"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mardi, mars 23, 2010

UNRABBIN
ANOTREDAME
Source : la newsletter du CRIF via
lacroix.com diffusée le 23 mars



Le rabbin Krygier appelle
les défenseurs du dialogue
à ne pas «s’endormir»



Alors qu’un petit groupe d’agitateurs a perturbé la conférence de Carême qu’il a donnée dimanche 21 mars 2010 à Notre-Dame de Paris, le rabbin Rivon Krygier insiste sur les messages de soutien reçus de la part de nombreux catholiques. Via le site Internet de sa petite communauté parisienne, « Adath Shalom », le rabbin Rivon Krygier a reçu de très nombreux messages de soutien émanant de catholiques, amis ou anonymes. Des réactions qui lui font dire que la petite cinquantaine de jeunes lefebvristes, qui ont tenté de perturber sa conférence de Carême dimanche après-midi 21 mars à Notre-Dame de Paris, ont été « contre-productifs ».

Alors que le cardinal André Vingt-Trois venait de terminer son mot d’introduction et que lui-même s’approchait du micro, un homme s’est levé proposant à l’assemblée la récitation d’un chapelet « en réparation pour l’outrage ». La retransmission de la conférence à ensuite repris, depuis la sacristie de Notre-Dame, tandis que les fidèles récitant leur chapelet étaient invités à sortir par le service de sécurité de la cathédrale.

« Eux vont dire qu’ils ont réussi, qu’ils sont parvenus à reléguer le rabbin dans la sacristie. C’est donc un acte qu’il faut considérer comme grave, reconnaît-il, lucide. Mais les chrétiens engagés dans le dialogue me semblent encore beaucoup plus déterminés à poursuivre dans cette voie. »

Parmi ces messages, celui d’une fidèle, postée dimanche devant la chaîne KTO pour l’écouter : « Je me suis sentie soulevée par la colère, par la honte aussi, mais plus encore par une violente colère. Sachez bien, monsieur le rabbin, que vous avez honoré l’ensemble de l’Église catholique en nous faisant l’amitié de participer à nos conférences de Carême. (…) Continuez, je vous en prie à partager avec nous l’intelligence de la foi ».

Une sœur de Notre-Dame de Sion lui a écrit pour lui dire à la fois « le sentiment d’immense honte » qui les a « envahis face à la réaction de certains membres de (son) Église » et un « profond toda raba » (merci).

Les troubles du dimanche 21 mars ont depuis été revendiqués sur Internet par les associations Civitas, Mouvement de la jeunesse catholique de France et « les Jeunes de Saint-Nicolas » (du Chardonnet à Paris), toutes liées à la mouvance lefebvriste.

Au nom du diocèse de Paris, Mgr Jérôme Beau tient à le rappeler : ces perturbateurs appartiennent « à un groupe qui n’a aucun lien avec l’Église catholique ». De même, dans un communiqué diffusé lundi 22 mars, le Conseil représentatif des institutions juives de France, qui « se félicite de l’initiative historique de l’archevêché de Paris », note que « le public nombreux et chaleureux (…) réduit à la marginalité le groupe intégriste anti-conciliaire qui a tenté d’empêcher cette prise de parole ».

S’il en est bien conscient, le rabbin Rivon Krygier s’inquiète toutefois de « la détermination de ces groupes intégristes qui refusent Vatican II, comme s’ils sentaient une sorte de point faible à un moment où Benoît XVI a engagé une tentative de conciliation avec eux et où l’Église réfléchit à cet héritage ».

« Le concile a été une vraie révolution : c’est la première fois dans l’histoire qu’une religion accepte de revoir ses fondamentaux pour abandonner tout triomphalisme et reconnaître une place à l’autre. Ce travail est tellement vital que laisser la place à ceux qui veulent le briser n’est acceptable en aucune façon », souligne-t-il, affirmant garder « toute sa confiance dans ce dialogue et dans les personnes qui l’incarnent, notamment en France ». « Mais il ne faut pas s’endormir sur ses lauriers, et croire que la partie est gagnée ».

Par Anne-Bénédicte Hoffner
(article publié dans la Croix, lundi 22 mars 2010)

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