"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

dimanche, novembre 14, 2010

PROCES
DUGANGDESBARBARES
ENAPPEL
ILSSONTJUIFS,
AVOCATS
ETMENACES
Source : lenouvelobs.com en ligne
le 14 novembre



Procès en appel

du gang des barbares:
Des avocats injuriés



Le président de la cour d'assises de Créteil, Olivier Leurent, l'a appris vendredi : deux avocats de la défense ont trouvé la porte de leur cabinet respectif taguée de la même injure, le jeudi 11 novembre. Des étoiles juives dessinées à la bombe, et ce mot : « Kapo ». Ils ont déposé une plainte. C'est la brigade criminelle qui est en charge de l'enquête. Le jour de l'ouverture de ce procès en appel, le 25 octobre, une autre avocate avait reçu un premier mail, puis un autre le 4 novembre : « Ca n'était pas aussi agressif, c'était juste des propos délirants... En gros, je devrais me débrouiller pour faire condamner ma cliente ».

Lors du procès de première instance déjà, les avocats Dominique Attias et Didier Seban avaient reçu des courriers menaçants. C'était au début du mois de mai 2009, une certaine « Organisation juive » leur avait envoyé des « avertissements ». A Didier Seban, elle écrivait : « Monsieur le traitre, nous vous demandons immédiatement de vous dessaisir du dossier de l'affaire Fofana, sinon vous en subirez les conséquences. Des juifs qui défendent ce dossier, c'est une honte. Vous auriez dû défendre Barbie ».

Pour Lef Forster, l'avocat de Tifenn G., il est "très regrettable de s'en prendre aux avocats en les identifiant aux personnes qu'ils défendent". Il ajoute: "Même un antisémite doit pouvoir être défendu de la même manière que n'importe qui. mais là, ce n'est même pas le cas, puisque nous défendons des gens en dérive qui rejettent l'antisémitisme". L'avocat cite l'exemple de sa cliente, Tifenn G., bretonne, qui a justement rompu avec une partie de sa famille, qu'elle jugeait xénophobe. "Si la dimension antisémite est présente dans ce dossier, ce n'est pas la principale. Ce crime est avant tout crapuleux". Lef Forster dénonce "la stigmatisation d'un groupe humain, en l'occurence les juifs dans ce dossier, mais il faut essayer de comprendre la personnalité et la démarche de chaque personne poursuivie".

Ce vendredi 12 novembre, la cour a examiné les circonstances dans lesquels le jeune Ilan Halimi a été enlevé.

Le mardi 17 janvier 2006, Youssouf Fofana s'en va trouver Tifenn G. Il veut qu'elle lui ramène sa copine Nour (1) à nouveau, il trouve que c'est « une bête de meuf », aucun garçon ne lui résisterait en la voyant. Elle est belle, elle sort à peine d'une tentative de suicide, la deuxième en huit mois, elle est faible, le profil parfait pour Fofana. Le jour même, il la retrouve dans Paris. La conduit Boulevard Voltaire, où il lui montre des magasins, il veut qu'elle récupère quelques numéros de téléphone de gars qui travaillent dans la téléphonie, et dont Fofana considère qu'ils sont tous juifs, qu'ils ont de l'argent, qu'ils sont solidaires entre eux. Il lui demande d'éviter les jeunes hommes de corpulence trop imposante, la victime doit pouvoir être portée. Ilan Halimi effectue ce jour-là un remplacement au « Voltaire Phone », sis au 246 boulevard Voltaire. Il est seul, Nour entre. Elle fait mine de s'intéresser à un appareil. Hésite. Ilan Halimi lui note son numéro de téléphone sur un morceau de papier qu'il lui tend quand elle repart. Dans la boutique d'en face, Nour n'entreprend rien, les vendeurs sont deux, trop massifs. Elle rejoint Fofana, qui est satisfait. Il veut que Nour obtienne vite un rendez-vous avec le jeune homme. Elle l'appelle, ils se retrouveront le vendredi vers la Porte d'Orléans.

Et le 20 janvier 2006, Youssouf Fofana emprunte le véhicule de Jérémy P. Il va chercher Nour chez elle. La jeune femme aurait voulu renoncer au « plan »à ce moment là, mais Fofana lui répond que c'est trop tard, il y a même des « gens du 93 » qui attendent après eux maintenant. Des gros bras, les ravisseurs. Jean-Christophe S. alias « Craps », 1,86 mètre, 106 kilos, est l'un des trois. Les deux autres n'ont jamais été identifiés. Et « Craps » l'a répété ce vendredi 12 novembre 2010 à l'audience : il les connait, mais il ne donnera pas leurs noms. Il choisit de se taire par crainte des représailles, sur lui qui est en prison, sur sa famille qui est dehors. En première instance aussi, Jean-Christophe S. avait choisi le silence.

Youssouf Fofana conduit la jeune femme jusqu'à Sceaux, sur le parking de la Coulée verte. C'est là qu'elle devra attirer la victime. Fofana a tout prévu : des gars seront cachés dans les bosquets, et quand Nour dira qu'elle cherche ses « clefs », ils sauteront sur la victime. Christophe M., alias « Moko », accompagne Nour au rendez-vous à la porte d'Orléans. Elle boit un verre avec Ilan Halimi qui propose de la raccompagner. Il se gare sur le parking à Sceaux, sort de la voiture. Des buissons, ses ravisseurs surgissent, le plaquent au sol, le frappent. Ilan Halimi crie. Fofana lui met un tissu imbibé d'éther sur la bouche et le nez, puis du scotch sur les yeux, lui menottent les mains, et le charge avec ses complices dans le coffre sans plage arrière d'une audi grise break. Nour est récupérée par « Moko », en pleurs, quand Fofana file avec les autres. Direction, la rue Serge Prokofiev, à Bagneux.





PS : Ce procès se tient à huis-clos. Aussi ce blog est-il écrit à partir d'informations recueillies, entre autres sources, auprès de personnes qui assistent à l'audience, et dont, bien entendu nous taisons les noms.


1- Son prénom a été modifié compte tenu de sa minorité à l'époque des faits

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