LESANTILLES
ENCOLERE
Source : rue89.com en ligne le 28 février
"La lutte n'est pas finie",
disent les Antillais de métropole
Par Sophie Verney-Caillat
Ils étaient environ 4000 à manifester ce samedi à Paris afin de maintenir la pression sur le gouvernement.
En métropole, les Antillais font ce qu'ils peuvent pour maintenir la pression sur le gouvernement et le patronat, alors que la crise semble sur le point de se dénouer outre-mer.
Ce samedi place de la Nation, il y avait moins de monde que samedi dernier. Mais il y avait quand même 3500 à 4000 Guadeloupéens et Martiniquais de l'Hexagone réunis à l'appel du collectif DOM (et d'autres associations et mouvements politiques tels que LO, le NPA et le PCF). Et si la manifestation était immobile et pouvait donner l'impression que le ton était descendu d'un cran, il n'en est rien.
A écouter Joss Rovelas, porte-parole de Continuité Liyannaj Kont Pwofitasyon, qui représente le LKP guadeloupéen dans l'Hexagone, "il y aura des suites au mouvement, et si Sarkozy veut être le président de la rupture, qu'il le prouve".(Voir la vidéo)
Entre musique et discours, il s'agissait de dire au gouvernement que le combat continue et que la crise en Guadeloupe a ouvert la voie à une réflexion de fond sur l'identité des Domiens, qui ne cessent de répéter leur demande de respect et leur aspiration à l'égalité, au-delà de la question du pouvoir d'achat. (Voir la vidéo)
Samedi, des négociations ont repris sur les services publics et l'emploi en Guadeloupe au lendemain de la signature d'un accord entre le LKP et certaines organisations patronales. Accord que le Medef local continue de dénoncer.
Un "effet Obama"
Si certains confient que leur famille aux Antilles en a "ras-le-bol" de la grève générale et souhaite reprendre une activité économique normale, la tonalité générale est que les Antillais "n'ont pas le choix" s'ils veulent que le gouvernement "les prenne au sérieux". Pour Jocelyne:
"Le gouvernement aurait pu régler cette crise plus vite, il a laissé pourrir se disant que les Antilles c'est la fête, le zouk, le punch... et oubliant qu'on est confronté à de vastes problèmes, pas seulement de vie chère, mais de développement et de pouvoir d'achat."
Pour Viviane, il y a aussi un "effet Obama": l'élection du président américain a fait prendre conscience qu'ailleurs, il y a des responsables de toutes les couleurs mais pas chez nous.
Son mari, Léon, estime qu' "au-delà du conflit social, le malaise est identitaire", et lui va jusqu'à demander plus d'autonomie pour ce territoire.
Quoi qu'il arrive "le combat n'est pas fini", clament tous les manifestants. Car c'est sur une "véritable politique de développement pour sortir de l'assistanat qu'il nous faut", insiste Léon.
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