LIRANAPPORTE
SONAPPUI
ABACHARELASSAD
Source : rfi.fr en ligne le 1er juillet 2011

Le Guide iranien condamne
la révolte du peuple syrien


Le Guide suprême du régime iranien, ayatollah Ali Khamenei, a condamné jeudi 30 juin les contestations populaires en Syrie en les attribuant aux Etats-Unis et à Israël. Pour le numéro un de la République islamique la révolte syrienne est « un mouvement déviationniste montrant l’implication américaine et israélienne dans les événements actuels de la Syrie ».

L’implication des Etats-Unis et d’Israël consiste, selon Ali Khamenei, « à simuler en Syrie des révoltes semblables à celles survenues en Egypte ou en Tunisie pour mettre en difficulté la Syrie » qui se trouve, toujours selon le Guide iranien, « au front de la résistance » contre les puissances étrangères.

C’est la première fois que l’ayatollah Khamenei prend ouvertement une position nette à propos des événements en cours en Syrie en les qualifiant de complots étrangers contre le régime de Bachar el-Assad.

« Principaux Etats soutiens du terrorisme »

Les contestataires syriens, comme les Occidentaux, accusent en permanence l’armée idéologique du régime de Téhéran d’être impliquée dans la répression des protestataires en Syrie. L’Union européenne a d’ailleurs sanctionné le commandant des Gardiens de la révolution iranienne (l'armée idéologique du régime islamique) et ses deux adjoints pour leur rôle dans la répression du peuple syrien et le soutien logistique qu’ils apportent, à cet égard, au régime de Bachar el-Assad.

Les responsables américains et européens condamnent constamment le double langage et l’hypocrisie du régime iranien dans ses déclarations contradictoires et sélectives à l’égard des mouvements démocratiques dans le monde arabo-musulman. Le principal conseiller du président américain Barack Obama pour l'antiterrorisme, John Brennan, a même accusé mercredi l'Iran et la Syrie d’être les « principaux Etats soutiens du terrorisme ».

Depuis le début des contestations syriennes plus de 1 300 personnes ont été tuées par l’armée et les agents de sécurité du régime de Damas et plus de vingt mille personnes ont fui la répression en se réfugiant en Turquie et au Liban.