GALLIANO
ENCORRECTIONNEL
TOUTENSEXCUSANT
POURSESINJURES
ANTISEMITES
Source : lefigaro.fr en ligne le 2 mars
John Galliano sera jugé
pour injures raciales
John Galliano s'est excusé mercredi de «sa conduite qui a pu choquer»
Le styliste britannique, qui s'est excusé mercredi pour son comportement public tout en niant les accusations d'antisémitisme, comparaîtra au deuxième trimestre 2011 devant le tribunal correctionnel de Paris.
John Galliano devra s'expliquer devant la justice. Le styliste britannique comparaîtra en effet pour injure raciale au deuxième trimestre 2011 devant le tribunal correctionnel de Paris. «A l'issue de l'enquête (...), le parquet de Paris fait savoir qu'il a décidé de poursuivre John Galliano par voie de citation directe devant le tribunal correctionnel du chef d'injures publiques envers des particuliers à raison de leur origine, de leur appartenance à une religion (...) proférées à l'encontre de trois victimes», indique le parquet. Le styliste britannique pourrait être jugé au deuxième trimestre 2011 et risque 6 mois de prison et 22.500 euros d'amende.
Il est accusé d'avoir tenu des propos antisémites et racistes lors d'une altercation jeudi dernier à la terrase d'un bar à Paris. Mais aussi il y a plusieurs mois à l'encontre d'une femme au même endroit et enfin dans une vidéo publiée lundi sur internet. Mercredi après-midi, il avait livré sa première réaction depuis l'annonce de la procédure de licenciement engagée à son encontre par la maison Dior, dans un communiqué publié à Londres par ses avocats où il s'était excusé de sa conduite.
Licencié par la maison Christian Dior
John Galliano «nie totalement les accusations» portées contre lui, mais, paradoxalement, «accepte» que celles-ci «aient pu grandement choquer et gêner les gens». «Je dois assumer la responsabilité des circonstances dans lesquelles je me suis trouvé», écrivait-il, regrettant aussi de s'«être laissé voir sous (son) pire jour». «Je suis le seul responsable. Je sais que je dois faire face à mes propres échecs et que je dois travailler dur pour gagner la compréhension et la compassion des gens», ajoutait-il, précisant avoir demandé «une aide». Le couturier disait enfin avoir lutté «toute (sa) vie contre les préjugés, l'intolérance et la discrimination». «Dans mon travail, mon inspiration a toujours été d'unir les gens de toutes races, croyances, religions et sexualités en célébrant leur diversité ethnique et culturelle par le biais de la mode», assurait-il encore.
La veille, la maison Christian Dior Couture, outre le début d'une procédure visant à se séparer du styliste, avait annoncé sa mise à pied «immédiate». Elle l'avait déjà suspendu après l'altercation intervenue à Paris avec un couple l'accusant d'«insultes à caractère antisémite». L'entreprise invoquait pour justifier cette procédure le caractère «particulièrement odieux» du comportement et des propos tenus par le directeur artistique dans cette courte vidéo diffusée lundi par le quotidien britannique The Sun. Le PDG de Dior Couture, Sidney Toledano,a condamné, dans un communiqué «avec la plus grande fermeté les propos tenus par John Galliano en totale contradiction avec les valeurs essentielles qui ont toujours été défendues» par la griffe.
La scène s'est produite le 12 décembre 2010, selon le site Internet de partage de vidéos Citizenside, qui s'est procuré l'enregistrement et l'a vendu au Sun. Outre ses propos sur Hitler, Galliano assène également à ses voisins de table que «les gens comme (eux) seraient morts». «Vos mères, vos ancêtres seraient tous des putains de gazés», ajoute-t-il, tout en insultant ses voisins horrifiés.
Une autre altercation en octobre
Lundi, une femme a déposé plainte pour des faits similaires à ceux qui auraient eu lieu jeudi à Paris. La victime présumée s'est rendue samedi au commissariat du IIIe arrondissement de Paris. Le couturier aurait proféré des propos antisémites à son encontre en octobre 2010, dans le même café parisien que l'altercation intervenue la semaine dernière entre le couturier et un couple. Le directeur artistique de la maison Dior se serait moqué du physique de la victime présumée, avant de proférer des insultes antisémites en anglais. «Elle dit avoir été surprise par l'attitude de John Galliano qui s'en est pris à elle apparemment sans raison», selon une source proche du dossier citée par Le Parisien-Aujourd'hui en France. Alors qu'elle n'avait pas porté plainte à l'époque, mettant les propos insultants de Galliano sur le compte de l'alcool, elle a changé d'avis après avoir pris connaissance des faits semblables impliquant le couple.
L'avocat du couturier, Stéphane Zerbib, a dit lundi que son client contestait avoir tenu en octobre les propos rapportés. «Quand on est victime d'un acte antisémite ou raciste, on n'attend pas quatre mois», a-t-il dit. «C'est curieux, quatre mois après, d'avoir une nouvelle plainte pour des faits identiques. Je m'interroge sur l'opportunité de cette nouvelle plainte», a-t-il ajouté.
La plaignante, âgée de 48 ans, a été confrontée lundi après-midi au couturier, tout comme le couple pris à partie jeudi soir. Ces derniers ont confirmé au commissariat du IIIe arrondissement de Paris avoir été insultés lors de cette altercation. John Galliano a une nouvelle fois démenti avoir tenu des insultes antisémites et racistes. Samedi, il a porté plainte pour diffamation. Point positif pour sa défense, les accusations du couple n'ont été confirmées ni dans les lettres de trois employés du bar ni dans les dépositions de deux consommateurs présents au moment des faits et entendus par la police.
Le défilé Dior prévu vendredi est maintenu, a indiqué mercredi la maison de couture. Depuis 1999, John Galliano dirigeait l'ensemble des lignes féminines de Dior ainsi que la maroquinerie et l'image de la marque. Il dessine parallèlement ses propres collections et son propre défilé doit avoir lieu dimanche.
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire