RACISME
ANTISEMITISME
ENFRANCE
LEVIRUS
SEREPAND
Source : leprogrès.fr en ligne
le 18 novembre


Roanne:
des tags racistes et antisémites
«inspirés» de Phinéas


Les inscriptions visant les communautés turque et maghrébine, ainsi que le maire de Roanne, découvertes dimanche matin sur le mur d'un local le long du terrain synthétique du stade Fontalon, à Roanne, étaient signées
« MNP » (Mouvement national Phinéas). Le message tracé en rouge à la bombe était encadré de deux croix gammées. Pour mémoire, « Phinéas » était le pseudonyme de Michaël Tronchon, condamné en 2007 à vingt ans de réclusion criminelle par la cour d'assises du Rhône pour avoir agressé à la hache deux Français d'origine maghrébine et profané le cimetière juif de Lyon. Il avait alors 27 ans. Les deux agressions avaient eu lieu en août 2004, à quelques jours d'intervalle, à Villeurbanne et à Paris. Le lendemain de la seconde, il se rendait à la police. La profanation avait eu lieu le même mois. Sur une soixantaine de tombes, il avait inscrit à la peinture noire des slogans racistes et des croix gammées ou celtiques à l'envers. Il avait signé « Phinéas », expliquant aux enquêteurs avoir choisi ce pseudonyme en référence à des groupuscules néo-nazis américains dont il avait entendu parler à la télévision. Après SOS racisme, mardi, la Licra a réagi. Dans un communiqué envoyé hier, elle « condamne avec la plus grande fermeté les inscriptions à caractère raciste et antisémite visant une nouvelle fois le club de football de Roanne Clermont et Laure Déroche, maire de Roanne ». La Ville de Roanne a porté plainte. Mardi, dans un communiqué, Laure Déroche indiquait qu'elle ferait de même et condamnait
« solennellement cette action particulièrement violente dans son expression ». Quel est le lien entre les faits roannais et l'affaire « Phinéas » ? Qui sont le ou les auteurs de ces inscriptions ? Autant de questions pour l'instant sans réponse. L'enquête est confiée à la police. Contacté hier, le procureur de la République n'a pas souhaité faire de commentaires sur l'enquête.



Eric Garrivier