CESSEZ-LE-FEU
AGAZA
Source : lexpress.fr via l'Agence Reuters
en ligne le 18 janvier à 22h 32
sur Diasporablog à 22h 53
Trêve à Gaza,
les forces israéliennes débutent leur retrait
GAZA - Le Hamas a annoncé dimanche un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, donnant une semaine à Israël pour se retirer de l'enclave quelques heures après la mise en place d'une trêve unilatérale par l'Etat juif.
Le Premier ministre Ehud Olmert a assuré que les Israéliens avaient "l'intention de quitter ce territoire le plus rapidement possible" dès qu'il n'y aurait plus de risques pour la sécurité d'Israël.
Selon la présidence française, ce retrait pourrait prendre moins d'une semaine, comme l'exige le Hamas. L'armée israélienne, indique-t-on de source militaire, a d'ailleurs commencé à se retirer dimanche soir de la bande de Gaza.
Six chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne, dont Nicolas Sarkozy, ont rencontré dimanche soir Olmert à Jérusalem, après avoir participé à une conférence internationale à Charm el Cheikh à l'invitation du président égyptien Hosni Moubarak.
Ismaïl Haniyeh, dirigeant du mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza, a affirmé quant à lui que l'offensive israélienne se soldait par un échec et n'avait pas fait plier les Palestiniens. "L'ennemi n'a pas atteint ses objectifs", a-t-il dit dans un discours retransmis par la télévision du Hamas.
Le responsable du Hamas au Caire, Ayman Taha, a précisé que le cessez-le-feu serait observé par tous les groupes palestiniens du territoire, mais des doutes naissent déjà sur la capacité du mouvement à le faire respecter.
Au moins trois roquettes ont été tirées après l'annonce du cessez-le-feu du Hamas, selon la police israélienne.
Le groupe islamiste palestinien avait dit plus tôt qu'il n'arrêterait pas sa "résistance" tant qu'Israël ne se retirerait pas de Gaza. Tsahal a répliqué dimanche matin à 17 tirs de roquettes par deux attaques aériennes et a tué un civil palestinien près de Khan Younès.
UN SOMMET SANS LE HAMAS, NI ISRAËL
Le mouvement islamiste palestinien s'est dit prêt dans un communiqué à "coopérer à tous les efforts, particulièrement ceux de l'Egypte, pour parvenir à un accord définitif qui satisferait nos revendications consistant en une levée permanente du blocus et l'ouverture de tous les points de passage".
Mais le Hamas n'a pas été invité au sommet réuni par l'Egypte à Charm el Cheikh et rassemblant une demi-douzaine de dirigeants européens, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, un représentant de la Ligue arabe et le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué les dirigeants mondiaux pour avoir exclu le Hamas du processus de paix et dit que l'Ouest était "responsable de cette situation".
Estimant qu'il fallait "consolider ce cessez-le-feu", Sarkozy a déclaré à Charm el Cheikh qu'un "sommet à vocation humanitaire" serait organisé par l'Égypte afin de permettre l'acheminement de l'aide aux victimes du conflit. Ce sommet devrait avoir lieu durant la première semaine de février et porter notamment sur la reconstruction de la bande de Gaza.
Les Etats-Unis, par la voix de leur secrétaire d'Etat Condoleezza Rice, se sont réjouis de la trêve unilatérale d'Israël sans réclamer explicitement la fin du blocus, à l'inverse du Premier ministre britannique Gordon Brown, ni le retrait des troupes, contrairement à Ban ou Sarkozy.
Le président élu Barack Obama a promis d'accompagner Palestiniens et Israéliens sur le chemin de la paix et fait savoir qu'il s'exprimerait davantage après sa prestation de serment qui aura lieu mardi.
Le pape Benoît XVI, dans sa déclaration la plus ferme jusqu'ici sur la situation, a condamné la violence qui a tué "des centaines (...) de victimes innocentes".
"Si le cessez-le-feu tient, et j'espère qu'il tiendra, vous verrez les points de passage s'ouvrir et laisser passer une énorme aide humanitaire", a dit le porte-parole d'Olmert, Mark Regev, à la chaîne de télévision britannique Sky News.
Mais le blocus ne cessera pas selon lui tant que le soldat israélien Gilad Shalit, enlevé lors d'un raid transfrontalier en 2006, ne sera pas libéré par ses ravisseurs palestiniens.
ACCALMIE À GAZA
Les Gazaouis ont retrouvé leurs rues en ruines et parfois des morts après 22 jours passés dans des abris de fortune.
Au moins 1.300 Palestiniens, dont 700 civils, ont été tués depuis le début de l'offensive israélienne, selon les médecins gazaouis. Dix soldats et trois civils israéliens ont péri durant la même période.
Dans la ville de Beit Lahiya, les ambulances palestiniennes ont ramassé dans la matinée une centaine de cadavres, la plupart étant des activistes. Les policiers du Hamas étaient répartis très prudemment dans cette région où les combats continuaient de façon sporadique.
Selon le bureau palestinien des statistiques, 4.000 immeubles d'habitations ou simples maisons ont été réduits à l'état de décombres par les bombes israéliennes.
Olmert a affirmé samedi soir, après le vote du cabinet de sécurité en faveur d'un cessez-le-feu unilatéral, que le Hamas serait "à nouveau surpris" s'il se lançait dans une offensive.
Il a aussi mentionné des accords avec l'Egypte appuyés par la communauté internationale pour empêcher le Hamas de réarmer.
Avec Adam Entous et Ori Lewis à Jérusalem,
et Alaa Chahine au Caire,
version française :
Jean-Stéphane Brosse,
Guy Kérivel,
Clément Guillou et Eric Faye
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