POUR
GUILADSHALIT
UNGESTEEXEMPLAIRE
SILENCEDANS
LACOMMUNAUTEJUIVE
DEFRANCE
GUILADSHALIT
UNGESTEEXEMPLAIRE
SILENCEDANS
LACOMMUNAUTEJUIVE
DEFRANCE
SEWA W LASSEY :
"s'il faut poursuivre,
je suis prêt."
Sewa W Lassey est franco-togolais. Quitte le Togo, poussé par le régime dictatorial qui a règne depuis quelques décennies à Lomé. Juriste de formation, il donne beaucoup de son temps à la vie associative. Il occupe de nombreuses fonctions : Président de l'association Amitié Judéo-Noire dans le Nord-Pas-De-Calais, Délégué du Conseil Représentatif des Associations Noires (CRAN), Membre du Comité directeur de la Licra Lille, Membre du Conseil de développement Lille Métropole Communauté urbaine.
Sewa W Lassey est un habitant actif dans sa ville, Villeneuve d'Asq, dans le Nord de la France. Ville soeur de Lille. Comme partout ailleurs, dans la patrie des droits de l'homme, évoquer Israël de façon publique est un sacrilège, un déli. D'une manière ou d'une autre. Vous risquez de vous trouver dans l'obligation de longer les murs, de vous chercher à vous mettre à l'abri de la vindicte. Un véritable parcours de combattant vous est tendu.
Sewa W Lassey ne s'est pas laissé démonter, n'a pas attendu que l'orage passe. Il y est allé. Droit au début. Habité par une indéniable volonté, un courage qui force le respect, par ses temps où l'Etat d'Israël est, à tout bout de champ, sans aucun répis, l'objet de toutes les batailles rangées, de toutes les haines, de toutes les hargnes.
Sewa W Lassey nous raconte cette aventure unique qu'il a souhaitée et qui l'a faite aboutir avec succès.
Vous avez réalisé au mois d'Août de cette année un acte important dans la ville de Villeneuve d'Asq, dont vous êtes l'un de ses administrés, à la mémoire du jeune soldat franco-israélien Gilad Shalit emprisonné dans les geôles du Hamas depuis plus de 4 ans. Pourriez-vous nous faire l'historique de cette pancarte posée au fronton de la Mairie de Villeneuve d'Asp pour «la libération de Gilad Shalit?
C'est donc, depuis plus de deux ans aujourd'hui que je me bats pour la libération de notre frère Guilad Shalit, pris en otage par le Hamas le 25 juin 2006, alors qu'il n'avait pas vingt ans, en interpelant les politiques lorsque l'occasion se présente. C'est ainsi au cours d'un voyage organisé par le CRIF Lille en Israël, j'ai évoqué le cas de Guilad Shalit, lorsque notre délégation conduite par le Dr Charles SULMAN et son épouse fut reçue par le vice-ministre des Affaires étrangères israélien,Monsieur Danny AYALON.
Dès notre retour en France, je réfléchissais sur l'action à mener pour que la situation de Guilad Shalit, otage franco-israélien, ne tombe pas dans l'oubli. C'est alors, qu'en juin 2010, je suis tombé sur un article publié par notre amie Aschkel Levy, puis un autre publié par Monsieur Jean-Patrick Grumberg, invitant les lecteurs à demander au maire de leur ville de mettre sur le fronton de la mairie une banderole pour Guilad Shalit.
Vous êtes membre d'associations diverses. Les avez-vous consultées avant de réaliser de cette initiative ou est-ce une initiative personnelle, indépendante de toute organisation, y compris de la communauté juive à laquelle vous appartenez?
En effet, juriste de formation, je suis très engagé dans la vie associative.
A dire vrai, cette initiative est personnelle, indépendante de toute organisation. Mais, j'y ai associé l'Amitié judéo-noire en raison de son caractère symbolique. Je suis d'origine togolaise, donc d'Afrique. De plus, ma mère, de même que mes frères et soeurs, depuis Lomé au Togo, se sont associés à l'évènement. Naturellement, je n'oublie pas la Licra Lille et Le CRAN. Amitié Judéo-Noire étant membre fondateur du CRAN.
Est-ce que cela a été facile de convaincre le Maire de Villeneuve d'Asq et son équipe municipale?
J'ai été fort agréablement surpris par la réaction rapide du Maire, alors qu'il ne me connait pas personnellement. C'est l'occasion pour moi de lui rendre hommage si vous le permettez de reproduire mon discours :
Sewa W Lassey est un habitant actif dans sa ville, Villeneuve d'Asq, dans le Nord de la France. Ville soeur de Lille. Comme partout ailleurs, dans la patrie des droits de l'homme, évoquer Israël de façon publique est un sacrilège, un déli. D'une manière ou d'une autre. Vous risquez de vous trouver dans l'obligation de longer les murs, de vous chercher à vous mettre à l'abri de la vindicte. Un véritable parcours de combattant vous est tendu.
Sewa W Lassey ne s'est pas laissé démonter, n'a pas attendu que l'orage passe. Il y est allé. Droit au début. Habité par une indéniable volonté, un courage qui force le respect, par ses temps où l'Etat d'Israël est, à tout bout de champ, sans aucun répis, l'objet de toutes les batailles rangées, de toutes les haines, de toutes les hargnes.
Sewa W Lassey nous raconte cette aventure unique qu'il a souhaitée et qui l'a faite aboutir avec succès.
Vous avez réalisé au mois d'Août de cette année un acte important dans la ville de Villeneuve d'Asq, dont vous êtes l'un de ses administrés, à la mémoire du jeune soldat franco-israélien Gilad Shalit emprisonné dans les geôles du Hamas depuis plus de 4 ans. Pourriez-vous nous faire l'historique de cette pancarte posée au fronton de la Mairie de Villeneuve d'Asp pour «la libération de Gilad Shalit?
C'est donc, depuis plus de deux ans aujourd'hui que je me bats pour la libération de notre frère Guilad Shalit, pris en otage par le Hamas le 25 juin 2006, alors qu'il n'avait pas vingt ans, en interpelant les politiques lorsque l'occasion se présente. C'est ainsi au cours d'un voyage organisé par le CRIF Lille en Israël, j'ai évoqué le cas de Guilad Shalit, lorsque notre délégation conduite par le Dr Charles SULMAN et son épouse fut reçue par le vice-ministre des Affaires étrangères israélien,Monsieur Danny AYALON.
Dès notre retour en France, je réfléchissais sur l'action à mener pour que la situation de Guilad Shalit, otage franco-israélien, ne tombe pas dans l'oubli. C'est alors, qu'en juin 2010, je suis tombé sur un article publié par notre amie Aschkel Levy, puis un autre publié par Monsieur Jean-Patrick Grumberg, invitant les lecteurs à demander au maire de leur ville de mettre sur le fronton de la mairie une banderole pour Guilad Shalit.
Vous êtes membre d'associations diverses. Les avez-vous consultées avant de réaliser de cette initiative ou est-ce une initiative personnelle, indépendante de toute organisation, y compris de la communauté juive à laquelle vous appartenez?
En effet, juriste de formation, je suis très engagé dans la vie associative.
A dire vrai, cette initiative est personnelle, indépendante de toute organisation. Mais, j'y ai associé l'Amitié judéo-noire en raison de son caractère symbolique. Je suis d'origine togolaise, donc d'Afrique. De plus, ma mère, de même que mes frères et soeurs, depuis Lomé au Togo, se sont associés à l'évènement. Naturellement, je n'oublie pas la Licra Lille et Le CRAN. Amitié Judéo-Noire étant membre fondateur du CRAN.
Est-ce que cela a été facile de convaincre le Maire de Villeneuve d'Asq et son équipe municipale?
J'ai été fort agréablement surpris par la réaction rapide du Maire, alors qu'il ne me connait pas personnellement. C'est l'occasion pour moi de lui rendre hommage si vous le permettez de reproduire mon discours :
Quelles ont été les réactions des habitants de Villeneuve d'Asq? Et des responsables de la communauté juive concernée par cet événement?
Il m'est difficile de me pronocer sur les réactions des habitants de Villeneuve d'Ascq, tout simplement parce que je l'ignore. Toutefois de nombreuses associations, plus de 13 associations locales ou nationales dont la LDH, le Mrap, CAPJPO-EuroPalestine selon Nord éclair du 31 août et du 1er septembre 2010 ont appelé à manifester contre l'installation de ce calicot ainsi que les militants des associations – Association France Palestine Nord-Pas-de-Calais, la Communauté palestinienne du Nord, l'Union juive française du Nord qui s'en offusquent et ont réclamé l'abandon de cette banderole...
Depuis cet événement, l'hostilité de certains ressortissants ou originaires du Maghreb était palpable, y compris des Noirs de la Région.
Depuis qu'on m'a vu avec une kippa sur la tête devant la synagogue de Lille, je suis devenu un paria auprès des togolais de la Région du Nord. Le rejet est tel que je ne reçois plus d'invitation lors de la célébration de la fête de l'Indépendance du Togo à Lille. Pour me diaboliser, des calomnies furent répandues bien avant l'installation de la banderole de la discorde.
Quant aux responsables locaux de la communauté juive, ils m'ont soutenu. C'est le cas du président de la Communauté juive du Nord -Pas-de-Calais, le Dr Jean-Claude Komar qui, à l'occasion de l'office de Roch-Hachanna, le mercredi 8 septembre 2010 dernier a rendu un vibrant hommage, lors de son allocution, à Monsieur Gérard CAUDRON, maire de Villeneuve d'Ascq qui non seulement a fait l'objet d'injures mais semble-t-il aurait reçu des menaces, et à l'action que j'ai menée, ce devant les représentant de l'Etat, notamment, Monsieur le Préfet Jean-Michel Bérard qui a dû partir en raison de ses obligations et fut remplacé par son directeur de cabinet, Monsieur Chappuis. Etaient également, présents, Monsieur Pierre de Saintignon, 1er adjoint du Mairie de Lille, vice-président du Conseil Régional, les plus Hautes Autorités de la Police nationale, les représentants de l'Eglise Catholique et de l'Eglise Réformée de France.
J'ai également obtenu, toujours au plan local le soutien de Monsieur Le rabbin, Elie Dahan, du Président du Crif régional et de la Licra Lille, le Dr Charles Sulman ainsi que de nombreux membres de la Communauté juive.
Le discours de Jean-Claude Komar, un ami, a été longuement applaudi. Selon lui, c'est la première fois que cela s'est produit dans la synagogue.
La presse locale a largement évoqué cet événement. Comment expliquez-vous le silence à Paris? L'absence de réactions de la communauté juive institutionnelle?
L'évènement a été couvert d'abord par la Voix du Nord du 27 août 2010 et par le journal Nord éclair du 31août et du 1er septembre 2010.
Je ne m'explique pas le silence à Paris. Est-ce bien important ? Vous allez y pallier et je m'en réjouis, non pas pour moi, mais parce que grâce à vous d'autres peuvent aussi prendre des initiatives pour que Guilad Shalit ne soit pas oublié.
Vous évoquez l'absence de réactions de la communauté juive institutionnelle, mais je ne sais pas si elle a été mise au courant de ce qui s'est passé à Villeneuve d'Ascq. Je n'ai pas cherché une publicité autour de l'évènement.
Ce qui compte, c'est ce que réalise chacun d'entre nous dès qu'il le ressent !
En conclusion, que retenez-vous de cette expérience? Vous encourage-t-elle à la poursuivre ailleurs?
En conclusion, je formulerai le voeu suivant : puisse ce soutien participer au bon dénouement de cette situation, aussi rapidement que possible. Mais, s'il faut poursuivre, je suis prêt.
Comme vous le savez probablement, un autre chantier me préoccupe depuis de nombreuses années, celui d'une coopération active entre Israël et l'Afrique et les opérateurs économiques juifs et africains en raison d'une part, des liens immémoriaux, mais aussi, parce qu'il ne faut pas laisser ce continent sombrer. Ce n'est bon pour personne comme l'illustre ce qui se passe en Somalie et
ailleurs...
Israël a un savoir faire qui résulte de son histoire. Aujourd'hui, ici et là en Afrique, il y a une demande de coopération y compris décentralisée. C'est enjeu, je le ressens tellement que s'il est nécessaire, je suis prêt à faire un stage de management israélien afin de jouer un rôle dans ce nouveau défi pour l'Amitié judéo-noire. Ravivons les flammes de la Ménorah et soyons une nouvelle génération de pionniers.
Il m'est difficile de me pronocer sur les réactions des habitants de Villeneuve d'Ascq, tout simplement parce que je l'ignore. Toutefois de nombreuses associations, plus de 13 associations locales ou nationales dont la LDH, le Mrap, CAPJPO-EuroPalestine selon Nord éclair du 31 août et du 1er septembre 2010 ont appelé à manifester contre l'installation de ce calicot ainsi que les militants des associations – Association France Palestine Nord-Pas-de-Calais, la Communauté palestinienne du Nord, l'Union juive française du Nord qui s'en offusquent et ont réclamé l'abandon de cette banderole...
Depuis cet événement, l'hostilité de certains ressortissants ou originaires du Maghreb était palpable, y compris des Noirs de la Région.
Depuis qu'on m'a vu avec une kippa sur la tête devant la synagogue de Lille, je suis devenu un paria auprès des togolais de la Région du Nord. Le rejet est tel que je ne reçois plus d'invitation lors de la célébration de la fête de l'Indépendance du Togo à Lille. Pour me diaboliser, des calomnies furent répandues bien avant l'installation de la banderole de la discorde.
Quant aux responsables locaux de la communauté juive, ils m'ont soutenu. C'est le cas du président de la Communauté juive du Nord -Pas-de-Calais, le Dr Jean-Claude Komar qui, à l'occasion de l'office de Roch-Hachanna, le mercredi 8 septembre 2010 dernier a rendu un vibrant hommage, lors de son allocution, à Monsieur Gérard CAUDRON, maire de Villeneuve d'Ascq qui non seulement a fait l'objet d'injures mais semble-t-il aurait reçu des menaces, et à l'action que j'ai menée, ce devant les représentant de l'Etat, notamment, Monsieur le Préfet Jean-Michel Bérard qui a dû partir en raison de ses obligations et fut remplacé par son directeur de cabinet, Monsieur Chappuis. Etaient également, présents, Monsieur Pierre de Saintignon, 1er adjoint du Mairie de Lille, vice-président du Conseil Régional, les plus Hautes Autorités de la Police nationale, les représentants de l'Eglise Catholique et de l'Eglise Réformée de France.
J'ai également obtenu, toujours au plan local le soutien de Monsieur Le rabbin, Elie Dahan, du Président du Crif régional et de la Licra Lille, le Dr Charles Sulman ainsi que de nombreux membres de la Communauté juive.
Le discours de Jean-Claude Komar, un ami, a été longuement applaudi. Selon lui, c'est la première fois que cela s'est produit dans la synagogue.
La presse locale a largement évoqué cet événement. Comment expliquez-vous le silence à Paris? L'absence de réactions de la communauté juive institutionnelle?
L'évènement a été couvert d'abord par la Voix du Nord du 27 août 2010 et par le journal Nord éclair du 31août et du 1er septembre 2010.
Je ne m'explique pas le silence à Paris. Est-ce bien important ? Vous allez y pallier et je m'en réjouis, non pas pour moi, mais parce que grâce à vous d'autres peuvent aussi prendre des initiatives pour que Guilad Shalit ne soit pas oublié.
Vous évoquez l'absence de réactions de la communauté juive institutionnelle, mais je ne sais pas si elle a été mise au courant de ce qui s'est passé à Villeneuve d'Ascq. Je n'ai pas cherché une publicité autour de l'évènement.
Ce qui compte, c'est ce que réalise chacun d'entre nous dès qu'il le ressent !
En conclusion, que retenez-vous de cette expérience? Vous encourage-t-elle à la poursuivre ailleurs?
En conclusion, je formulerai le voeu suivant : puisse ce soutien participer au bon dénouement de cette situation, aussi rapidement que possible. Mais, s'il faut poursuivre, je suis prêt.
Comme vous le savez probablement, un autre chantier me préoccupe depuis de nombreuses années, celui d'une coopération active entre Israël et l'Afrique et les opérateurs économiques juifs et africains en raison d'une part, des liens immémoriaux, mais aussi, parce qu'il ne faut pas laisser ce continent sombrer. Ce n'est bon pour personne comme l'illustre ce qui se passe en Somalie et
ailleurs...
Israël a un savoir faire qui résulte de son histoire. Aujourd'hui, ici et là en Afrique, il y a une demande de coopération y compris décentralisée. C'est enjeu, je le ressens tellement que s'il est nécessaire, je suis prêt à faire un stage de management israélien afin de jouer un rôle dans ce nouveau défi pour l'Amitié judéo-noire. Ravivons les flammes de la Ménorah et soyons une nouvelle génération de pionniers.
Propos recueillis
par Bernard Koch
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