NOUVELLE
OFFENSIVEDISRAËL
CONTRELEHAMA
Source : lexpress.fr via l'Agence Reuters en ligne le 6 janvier


La France soutient un projet de résolution
pour une trêve à Gaza



NATIONS UNIES - La France travaillait lundi à un projet de résolution qu'elle souhaite soumettre au Conseil de sécurité de l'Onu afin d'obtenir une trêve dans la guerre qui se déroule dans la bande de Gaza.


Des diplomates ont précisé que le projet français de résolution inclurait certains éléments détaillés par le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al Malki et par le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa.
Moussa a participé lundi à une réunion avec les chefs de la diplomatie égyptien, jordanien, libanais, libyen ou encore saoudien pour discuter de la crise avec les représentants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité et le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon.
"Nous allons faire de notre mieux pour avoir une résolution aussi vite que possible et aussi vite que cela sera faisable", a commenté l'ambassadeur de France, Jean-Maurice Ripert, qui préside pendant un mois le Conseil de sécurité.

Malki a expliqué aux journalistes que les pays arabes veulent obtenir une résolution demandant l'arrêt immédiat de "l'agression israélienne" dans la bande de Gaza.
"Nous allons poursuivre nos délibérations afin de préparer un projet de résolution dont on espère qu'il sera (...) adopté demain (mardi) par le Conseil de sécurité", a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie palestinienne a indiqué que le président Mahmoud Abbas, qui devait s'envoler pour New York, serait le premier à prendre la parole lors de la réunion du Conseil, prévue mardi.

Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner et son homologue britannique David Miliband participeront à cette réunion consacrée à la crise au Proche-Orient, ont précisé des diplomates à l'Onu.
Malki a déclaré que les pays arabes voulaient "une résolution permettant avant tout de mettre fin à l'agression israélienne contre la population palestinienne à Gaza et appelant à un cessez-le-feu permanent et immédiat, à la levée du siège, à l'ouverture des points frontaliers entre Gaza et Israël et également entre Gaza et l'Egypte".


ISRAËL RESTE OPPOSE À UN CESSEZ-LE-FEU

Les Etats-Unis ont bloqué samedi un projet de résolution présenté par la Libye, seul pays arabe actuellement représenté au Conseil de sécurité, qui voulait convaincre les membres du Conseil de renouveler un appel au cessez-le-feu après le déclenchement par l'armée israélienne de son offensive terrestre.
Ban Ki-moon a évoqué lundi, devant le personnel de l'Onu, une situation qui "s'est fortement aggravée" au cours des dernières 48 heures, a déclaré la porte-parole des Nations unies Michele Montas.
Le secrétaire général de l'Onu a également pressé Israël d'autoriser une aide humanitaire suffisante dans le territoire.
"Il n'y a eu aucun engagement de la part des parties israéliennes de mettre fin au conflit en dépit de l'insistance du secrétaire général", a ajouté Michele Montas.

Les Etats arabes souhaitent également le déploiement d'observateurs internationaux pour contrôler tout accord de cessez-le-feu.
Israël a rejeté cette idée d'observateurs à Gaza mais des diplomates européens ont indiqué que l'Etat hébreu pourrait se laisser convaincre de l'accepter.
L'ambassadeur israélien Gabriela Shalev a déclaré qu'à ce stade il n'était pas question que le Conseil de sécurité adopte une résolution sur une trêve, tant que le Hamas continuera de tirer des roquettes contre le territoire israélien.
"La situation sera mûre pour une trêve quand le Hamas cessera de tirer des roquettes et que nous aurons les garanties qu'il y a un accord global pour garantir un cessez-le-feu à long terme", a-t-elle dit.
"Nous ne pouvons pas être mis sur le même pied qu'une organisation terroriste -- le Hamas", a-t-elle insisté.
Shalev a indiqué qu'Israël avait conscience des difficultés qu'affrontaient les 1,5 million de Palestiniens vivant dans la bande de Gaza qui dépendent largement de l'aide extérieure.
"Mais nous devons protéger les gens qui vivent dans le sud d'Israël", a-t-elle conclu.


Version française
Pierre Sérisier