DISCOURS
FORTATTENDU
DUPREMIERMINISTRE
ISRAËLIEN
Source : lexpress.fr via l'Agence Reuters en ligne le 7 juin


Netanyahu veut une "entente maximum"
avec les Etats-Unis


JERUSALEM


Benjamin Netanyahu a déclaré dimanche qu'il s'efforcerait de parvenir à une "entente maximum" avec Washington sur les questions relevant de la paix, sans toutefois paraître prêt à donner un coup d'arrêt aux nouvelles implantations juives comme l'exigent les Etats-Unis.



Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu indique qu'il s'efforcera de parvenir à une "entente maximum" avec Washington sur les questions relevant de la paix, sans toutefois paraître prêt à donner un coup d'arrêt aux nouvelles implantations juives comme l'exigent les Etats-Unis. (Reuters/Jim Hollander/Pool)
Le Premier ministre israélien, sur qui le président Barack Obama exerce des pressions visant à empêcher la mise en place de nouvelles colonies en Cisjordanie et à favoriser la création d'un Etat palestinien, a annoncé qu'il exposerait sa politique pour la paix ce mois-ci dans un discours.

"Je tiens à le dire clairement: nous avons l'intention de réaliser la paix avec les Palestiniens et avec les pays du monde arabe tout en recherchant une entente maximum avec les Etats-Unis et avec nos amis de par le monde", a-t-il dit.

"J'aspire à une paix équilibrée, fondée sur les bases solides de la sécurité de l'Etat d'Israël et de ses citoyens", a souligné le dirigeant conservateur lors du conseil des ministres hebdomadaire.

Ces propos restent en deçà d'un engagement à régler toutes les divergences de vues avec Washington sur le processus de paix, ce qui peut faire craindre une querelle persistante entre Israël et son principal allié sur des points essentiels dans la perspective d'un accord israélo-palestinien.

L'émissaire d'Obama au Proche-Orient, George Mitchell, doit entamer lundi une visite officielle en Israël et en Cisjordanie. Selon des responsables occidentaux et israéliens, la Maison blanche élabore un plan de relance du processus de paix qui pourrait être dévoilé début juillet.

Nabil Abou Rdainah, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas, a pour sa part invité "Bibi" Netanyahu à se prononcer ouvertement pour la solution "deux Etats pour deux peuples", un gel des colonies et un retour à de véritables négociations de paix.


SÉCURITÉ

Sans avancer de date précise, Netanyahu a déclaré : "La semaine prochaine, je prononcerai un important discours diplomatique dans lequel je présenterai aux citoyens israéliens les principes à suivre pour parvenir à la paix et à la sécurité."

Un porte-parole du dirigeant israélien a dit qu'il se référait à la semaine de travail israélienne débutant le dimanche 14 juin.

En insistant sur la sécurité, Netanyahu remet en évidence un élément à ses yeux primordial pour aborder la paix avec les Palestiniens - pour lesquels il accepte le principe de l'autonomie politique mais avec une souveraineté limitée.

Dans le discours qu'il a adressé jeudi dernier du Caire à l'ensemble des musulmans, Obama a dit que Washington ne reconnaissait aucune légitimité à l'extension des colonies israéliennes, considérant qu'elle sapait les efforts de paix.

Selon des responsables israéliens, Netanyahu n'a pas l'intention de geler l'ensemble des activités de peuplement, initiative qui risquerait de faire éclater sa coalition.

Le Premier ministre, déclarent-ils, tentera de dissiper les tensions avec les Etats-Unis en supprimant les barrages routiers de Cisjordanie qui entravent la circulation des Palestiniens, ainsi que les colonies non autorisés par le gouvernement.

Le ministre de la Défense Ehud Barak, chef de file du Parti travailliste, n'a pas écarté un assouplissement éventuel de la position israélienne sur la question de l'Etat palestinien en échange d'un allègement des pressions américaines sur les implantations.

Evoquant la "feuille de route" pour la paix mise au point en 2003 et appuyée par les Etats-Unis, Barak a déclaré à des journalistes que le gouvernement devrait se déclarer lié par "tous les accords précédemment signés par des gouvernements passés, y compris la 'feuille de route', dont l'objectif est l'existence de deux Etats pour deux peuples".