FRANCE/ISRAËL
ECONOMIE
Source : israelvalley.com en ligne le 27 avril
LES PME FRANCAISES DEVRAIENT
PLUS TRAVAILLER EN ISRAËL
ET SE MEFIER DES FAUSSES IDEES
Par
Gilles Mangin
Les chiffres et les considérations pragmatiques sur le niveau de technologie atteint par Israël dans tous les domaines et en particulier « High-tech » (Biotechnologies, Nanotechnologies, Aéronautique et spatial, Télécommunication, la nouvelle Silicon Valley…) ne semblent pas suffisants pour convaincre les entrepreneurs français
Les PME françaises ont du mal à s’exporter… Ce n’est pas un fait nouveau, en effet il est toujours difficile pour le patron d’une PME de trouver le temps de s’informer, d’analyser, de veiller puis de prendre le risque d’investir dans une action de « business développement » dont la durée ne correspond souvent pas aux constantes de temps de l’économie de son entreprise. Ces patrons sont alors contraints d’attendre des opportunités ou de s’adosser à des grands groupes. Si en plus on parle d’Israël, on est souvent pris pour un farfelus !
Et pourtant, le tissu industriel israélien correspond parfaitement à ces PME en terme d’échelle, les économies française et israélienne sont tout à fait comparables à un facteur 10 près (en Israël une entreprise de 50 personnes est déjà une PMI). De plus, ce tissu industriel à forte croissance qui couvre tous les secteurs d’activité est particulièrement ouvert aux échanges internationaux, conscient des enjeux de la globalisation. Pour plus de précisions, la lecture du rapport « Israel 2028: Vision and Strategy For Economy and Society in a Global World » disponible à l’adresse http://www.usistf.org/download/Book_2028_eng.pdf donne une bonne approche de la problématique socio-économique israélienne et des axes de progrès envisagés.
Cependant les chiffres et les considérations pragmatiques sur le niveau de technologie atteint par Israël dans tous les domaines et en particulier « High-tech » (Biotechnologies, Nanotechnologies, Aéronautique et spatial, Télécommunication, la nouvelle Silicon Valley…) ne semblent pas suffisants pour convaincre les entrepreneurs français, aussi peut être faut il parler de ce qui est parfois ancré dans le subconscient collectif, ces petites phases que l’on reçoit quand on est consultant :
1. « C’est un pays en guerre, l’endroit est dangereux et l’économie instable »Les chiffres de l’économie et du tourisme devraient parler d’eux même mais il est en effet difficile d’aller à l’encontre de la médiatisation qui est faite. Même le Quai d’Orsay préconise la vigilance : « région dont la visite est possible mais nécessite une vigilance particulière », et déconseille les lieux publics et transports en commun. Seule une visite en Israël peut ramener à la réalité.
2. « Si on est pas juif, c’est pas la peine d’y penser »C’est faux. L’appartenance à la communauté juive permettra uniquement une facilité d’accès au réseau professionnel. Mais ce réseau est ouvert, et passé ce cap tout le monde sera à la même enseigne. Il faut bannir l’idée d’une condescendance communautaire, lorsqu’il est question d’affaires il n’y a plus de religion ou d’amis. Les israéliens font généralement preuve d’une dualité impressionnante dans leur relationnel suivant que l’instant soit privé ou professionnel. Enfin les codes culturels dont il faudra tenir compte lors d’une discussion ou d’une négociation sont plus liés à la société israélienne qu’à l’identité religieuse.
3. « Tout ce qui intéresse les israéliens c’est de me piquer ma techno »C’est vrai. Tout comme dans n’importe quel pays industrialisé, les innovations suscitent des convoitises. Les israéliens n’échappent pas à la règle et usent des moyens traditionnels pour essayer de s’approprier des technologies nouvelles. Il suffit pour s’en prémunir d’appliquer les règles de bon sens comme n’importe où ailleurs.
4. « Ce n’est pas un marché » Certes le marché domestique est réduit, c’est pour répondre à cette contrainte que l’économie israélienne s’est tournée vers la haute technologie et l’exportation de son savoir faire. La « globalisation » de l’économie est une évidence pour les entreprises israéliennes qui, pour ce fait, ont besoin de partenaires étrangers qui ne sont pas si faciles à trouver. C’est dans ces partenariats que se trouve le plus grand potentiel d’affaires pour les PME françaises.
5. « ils ont déjà tout »Il est vrai qu’Israël n’est pas un pays du tiers monde et que les besoins domestiques sont largement couverts par l’industrie traditionnelle locale. Cependant cette industrie traditionnelle souffre d’avoir été délaissée au profit de la « High Tech ». Elle est exposée aux productions des pays émergeant, montre un faible taux de productivité et est à l’origine d’un risque de bipolarisation de la société (riches/pauvres). C’est un des axes de progrès décrit dans le rapport cité ci-avant.
En conclusion, le mot clef pour les PME françaises en Israël reste le « partenariat ». Ce partenariat peut s’envisager sous toutes ses formes, Co-développement de technologie, accord de commercialisation, joint venture,… Même pour ce qui concerne l’achat et le transfert de technologie, il sera préférable de privilégier le partenariat. Les israéliens de culture orale et demeurant plus orientés « métiers » que « process » s’appuient beaucoup sur le « savoir faire » et tout n’est pas écrit. Le potentiel est présent et attend les ambitieux. De nombreuses aides sont à la portée et à la disposition des PME ; Organismes publics ou privés tels que la CCIF, UBI France, MATIMOP… qui permettrons de lever le voile, puis les consultants indépendants qui assureront non seulement le « défrichage » des informations (étude de marché, veille technologique, prise de contact) mais aussi l’accompagnement culturel nécessaire
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