LETE
ISRAELIEN
RECAPITULATIF
Source : israelvalley.com en ligne
le 4 août 2011
UN RAPPEL
SUR "LE MOUVEMENT DES TENTES"
EN ISRAËL DE 2002 A 2011 -
"MAI 68" ET LA REVOLTE ACTUELLE
SONT-ELLES SIMILAIRES ?
Par Jacques Bendelac
Jérusalem
La Knesset a adopté hier une loi visant à accélérer la délivrance de permis de construire par les commissions nationales d’aménagement. En revanche, la loi ne prévoit aucune disposition pour les logements bon marché ou à loyer modéré, ce qui a provoqué une nouvelle colère des manifestants qui ont décidé de poursuivre leur mouvement de protestation. Désormais, la presse israélienne compare la contestation sociale de Tel Aviv au “Mai 68” parisien. Certes, des drapeaux rouges et des panneaux en français, comme “Vive la révolution”, sont apparus dans certaines manifestations de Tel Aviv. Mais la comparaison avec la révolte étudiante de la France de 68 s’arrête là. En Israël, la contestation ne s’accompagne d’aucune violence, elle ne paralyse pas tout le pays et n’a pas (encore) causé de crise gouvernementale.
En fait, les centaines d’Israéliens, étudiants et jeunes couples, qui passent l’été sous la tente, ne sont pas des précurseurs. Mais, si les sans-logis en Israël ne constituent pas un phénomène nouveau, son ampleur a toujours été très limitée. De temps à autre, des jeunes squattent des immeubles abandonnés, pour y être rapidement délogés par la police. C’est en 2002 que le mouvement de contestation des sans-logis a pris de l’ampleur: dans plusieurs villes du pays, des camps de toile ont fait leur apparition sur les places publiques rebaptisées pour la circonstance Kikar Aléhem, « place du Pain ». Retour en arrière sur la révolte des “Indignés” israéliens.
Tel Aviv, août 2002
A Tel Aviv, c’est en août 2002 que le premier campement de sans-logis est apparu sur une des places centrales de la ville, la Kikar Amédina, la « place de l’Etat ». Des milliers d’individus, déjà touchés de plein fouet par le chômage, n’ont pas résisté aux mesures économiques draconiennes adoptées à partir de 2001. Avec la baisse brutale des minima sociaux, des familles entières se sont retrouvées dans l’impossibilité de faire face à un loyer ou au remboursement de prêts hypothécaires, et se sont réfugiées sur la place publique pour crier leur désespoir.
Mitspeh-Ramon, juillet 2003
C’est dans la localité de Mitspéh-Ramon dans le Néguev que la protestation des laissés-pour-compte de la société israélienne – familles monoparentales, chômeurs et sans-logis – a véritablement démarré. En juillet 2003, une mère célibataire a entamé une marche solitaire de 9 jours qui l’a conduit de Mitspéh-Ramon à Jérusalem: Vicky Knafo s’est installée sous une tente devant les bureaux de la Présidence du Conseil et du ministère des Finances pour défendre la cause des plus démunis et réclamer l’annulation des coupes budgétaires dont ils ont été les principales victimes. Quelques jours plus tard, elle fut imitée par d’autres contestataires, entraînant une immense vague de sympathie de la part de l’opinion publique. Le combat inégal d’une mère célibataire est devenu le symbole de la résistance civile à une politique sociale qui rejette sous le seuil de la pauvreté les israéliens les plus démunis.
Jérusalem, mars 2004
Rapidement, la contestation de Vicky Knafo a fait boule de neige: de tous les coins du pays, des protestataires – hommes et femmes – se mirent en marche vers Jérusalem pour exiger le droit de vivre décemment. Au début de 2004, une impressionnante rangée de tentes envahit l’artère principale du quartier des ministères. L’impact médiatique de ce nouveau mode de protestation mit un temps le gouvernement en difficulté devant des députés acquis à la cause des plus déshérités. Mais ce qui était un début de révolution sociale ne devait pas s’étendre. En mai 2004, la municipalité de Jérusalem a entamé une procédure juridique pour expulser les indésirables. Saisie en dernière instance par des mouvements associatifs de défense des sans-logis, la Cour suprême a ordonné, en décembre 2004, l’évacuation du quartier sauvage sans que les protestataires n’aient pu obtenir gain de cause.
Eilat, juin 2004
Les sans-logis ne sont pas l’apanage des grandes métropoles. A Eilat aussi, petite ville balnéaire au bord de la Mer rouge, un village hétéroclite de cabanes a poussé au cours de l’été 2004, sur la plage du « golfe du soleil », à deux pas de la frontière israélo-jordanienne. Quelque 200 personnes y avaient progressivement établi leur demeure dans 24 cabanons de tôle et de toile. Avec le temps, les premières familles de sans-logis ont été rejointes par nombre de drogués et délinquants fuyant la justice et qui croyaient y avoir trouvé la protection d’un refuge certain. C’était sans compter sur la menace de la justice qui, saisie par la municipalité pour possession illégale du domaine public, a rendu un arrêté de démolition en décembre 2004. Quelques jours plus tard, des bulldozers rasaient ce village de cabanes, dispersaient les locataires et rendaient à l’Etat la possession de son domaine maritime.
Jacques Bendelac (Jérusalem)
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
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Sortie en librairie début mai 2013
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