"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

lundi, juin 07, 2010

DELUNITILITE
DUNBOYCOTT

Source : telerama.fr
blog d'Aurélien Férenczi
en ligne le 7 juin


Du triste usage du boycott



C'est un petit film tendre qui ne ferait pas de mal à une mouche. Réalisateur inconnu - puisque c'est son premier film -, acteurs dont ni vous ni moi ne sommes familiers. A 5 heures de Paris, de l'Israélien d'origine russe Leon Prudovsky, raconte avec une jolie sensibilité l'amour tardif entre un chauffeur de taxi et une prof de piano dans la banlieue de Tel Aviv. Plus exactement à Bat Yam, où s'installaient les immigrés en provenance d'URSS, et où se trouve encore une communauté russe. Les tourtereaux ne sont plus de la première jeunesse : ils ont quarante ans passés, lui divorcé, elle ne sachant pas trop si elle doit émigrer encore et suivre son mari médecin au Canada. Entre eux, ça monte lentement, presque sans le vouloir, au gré des chansons d'amour en français qui, curieusement, jalonnent le récit (Joe Dassin, Adamo, etc.). On y parle hébreu et russe, et on ne cesse de se poser la question du départ, lui scotché par sa peur de l'avion, elle pas forcément à sa place : c'est dire qu'A 5 heures de l'après-midi, dont la sortie française est prévue le 23 juin, n'a rien d'un film de propagande, brûlot sioniste, machine de guerre impérialiste...

Et pourtant c'est ce petit film-là que les salles Utopia - cinq complexes dont on a l'habitude de louer l'action cinéphile - ont décidé à la surprise générale de déprogrammer, en réaction à l'intervention de Tsahal contre la « flottille de la liberté ». Interrogée par Le Post, Anne-Marie Faucon, cofondatrice du réseau de salles, ne cache pas qu'il s'agit d'une « décision politique » précisant pourtant qu'il s'agit d'un « bon film, ni politique, ni polémique ». Elle ajoute : « Nous le programmerons quand le blocus de Gaza sera levé. » Décision qui s'apparente donc à un boycott pur et simple, stigmatisant des créateurs qui ne sont pas responsables de la politique de leur gouvernement. Décision inacceptable a fortiori quand on sait à quel point le cinéma israélien fait oeuvre critique vis-à-vis de son pays... Un peu comme si l'on décidait de ne plus sortir de film iranien tant que le régime actuel garde le pouvoir. Outre le danger de décrédibiliser par son outrance une cause qu'on peut juger juste, la position des salles Utopia est infiniment regrettable quand on croit que le cinéma, plus généralement l'art et la culture, aident à la connaissance de l'autre, à la tolérance et à la justice.

Aurélien Ferenczi

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