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AVECISRAËL
Source : lenouvelobs.com en ligne
le 16 mai
La main de Damas derrière
les émeutes du plateau du Golan ?
Selon l’armée israélienne, la main du régime syrien est clairement visible dans les affrontements du Golan lors du 63ème anniversaire de la "Nakba".
RéagirDe violents incidents, qui ont fait pour l’instant une vingtaine de morts et plusieurs centaines de blessés, ont éclaté lorsque l’armée israélienne s’est opposée aux rassemblements organisés par les Palestiniens à l’occasion du 63ème anniversaire de la "Nakba", la "catastrophe" que fut l’expulsion, lors de la création d’Israël en 1948, de plus de 750 000 Palestiniens.
Le gouvernement israélien, qui s’attendait, comme chaque année, à des manifestations, voire à des confrontations violentes, avait mobilisé en Cisjordanie d’importants renforts : près de 10 000 policiers et soldats ou militaires de la police des frontières. Les consignes qui circulaient depuis quelques jours parmi les Palestiniens, appelaient à des rassemblements pacifiques dans certains quartiers occupés de Jerusalem-Est et aux points de franchissement du mur de séparation.
Obus de char à Gaza
Au point de passage de Qalandiya, entre Jerusalem et Ramallah, où plusieurs centaines de manifestants s’étaient rassemblés dimanche, les forces de sécurité israéliennes ont ouvert le feu avec des grenades lacrymogènes, des grenades à effet de choc et des balles d’acier revêtues de caoutchouc. Selon les services de secours palestiniens 55 manifestants blessés ont été évacués vers les hôpitaux.
A Bir Zeit, au nord de Ramallah, et dans plusieurs quartiers de Jerusalem-Est, près de 150 blessés ont également été signalés parmi les manifestants palestiniens. Mais les affrontements les plus sérieux ont eu lieu à Gaza, à la frontière libanaise et surtout sur le plateau du Golan.
A Gaza, l’armée à tiré des obus de char et des rafales de mitrailleuses sur des manifestants palestiniens et sur un homme qui, selon les soldats, tentait de poser des explosifs le long du grillage qui sépare le territoire palestinien d’Israël.
Frontière libanaise :
l’appel à la retenue de la FINUL
Au nord, près de la localité frontalière libanaise de Maroun ar-Ras, 6 personnes ont été tuées et 71 blessées – dont 13 grièvement – lorsque l’armée israélienne a ouvert le feu sur quelques centaines de jeunes Palestiniens, venus des camps de réfugiés du Liban, qui s’étaient approchés des barbelés pour lancer des cailloux sur les soldats israéliens. "Les victimes ont été touchées au visage, au ventre et au cœur" a précisé à l’AFP une source médicale de l’hôpital de Bint Jbeil, où ont été transférés les blessés.
"Au vu de la grave tournure des évènements qui a provoqué des pertes de vie près de Maroun ar-Ras aujourd’hui, a affirmé le général Alberto Asarta Cuevas, chef des casques bleu de la FINUL, j’ai appelé toutes les parties à un maximum de retenue pour éviter qu’il n’y ait davantage de victimes".
D’autres affrontements mortels ont lieu sur le plateau du Golan, frontalier de la Syrie, occupé et annexé par Israël. C’est la première fois depuis 1973, qu’une mobilisation massive de palestiniens se déroule sur le Golan. Près du village druze de Majdal Shams, plusieurs centaines de jeunes palestiniens venus – selon l’armée israélienne – des camps de réfugiés syriens ont franchi les champs de mine qui séparent Israël de la Syrie, pour affronter les soldats israéliens.
Selon l’armée israélienne, des tirs ont été adressés "de façon sélective en direction d’émeutiers qui visaient des infrastructures de sécurité et certains ont été blessés".
La main de Damas
Dimanche en début d’après midi, deux morts – l’un atteint à la tête, l’autre à la poitrine – et une vingtaine de blessés avaient été recensés au centre médical de Majdal Shams. Dans la soirée d’autres sources locales faisaient état d’une dizaine de morts, dont la plupart avaient été transférés en Syrie. Selon l’armée israélienne la main du régime de Damas est clairement visible dans les affrontements du Golan, frontière considérée comme l’une des plus tranquilles par Israël depuis 1974.
D’abord parce que les dizaines de jeunes manifestants qui sont arrivés jusqu’à Majdal Shams n’ont pu atteindre cette région qu’avec l’aide et le feu vert des autorités.
Surtout dans une période où le régime de Bachar al-Assad, lancé dans une impitoyable et sanglante répression de ses opposants, surveille plus étroitement que jamais tous les déplacements dans le pays. Ensuite parce que Damas a tout intérêt à tenter de détourner l’attention de la communauté internationale de ce qui se passe dans son pays ou massacres, arrestations et tortures se multiplient.
Enfin parce que le régime syrien avait ces jours derniers ouvertement menacé Israël de subir les conséquences des désordres qui affectent la Syrie et que Damas a attribué à plusieurs reprises à la fois à la CIA, au Mossad et à Al Qaida…
René Backmann
Le Nouvel Observateur
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
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