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Source : leparisien.fr en ligne le 7 février
Les élections pourraient imposer
l’union nationale
Catherine Dupeyron
A trois jours du scrutin, bien malin qui pourrait dire qui sera le prochain Premier ministre israélien. Tout aussi impossible de se faire une idée de la composition du gouvernement qui sortira du scrutin du 10 février. Restent la boule de cristal… et les sondages. Les derniers en date, publiés hier, indiquent une réduction des écarts entre les quatre principaux partis.
Le quotidien « Maariv » donne son pronostic, en un quarté gagnant avec à sa tête le Likoud de Benyamin Netanyahou (26 sièges) suivi de près par Kadima de Tzipi Livni, actuelle ministre des Affaires étrangères (23) puis l’ultranationaliste Israël Beïtenou d’Abigdor Lieberman (19) et enfin Avoda d’Ehud Barak (17). Quatre partis réuniraient donc 85 sièges sur les 120 que compte la Knesset. Restent 35 sièges dont le sort dépend avant tout des indécis qui sont exceptionnellement nombreux (20 %), surtout à gauche. D’autres sondages donnent les mêmes tendances.
La campagne est morose.
Le pays, à peine sorti de son offensive meurtrière dans la bande de Gaza, a du mal à se mobiliser pour une campagne électorale où les programmes des grands partis ne sont plus aux antipodes. Ces quatre partis, y compris Israël Beïtenou, sont notamment favorables au principe d’un Etat palestinien ; ce qui n’était pas le cas lors du duel Barak-Netanyahou de 1999.Une coalition de droite est incertaine
« Aucun parti n’aura une majorité claire », souligne Reouven Hazan, professeur en sciences politiques à l’université hébraïque de Jérusalem. « En fait, tout commencera vraiment le 11 février, au lendemain des élections avec les consultations pour former une coalition. » En tenant compte de petits partis ultranationalistes ou religieux, le bloc de droite serait majoritaire. Un virage à droite qui est la conséquence immédiate de la guerre à Gaza et des craintes d’une guerre avec l’Iran. « Quand il existe une tension sur l’une des frontières ou une préoccupation sécuritaire forte, cela favorise toujours la droite », souligne Menahem Hofnung, autre professeur de sciences politiques à l’université hébraïque.Cependant, l’émergence d’une coalition de droite est loin d’être certaine.
Tout dépendra du rapport de forces entre les principaux partis, et un gouvernement d’union nationale pourrait bien sortir des urnes, option que chacun des quatre partis envisage sérieusement. C’est ce que semblent souhaiter les Israéliens. Avec 54 % d’opinions favorables pour un cabinet réunissant le Likoud, Kadima et Avoda, les 17 % qui préféreraient une coalition de la droite nationaliste et religieuse sont nettement minoritaires.
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