LEPOUVOIRDESJUIFS
ULTRAORTHODOXES
ENISRAËLENHAUSSE
Source : romandie.com en ligne
le 23 mars
Israël:
controverse autour
d'un projet hospitalier
sous pression religieuse
JERUSALEM
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné le gel d'une décision très controversée de son gouvernement qui, sous la pression des milieux juifs religieux, a ordonné la révision d'un projet de construction d'un service d'urgences à l'hôpital d'Ashkelon (sud).
"M. Netanyahu a ordonné de geler cette décision jusqu'à ce qu'une équipe chapeautée par le directeur général de son bureau, Eyal Gabaï, rende ses conclusions après en avoir reconsidéré les implications", a déclaré à l'AFP un responsable gouvernemental.
Cette affaire fait grand bruit en Israël, faisant la une des médias, au point que le Premier ministre israélien --pourtant en visite à Washington dans un contexte de crise diplomatique majeure-- a décidé d'intervenir.
Le gouvernement israélien a décidé dimanche de réviser à grands frais les plans de construction du service d'urgences sécurisé de l'hôpital Barzilaï à Ashkelon en raison de pressions de religieux juifs ultra-orthodoxes.
Selon ces derniers, le chantier lié au projet initial entraînerait la profanation d'antiques tombes juives qui se trouveraient sous le site.
Toutefois, les archéologues contestent l'existence de sépultures juives à cet endroit.
La décision controversée, prise à l'arraché par 11 voix contre 10, a choqué les Israéliens et provoqué une levée des boucliers.
Le directeur général du ministère de la Santé, le Dr Eitan Hai-Am, a remis sa démission.
Selon la radio publique, plus de 10.000 Israéliens ont signé une pétition protestant contre cette décision coûteuse --plus de 25 millions d'euros, selon un député de gauche-- adoptée essentiellement pour préserver la cohésion de la coalition gouvernementale.
Le vice-ministre de la Santé, Yakov Litzman, de la Liste unifiée de la Torah, un parti ultra-orthodoxe (5 élus sur 120 à la Knesset), avait menacé de quitter la coalition gouvernementale s'il n'obtenait pas la révision du projet.
"Par principe, je suis contre toute destruction de tombe, qu'elle soit juive ou non", a-t-il déclaré devant le conseil des ministres.
En revanche, le maire d'Ashkelon, Benny Vaknin, a estimé que, faute d'être annulée, la décision du gouvernement entraînerait un retard de plusieurs années de la mise en service de l'aile des urgences à l'hôpital Barzilaï, alors qu'il est à portée des roquettes palestiniennes tirées depuis la bande de Gaza.
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