LUNEDEMIEL
ENTRELALLEMAGNE
ETISRAËL
Source : israelvalley.com en ligne le 29 août
UNE COOPERATION EXEMPLAIRE.
L’Allemagne est devenue la vitrine d’Israël en Europe. Berlin reste le partenaire le plus proche d’Israël sur le Vieux continent
Depuis longtemps, l’Allemagne fait partie du « paysage israélien » et la vitalité des relations entre les deux pays est devenue une réalité, particulièrement probante au niveau commercial et scientifique. Par-delà les blessures de l’Histoire.
Août 2009 : Peter Löscher, Président et CEO de Siemens. “Grâce à un ensoleillement intense et à une demande toujours croissante en énergie, Israël est un endroit idéal pour développer notre activité solaire.”
Devenue le partenaire commercial numéro un des Israéliens en Europe dans les années 80, l’Allemagne a découvert dans les années 90 les potentiels technologiques de ce petit pays du Moyen-Orient avec ses industries chimiques, militaires…
Les coopérations dans les domaines de la biotechnologie, recherche sur le cancer, l’énergie nucléaire, les neurosciences, les technologie du laser, et les nanotechnologies sont devenues permanentes entre les laboratoires israéliens et allemands. Plus de 20 000 scientifiques et étudiants israéliens ont collaboré avec les laboratoires allemands ces dix dernières années.
Siemens, SAP, VW, Daimler-Chrysler, Deutsche Telekom, Bosch, BASF et Bayer ont investi en Israël et en sont très satisfaites. Les israéliens sont des grands importateurs de voitures, de machines et d’électronique allemandes ainsi que de produits chimiques et pharmaceutiques. Les produits de haute technologie allemands sont particulièrement appréciés des Israéliens pour leur qualité et leur fiabilité.
Les plus grandes marques allemandes sont présentes sur le territoire par le biais de représentants locaux ou par l’établissement de joint ventures. Volkswagen et Henkel ont même délocalisé une partie de leurs bureaux et de leurs usines.
Siemens, qui emploie des milliers de personnes en Israël, détient un grand nombre de sociétés spécialisées dans les secteurs de la communication et des hautes technologies. Les israéliens commencent à investir également en Allemagne comme cela est le cas pour ISCAR (machines-outils).
Le courant d’échanges (import-export) est beaucoup plus important entre Israël et l’Allemagne que celui entre Israël et la France.
L’Allemagne est devenue la vitrine d’Israël en Europe et son principal allié lors des négociations scientifiques et économiques européennes.
En 1994, durant la présidence européenne de l’Allemagne, l’accord de coopération signé en 1975 entre l’Allemagne et Israël a été une nouvelle étape qui a abouti à la création d’une coopération technique et scientifique entre les deux pays à partir de juin 2000.
Au final, la méfiance israélienne à l’égard des Allemands s’est peu à peu résorbée. Désormais lorsqu’un Israélien achète une Volkswagen ou un réfrigérateur Bosch et voyage sur Lufthansa, disons que son cœur ne chavire plus. Il peut même lui arriver d’être admiratif…
La véritable coopération scientifique avec l’Allemagne a débuté il y a quarante ans quand la société Max Planck (MPG) que de nombreux chercheurs juifs ont dû quitter lorsque Hitler est arrivé au pouvoir et l’institut Weizmann ont créé la fondation Minerva, en 1964.
Un réseau dense de relations scientifiques s’est tissé entre les deux pays, couvrant presque tous les domaines de recherche. Plus de 190 millions de dollars ont été déjà investis par le gouvernement allemand…
Enfin, il y a dix ans, le GIF (Fondation germano-israélienne pour la recherche scientifique et le développement) est venu renforcer cette coopération. Aujourd’hui, Israël représente pour l’Allemagne l’un de ses plus importants partenaires de coopération.
Israël a coopéré en effet avec l’Allemagne dans près de 40% de ses projets du précédent Programme cadre européen pour la recherche (5ème PCRD). Israël est membre associé de ce programme de R&D depuis 1996. La dernière coopération en date entre les deux pays est le lancement du programme BIO-DISC dans le domaine des biotechnologies, le 8 mars 2004.
Les Allemands poursuivent en 2009 en Israël une stratégie de très forte coopération bi-nationale dans le domaine technologique. Selon le site enerzine.com : “Siemens annonce avoir investi 15 millions de dollars dans Arava Power Company, une compagnie israélienne spécialisée dans le développement de centrales solaires photovoltaïques.
Un accord signé au Kibboutz de Ketura entre les deux parties permettra à Siemens de prendre 40% de participation dans l’entreprise. Arava Power développe, construit et exploite des centrales photovoltaïques en Israël.
“Cet investissement constitue une nouvelle étape pour renforcer davantage nos technologies écologiques et durables”, a déclaré Peter Löscher, Président et CEO de Siemens. “Grâce à un ensoleillement intense et à une demande toujours croissante en énergie, Israël est un endroit idéal pour développer notre activité solaire.”
Avec cet investissement, Siemens veut construire ses premières centrales solaires commerciales en Israël d’une puissance totale de 40MW dans une région située entre la Mer morte et la Mer Rouge.
Le premier projet sera la construction d’une centrale solaire dotée d’une puissance de 4,9 MW au Kibboutz de Ketura, basé dans le désert au sud d’Israël. D’autres centrales photovoltaïques sont d’ores et déjà prévues dans les déserts du Néguev et d’Arava. L’objectif d’Israël est de répondre à environ 10% de ses besoins en énergies renouvelables d’ici 2020”.
Siemens avait annonçé début 2009 la constitution d’un fonds de fonds baptisé “SGIP Siemens Global Innovation Partners”. Cette entité devait investir dans des fonds de capital-risque et certains fonds de croissance, pour les deux tiers en Amérique du Nord et pour le reste en Europe, en Israël et en Asie. Le portefeuille devait comprendre environ vingt fonds en tout.
SGIP s’était assuré l’apport de près de la moitié du montant de 200 millions de dollars visé, auprès du fonds de pension allemand de Siemens et de deux assureurs européens. Siemens Venture Capital en sera le General Partner.
ISRAELVALLEY PLUS
R.F.I. (Avec son correspondant à Berlin, Pascal Thibault) : “La visite d’un dirigeant israélien en Allemagne revêt toujours un poids symbolique particulier, en raison de l’Histoire et de l’Holocauste commis par le régime nazi contre les Juifs d’Europe. Berlin reste le partenaire le plus proche d’Israël sur le Vieux continent et s’interdit de critiquer l’Etat hébreu.
Le passé n’est pas absent de la visite de deux jours de Benjamin Netanyahu dans la capitale allemande. Ce matin, le Premier ministre israélien s’est vu remettre par le quotidien populaire Bild Zeitung les plans originaux du camp d’extermination d’Auschwitz, retrouvés par hasard l’an dernier dans un appartement de Berlin. Ces plans sont destinés au mémorial de l’Holocauste de Yad Vashem à Jérusalem”.
Daniel Rouach
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