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Source : le figaro.fr en ligne le 23 mars
Les travaillistes israéliens se déchirent
pour un maroquin
Adrien Jaulmes,
correspondant à Jérusalem
Le Parti travailliste doit décider aujourd'hui lors d'un vote, s'il accepte de rejoindre, comme le voudrait Ehoud Barak, la coalition menée par la droite israélienne.
Contre l'avis d'une fraction de son parti, le ministre de la Défense, Ehoud Barak, est prêt à négocier un accord pour rallier un gouvernement dominé par l'extrême droite.
Les travaillistes israéliens sont divisés. Réuni en convention, le parti doit décider mardi de son éventuelle participation au gouvernement de Benyamin Nétanyahou. Ehoud Barak est pour. Ministre de la Défense, il pourrait conserver son poste dans le prochain cabinet si sa formation entre dans la coalition. Mais d'autres membres du parti dénoncent ce ralliement à un gouvernement dominé par l'extrême droite comme une trahison des idéaux travaillistes, et craignent que cet opportunisme ne signe à terme l'arrêt de mort de leur formation.
Avec treize sièges dans la nouvelle Knesset, relégué à la quatrième place par Israël Beitenou, la formation d'extrême droite d'Avigdor Liberman, le Parti travailliste israélien n'est plus que l'ombre de lui-même. Après avoir fondé l'État sous la direction de Ben Gourion, puis l'avoir gouverné pendant presque vingt-cinq ans, les travaillistes sont à présent sur le point de jouer les utilités dans une coalition déjà pratiquement formée par l'alliance du Likoud, d'Israël Beitenou et du Shas orthodoxe.
Nétanyahou, qui craint de trop dépendre de ses partenaires d'extrême droite, et n'a pas réussi à convaincre Livni de rentrer dans sa coalition, fait tout son possible pour obtenir le ralliement des travaillistes.
Ehoud Barak, a déjà formé une commission chargée de négocier un accord avec le Likoud. Mais une importante fraction du parti s'oppose à cette manœuvre, et considère que seul un passage dans l'opposition peut permettre aux travaillistes d'enrayer leur déclin historique. Amir Peretz, qui fut ministre de la Défense avant Barak, appartient à ce courant.
Un «paquet de garanties»
Le ministre de la Défense devra convaincre mardi une majorité au sein de son parti d'accepter ce ralliement. Ehoud Barak aurait déjà obtenu un «paquet de garanties » de la part de Nétanyahou, notamment en matière économique et en politique étrangère. Le chef du Likoud aurait promis aux travaillistes la garantie du salaire des fonctionnaires et des retraites.
En politique étrangère, les garanties de Nétanyahou sont plus floues. Selon Barak, il se serait engagé à une «initiative diplomatique significative» avec les Palestiniens. Mais Nétanyahou, qui a refusé à Tzipi Livni d'accepter le principe d'un Etat palestinien, a aussi signé un accord avec Israël Beitenou qui ne fait référence à aucune forme de négociation avec les Palestiniens et a pour objectif de renverser le Hamas à Gaza.
Ehoud Olmert, le premier ministre sortant, a violemment critiqué le rapprochement de son ministre de la Défense avec Nétanyahou pendant la réunion du gouvernement dimanche. Il a réaffirmé sa conviction que le processus en vue de la création d'un État palestinien était une nécessité vitale pour Israël. «Quiconque rejoindrait un gouvernement qui ne partagerait pas cette conviction serait responsable de l'isolement d'Israël… et l'histoire ne le lui pardonnera pas», a déclaré Olmert à ses ministres.
» Nétanyahou s'allie avec l'extrême droite
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