LEVENEMENT
ENISRAËL
LINAUGURATION
DUNELIGNEDETRAMWAY
AJERUSALEM
Source : dépêche AFP diffsusée
le 17 novembre
Le premier tramway d'Israël bientôt
sur les rails à Jérusalem
De Charly WEGMAN
JERUSALEM — Projet controversé, le premier tramway d'Israël devrait être en principe inauguré au printemps à Jérusalem, après avoir subi d'importants retards liés notamment au statut particulier de la Ville sainte.
"La population a souffert des travaux qui ont démarré en 2006, mais nous touchons au but", assure Shmouel Elgrably, porte-parole du Jerusalem Transport Management Team (JTMT), organisme public d'experts lié au ministère des Transports et à la mairie.
Le tram aurait dû être achevé en 2008, mais il a pris du retard à cause de découvertes archéologiques lors des excavations, d'erreurs, de désaccords et d'une procédure tatillonne.
Le projet a également été attaqué sur le front politique car le tramway va desservir Jérusalem-Est, secteur à majorité arabe, considéré comme un territoire occupé par la communauté internationale.
Un groupe pro-palestinien a assigné devant la justice française Alstom et Veolia, les deux géants français qui participent au chantier en arguant que le tracé du tram dans la partie arabe de la Ville sainte, annexée par Israël en 1967, violait le droit international.
"Tout cela nous a valu des menaces de boycottage et de perdre d'importants contrats", reconnaît un responsable de Veolia sous couvert de l'anonymat.
Sur le terrain, les riverains ont dû prendre leur mal en patience. "Nous avons vécu dans la poussière, assommés par les marteaux-piqueurs. Résultat, nos clients ont fui", se plaint un commerçant du centre-ville.
"Il fallait en passer par là. La ville comptera d'ici 15 ans plus d'un million d'habitants (790.000 aujourd'hui). Le tramway, c'est LA solution pour gagner la bataille de la circulation", plaide M. Elgrably.
Le gouvernement parie sur le tram pour limiter l'accès des voitures au centre-ville, bientôt piétonnier, et réduire la pollution.
Son appel d'offres international a été remporté en 2004 par la City Pass, un consortium réunissant côté israélien Assurances Harel et Polar Investments pour le financement et Ashtrom (génie civil), ainsi que Alstom et Veolia qui a obtenu une concession de 30 ans.
La première ligne, jalonnée de 24 stations, s'étire sur 14 km, dans les deux sens, depuis le quartier de colonisation juif de Pisgat Zeev, à Jérusalem-Est, jusqu'au Mont Herzl à l'ouest, en passant par la célèbre rue de Jaffa, l'artère commerçante du centre-ville.
Selon M. Elgrably, "seuls des critères de rentabilité ont dicté le choix de l'itinéraire". Il table sur 320.000 utilisateurs par jour en invoquant un rapport selon lequel 37,7% des habitants des quartiers desservis, juifs laïcs ou orthodoxes, et arabes, utilisent les transports en commun.
Au total, 46 wagons vont assurer le transport des usagers, à raison de 250 passagers chacun, au rythme d'un tramway toutes les cinq minutes aux heures de pointe.
L'extension prévue du réseau de tram reliera au centre-ville les deux importants complexes de l'Université hébraïque et de l'hôpital Hadassah, situés respectivement à l'est et à l'ouest.
Le projet a déjà coûté un milliard d'euros. Il a fallu exproprier et dédommager 300 familles riveraines, construire des parkings, rénover la voirie datant parfois de l'époque ottomane, former une unité spéciale de protection anti-terroriste et résoudre de nombreux casse-tête topographiques.
Comment permettre par exemple au tramway d'effectuer un tournant à angle droit au bout de la rue de Jaffa ? Un tunnel étant impossible, la solution du pont s'est imposée mais à condition de ne pas obstruer l'horizon avec d'énormes piliers en béton. C'est pourquoi l'architecte espagnol Santiago Caratrava a réalisé un monumental pont suspendu à l'entrée de la Ville sainte.
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