"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mardi, août 11, 2009

7èART



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ZION ET SON FRERE

Film israélien
réalisé par Meran Erav

avec Ronit Elkabetz




REGARD SANS CONCESSION
SUR UNE SOCIETE DE RUPTURE


A 34 ans, dès son premier long métrage «Zion et son frère», le réalisateur israélien Meran Erav, entre d'emblée dans la cour des grands cinéastes. Avec une maîtrise exemplaire du scénario, une direction d'acteurs d'une rare rigueur, et une possession quasi-passionnelle des personnages. «ZION ET SON FRERE» marque sans aucun doute un tournant dans cette cinémlatographie israélienne qui qui, déjà, est en passe de devenir l'une des meilleures.

Meran Erav réalise un film majeur d'une grande intensité.où chaque plan a son importance, a sa raison d'être. Comme les personnages, du rôle secondaire aux rôles primordiaux, tous participent, à des titres divers, à l'histoire. Une histoire qui pourrait avoir lieu, dans n'importe quelle cité. La cité qu'il nous montre, ressemble à toute autre cité. Elle n'est situé nulle part pour mieux nous la rendre proche, plus familier.

Film sociologique qui plonge au fond d'une société israélienne en voie de dislocation, de décomposition, autant que film sombre, violent, l'oeuvre que nous présente Meran Erav est une oeuvre sans concession, sans ménagement, sur une jeunesse marginale, en plein désarroi, en mal de repères, en rupture de ban avec leur univers ambiant. «ZION ET SON PETIT FRERE» s'inscrit dans la grande tradition des films hyper-réalistes italiens («Affreux,sales et méchants», «Le voleur de bicyclette»,...).

La caméra de ce jeune réalisateur sait se faufiler dans les moindres coins et recoins, souligner les moindres failles qui traversent la société qu'il dépeint. Une société, qui plus de soixante ans après la création de l'Etat d'Israël, se cherche, reste encore à définir.

Au coeur du récit, deux frères à la fois semblables,complémentaires et pourtant si différents l'un de l'autre. L'ainé (Meir) est au bord de l'abîme. Dans la cité, où il partage avec sa mère et son frère, un appartement vétuste, Meir, partout où il se trouve, n'obéit qu'à une loi, une règle immuable : la loi du plus fort. Cette loi qu'il impose le conduira à commettre l'horreur, l'irréparable. Avec Zion, son cadet, comme témoin. Cet acte odieux fera naître entre Zion et Meir, un lien complexe dominé pas la peur, mais aussi où admiration et remords alternent, où beaucoup de silences et de non-dits qu'on aimerait dire viennent s'insérer dans la fraterie.

Une mère, entre la séparation avec le père de ses fils et la présence d'un nouveau partenaire, impuissante à réguler la dérive de ses enfants. Ce contexte familial, cet environnement social, ne font qu'accentuer leur différence, la méfiance qu'ils se portent. C'est cette partie de cache-cache psychologique entre Meir et Zion qui, dans cette bulle qu'ils s'inventent, rend ce film captivant de bout en bout.
On reste accroché à son fauteuil,dès les premières images du film jusqu'à la dernière qui reflète mieux les relations qu'entretiennent les deux frères.
Différents dans la forme, inséparables dans le fond.

On ne dira jamais assez combien l'interprétation régale le spectateur. De Ronit Elkabetz, la star, aux jeunes comédiens qui se partagent la vedette (Reuven Badalov Zion, Ofer Hayun Meir, Liya Leyn Michelle). On vibre. On s'émeut. On vit avec eux les moments qu'ils vivent.

Un grand film qui ne vous lâche plus.


Bernard Koch

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