LACHANSON
FRANCAISE
ENDEUIL
Source : lexpress.fr en ligne le 14 mars
Alain Bashung est mort
REUTERS/Valentin Flauraud
On le savait malade depuis longtemps: le crabe a fini par avoir raison d'Alain Bashung, accroché jusqu'au bout à la scène et que ses pairs avaient une nouvelle fois récompensé le 28 février dernier en lui décernant trois Victoires de la musique.
Le chanteur est décédé ce samedi à l'âge de 61 ans, des suites d'un cancer des poumons.
L'auteur de Gaby et d'Osez Joséphine avait une nouvelle fois triomphé lors des 24e Victoires de la musique : il y avait remporté le trophée du meilleur interprète masculin de l'année, de l'album de chanson pour Bleu Pétrole, tandis que sa tournée était désignée meilleur spectacle de l'année.
Avec onze Victoires remportées depuis 1986, il était l'artiste français le plus célébré par ses pairs.
Il avait déjà reçu la Victoire de l'artiste masculin en 1993 et 1999. Couronné en 1999, son album Fantaisie militaire (1998) avait en outre été désigné meilleur disque des 20 années précédentes en 2005, lors de la 20e édition des Victoires.
"Je voudrais vous remercier, vous m'avez beaucoup aidé, vous m'avez envoyé tellement d'amour!" a déclaré le chanteur, très émus et visiblement fatigué et amaigri, en recevant son dernier trophée. "Un jour je parlerai moins, jusqu'au jour où je ne parlerai plus", avait-il chanté...
Bashung avait commencé sa carrière en 1966, enchaînant les 45 tours sans parvenir à accéder à la notoriété jusqu'à Gaby, oh Gaby, qui le propulse en haut des charts, et pour longtemps, en 1980.
Un an plus tard, Vertige de l'amour confirme son talent et conforte sa place à part dans le paysage du rock français, entre succès commercial et exigence artistique, non-conformisme et racines rock.
Sa collaboration avec Serge Gainsbourg ou Boris Bergman puis Jean Fauque a débouché sur des albums salués par la critique et régulièrement marqués par des hits comme SOS Amor, Osez Josephine ou Madame Rêve.
Pour son dernier album, récompensé par une Victoire, il s'était entouré de nombreux artistes, comme Gérard Manset, Gaëtan Roussel ou Arman Méliès.
Parallèlement à sa carrière de musicien, Alain Bashung avait entamé une carrière de comédien en 1981. Il apparaît au total dans une quinzaine de films.
Le chanteur Bénabar a rendu hommage à l'artiste disparu dans le journal de 20 heures de France 2, ce samedi soir, saluant "un immense artiste, quelqu'un de différent des autres, un modèle, un immense personnage, accessible, incroyablement humble, à la carrière et au répertoire riches".
Pour Bertrand Dicale, journaliste à Chorus, Alain Bashung laissera "une trace immense" dans l'histoire de la musique: "Il a exploré toutes les voies possibles du rock et toutes les voies possibles de la chanson française, ensemble et en même temps", a-t-il dit sur France Info. "C'était à la fois un chercheur et un chanteur qui touchait le grand public".Alain Bashung, qui était en tournée, avait annulé plusieurs dates récemment. Il devait jouer dans les prochains à l'Olympia, à Paris
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