LEGANGDESBARBARES
HORSDUPROCES
LEMAGAZINECHOC
CONDAMNE
Source : lemonde.fr en ligne
le 17 novembre
Photo d'Ilan Halimi:
le parquet requiert la condamnation
du magazine Choc
Le ministère public a requis mardi la condamnation du magazine Choc à 5.000 euros d'amende pour avoir, en mai dernier, publié en Une la photo du jeune Ilan Halimi aux mains de ses ravisseurs en janvier 2006.
La publication de cette photo représente une "atteinte à la dignité d'une gravité exceptionnelle", a argué le procureur Carole Bochter, devant le tribunal correctionnel de Paris.
"C'était mettre de l'huile sur le feu et risquer de provoquer un trouble à l'ordre public. C'était du sensationnalisme, du racolage et non plus de l'information", a-t-elle dit.
Le cliché litigieux, envoyé par le gang des Barbares aux parents d'Ilan Halimi afin de leur demander une rançon, représentait la victime avec le visage enrubanné d'adhésif, un pistolet sur la tempe et les poignets entravés. Le jeune juif avait ensuite été torturé à mort.
La photo avait été publiée en plein procès du gang des Barbares, les agresseurs présumés d'Ilan Halimi. Le 10 juillet, le chef présumé Youssouf Fofana a été condamné par les assises de Paris à la prison à perpétuité. De lourdes peines de prison ont été prononcées contre ses complices présumés. Un procès en appel devrait avoir lieu courant 2010.
La mère et les soeurs d'Ilan Halimi avait obtenu en référé 40.000 euros de dommages et intérêts et l'interdiction du magazine, une sanction rarissime.
Une semaine plus tard, la cour d'appel avait atténué la peine, en autorisant le retour du magazine dans les kiosques avec la photo "occultée", une mesure quasiment irréalisable qui n'avait pas permis la réapparition de Choc.
L'affaire sera bientôt examinée par la Cour de cassation.
Mais parallèlement, le ministère public avait engagé des poursuites contre le mensuel d'information à destination des 18-25 ans. C'est à ce titre que le directeur de publication de Choc, Gérard Ponson, était poursuivi mardi devant la 17e chambre.
Son avocat, Me Richard Malka, a regretté "l'acharnement" contre le magazine, déjà condamné à un "retrait de vente", une mesure "on ne peut plus radicale".
Mais le conseil a surtout plaidé "l'irrecevabilité" des poursuites engagées par le ministère public car, en droit français, l'atteinte à la dignité "induit que la victime soit vivante".
Délibéré le 12 janvier.
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire