Israël ?
En présentant les Juifs comme des « occupants », des « colons », et le conflit israélo-palestinien comme un conflit entre un mouvement national et un État colonial qui a usurpé sa terre, il peut paraître tout à fait normal que les Palestiniens veuillent (1) défendre leur identité, (2) chasser l’occupant.
Comment ? Comme l’ont fait tous les peuples colonisés, c’est-à-dire par le recours au terrorisme. Et les Israéliens, comme l’ont fait les Français en Algérie ou les Belges au Congo, devront se retirer et rendre aux Palestiniens leur terre.
- Terroristes palestiniens / soldats israéliens
En fait, vous diront les antisionistes, les Palestiniens ne font pas du terrorisme, ils font de la Résistance (les antisionistes ont l’art des euphémismes !) parce qu’ils vivent « une situation dégradante »... « Le mot terrorisme fut galvaudé par tous les occupants, conquérants, colonialistes pour qualifier les résistances nationales », écrit Edgar Morin.
Et ceux qui se disent journalistes choisiront des mots qui permettront d’innocenter ceux qui ne sont rien de moins que des criminels : Le Monde parle des « activistes », le Nouvel Obs, des « militants ».
Les Israéliens en revanche, prétend Edgar Morin, pratiquent un « terrorisme d’État » pour lequel ils disposent d’armes massives contre les malheureux civils palestiniens, visant de préférence les femmes et les enfants d’abord, d’où le nombre de victimes très élevé parmi ces derniers.
Donc, face à ces malheureux « résistants », une armée : Tsahal. Et c’est l’occasion de jeter le blâme sur Tsahal. Tsahal qui, avec son code d’éthique « L’esprit des forces israéliennes de défense », n’a rien d’une armée d’occupation ; Tsahal dont les soldats font tout pour épargner les civils et qui est certainement « l’armée la plus morale du monde » ; Tsahal qui participe à des missions humanitaires partout à travers le monde . Mais qui est l’objet de condamnations sans merci de la part de toutes les nations qui la présentent comme une armée de brutes sanguinaires qui s’attaque de façon disproportionnée aux malheureux « résistants ».
Pour les antisionistes, le but des Israéliens est d’exterminer les Palestiniens. Aux dires d’Edgar Morin, Tsahal « a installé (à sa tête) des officiers issus des colonies qui ont transformé des éléments de cette armée de réoccupation en soldatesque pillant et tuant parfois jusqu’au massacre ».
Cette allégation est soutenue par des Juifs israéliens qui n’hésitent pas à comparer Tsahal à l’armée allemande et à qualifier ses soldats de « nouveaux nazis ». Le philosophe Yeshayahou Leibowitz parle de la mentalité « judéo-nazie » de Tsahal. Le journaliste et écrivain Gideon Lévy l’accuse de crimes de guerre. Uri Avnery, journaliste, écrivait : « Depuis des années maintenant le monde voit tous les jours l’État d’Israël sur les écrans de télévision et à la Une des journaux sous la forme de soldats lourdement armés faisant feu sur des enfants qui lancent des pierres, des canons tirant des obus au phosphore sur des quartiers résidentiels, des hélicoptères se livrant à des “éliminations ciblées”, et maintenant des pirates attaquant des navires civils dans les eaux internationales. Des femmes terrorisées avec des bébés blessés dans les bras, des hommes aux membres amputés, des maisons démolies. Lorsque l’on voit une centaine d’images comme celles-là pour chaque image qui montre un autre Israël, Israël devient un monstre. C’est d’autant plus vrai depuis que la machine à propagande israélienne réussit à éliminer toutes les informations relatives au camp de la paix israélien ». Et c’est sans parler de cet ancien officier israélien qui a osé comparer les tanks israéliens à Gaza à ceux des Allemands dans le ghetto de Varsovie !
Ce faisant, non seulement ces Israéliens confortent les antisionistes dans leur position et justifient la haine qu’ils portent à Israël, mais ils accroissent le nombre de détracteurs d’Israël. Pourtant, s’il existe des camps pour les Palestiniens, ce n’est pas en Israël qu’ils se trouvent, mais bien dans les pays frères comme le Liban et la Jordanie.
Et dire que ces antisionistes proclament haut et fort qu’ils ne sont pas antisémites ! Faut-il leur rappeler ce qu’ils savent déjà à savoir que « Faire des comparaisons entre la politique des Israéliens actuels et celle des nazis » est, selon l’EUMC une manifestation d’antisémitisme.
À vrai dire, la haine qu’ils portent à Tsahal est on ne peut plus justifiée : comment ne pas en vouloir à ces soldats qui empêchent les « Résistants » de remporter la bataille contre les Juifs ? En effet, sans Tsahal, sans cette armée de défense d’Israël, Israël aurait disparu depuis longtemps de la carte du monde : "Notre existence dépend de la force défensive de Tsahal" , avait dit Netanyahou.
Sans Tsahal, plus d’Israël. Plus d’Israël, partant plus de problèmes, plus de conflits. Beaucoup d’auteurs arabes insistent sur le fait qu’avant la création de l’État d’Israël, Juifs et Arabes vivaient en bon voisinage (évidemment ils ne parlent ni du statut de dhimmis ni des pogroms). Et beaucoup d’occidentaux pensent qu’Israël- entendons les Juifs- est responsable des menaces qui pèsent sur le monde et de la montée de l’Islamisme. Ce qui laisse sous-entendre que l’État Israël, le bouc émissaire des nations, doit disparaître.
Ainsi, le 21 août, à Trafalgar Square, à Londres, les antisionistes ont défilé au cri de « Mort à Israël ! », « Pour la paix mondiale, Israël doit disparaître ! », « Israël, tes jours sont comptés ». Et pourquoi ne pas dire aussi que sans les Juifs le monde n’aurait jamais eu à vivre deux guerres mondiales qui l’ont laissé exsangue ?
Une conclusion s’impose donc : c’est la politique colonialiste et expansionniste d’Israël qui est responsable du terrorisme et du conflit qui oppose ces deux peuples, donc les Palestiniens ont le droit se défendre. Évidemment, les antisionistes passent sous silence le but des mouvements terroristes : la disparition de l’État d’Israël et son remplacement par un État palestinien judenrein. Et il est rare d’entendre parler des milliers de roquettes et de missiles qui tombent sur Israël depuis que Gaza est entre les mains des Palestiniens. Pourtant, la ville de Sdérot a adressé un Appel aux medias étrangers pour les enjoindre « de mentionner à chaque fois le nombre de roquettes qui ont été lancées contre Israël depuis le dernier cessez-le feu du 18 Janvier 2009. En date du 15 Juillet 2011, il y a eu 788 tirs de roquettes depuis Gaza visant les résidents du sud d’Israël. Ceci doit être rapporté encore et encore afin que le monde sache ». Mais quel media en a parlé ? Alors, qui donc est l’agresseur ?
Dora Marrache
Chroniqueuse, Radio-Shalom (Montréal)
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
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