LESANTILLES
ENCOLERE
Source : lefigaro.fr en ligne le 3 mars
Un accord semble enfin imminent
en Guadeloupe
De notre envoyé spécial à Pointe-à-Pitre,
Rodolphe Geisler
Outre une hausse de 200 euros net pour les salaires jusqu'à 1,4 fois le smic, Élie Domota, le leader du LKP, exige encore la signature par l'État d'un protocole d'accord portant sur une liste de cent produits susceptibles de bénéficier d'une baisse des prix dans les grandes surfaces.
Après six semaines de conflit, l'île sort de sa torpeur. Mardi, François Fillon a appelé le LKP à respecter l'État de droit et le Medef à accepter l'accord sur les bas salaires.
Les écoles ont commencé à rouvrir. Progressivement. Pour les « grands », déjà. Les « petits » attendront jusqu'à jeudi. Mardi matin à Pointe-à-Pitre, la vie semblait timidement reprendre un cours normal. « Tout près d'un accord ! », titrait en une, un brin optimiste, le quotidien France Antilles. Pour autant, le LKP, à l'origine de la grève générale qui paralyse l'île depuis six longues semaines, restait toujours mobilisé, en dépit des 848 millions d'euros que l'Etat s'apprête à débourser pour sortir de la crise en outre-mer.
Des groupes de grévistes faisaient en effet toujours le piquet devant les hôtels ou certaines entreprises. « On ne partira que lorsqu'on aura vu l'accord signé de nos yeux », assure cette femme. « Le 8 février, on s'est fait avoir par Jégo. Il avait promis. On ne se fera pas avoir deux fois », complète cet autre militant du LKP. Pour s'abriter des averses subites et du soleil le thermomètre frôle les 30 °C , une toile de tente a été dressée sur le trottoir. Les grévistes ont aussi prévu une caisse de sandwichs et des bouteilles d'eau. Un transistor, un peu grésillant, a été transporté. Le ballet des camions de gendarmes mobiles ne suscite même plus un regard. La routine.
« Mortel pour les entreprises »
Outre une hausse de 200 euros net pour les salaires jusqu'à 1,4 fois le smic, Élie Domota, le leader du LKP, exige encore la signature par l'État d'un protocole d'accord portant sur une liste de cent produits susceptibles de bénéficier d'une baisse des prix dans les grandes surfaces. En attendant, les militants du LKP ont commencé, comme ils l'avaient indiqué, à passer d'entreprise en entreprise pour faire signer l'accord salarial partiel conclu vendredi avec quelques organisations patronales minoritaires. Mais certains chefs d'entreprise, notamment affiliés au Medef local, refusent toujours de signer « sous la pression » et « les menaces ».
À Paris, la patronne du Medef, Laurence Parisot, a justifié sur RTL le refus de signer l'accord.
Selon elle, « il a un engagement financier qui rend cet accord mortel pour la plupart des entreprises en Guadeloupe ». Elle a toutefois assuré que le président du Medef local, Willy Angèle, devait donner dans la journée son accord pour que les entreprises de l'île appliquent « des bonus spécifiques ou des primes de pouvoir d'achat » proches ou équivalentes à 200 euros.
Le premier ministre, François Fillon, a pour sa part appelé à une fin rapide du conflit, demandant au LKP de respecter l'État de droit et au Medef d'accepter l'accord sur la hausse des bas salaires. « Il ne faut pas que ça dure longtemps parce que l'économie de la Guadeloupe est au bord du gouffre, redoute-t-il. Il va y avoir de toute façon des dégâts considérables liés à la longueur du conflit.
» BLOG - La rhétorique marxiste du LKP
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