"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

vendredi, décembre 05, 2008

TENSIONSENTRE
ULTRANATIONALISTES
JUIFSETLETATDISRAËL
Source : lemonde.fr en ligne le 5 décembre




La police israélienne expulse des colons radicaux
d'une maison d'Hébron occupée depuis 2007


Denise Bensaïd est ulcérée. Habitante depuis vingt ans de la colonie de Kiryat Arba, qui jouxte Hébron, elle ne comprend pas comment "des juifs peuvent expulser d'autres juifs". "Ce pays est prêt à se suicider !, s'exclame-t-elle. Les Arabes ont obtenu ce qu'ils voulaient : que les Israéliens s'en prennent à d'autres Israéliens. C'est un scandale ! Il y aura une guerre civile, des morts !"

Ni les colons de Kiryat Arba, ni tous les autres venus d'ailleurs défendre la "Maison de la paix" n'ont pu empêcher l'évacuation, jeudi 4 décembre, de ce bâtiment occupé par des colons depuis vingt mois, dans la zone de la ville contrôlée par Israël, qui affirment l'avoir acheté alors que le propriétaire palestinien nie l'avoir vendu.

La Cour suprême avait ordonné, le 16 novembre, son évacuation dans les trente jours en attendant que la justice tranche un conflit de propriété. Cette maison est alors devenue le centre de gravité de la volonté expansionniste des colons qui avaient décidé d'en faire un exemple de résistance, plus de trois ans après leur évacuation forcée de la bande de Gaza en août 2005. Face à l'ampleur prise par le phénomène et l'amplification des agressions contre les Palestiniens, le gouvernement a décidé d'intervenir pour éviter une dérive dangereuse. Après avoir décrété le secteur "zone militaire fermée", les forces de police sont intervenues par surprise dans cette bâtisse de quatre étages occupée par environ 250 personnes barricadées et bien décidées à résister.

L'affaire a finalement été rondement menée par une unité anti-émeutes qui a neutralisé ces ultranationalistes sans faire plus qu'une bonne vingtaine de blessés, pour la plupart légers. Il y a eu quelques jets de peinture et d'acide, des bastonnades, des empoignades avec des groupes de jeunes très remontés. L'édifice a été rapidement placé sous contrôle à l'aide de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes, débarrassé de ses calicots, de ses inscriptions, de ses affiches à l'exception d'une seule : "Dieu a gardé Israël pour les juifs."

Puis l'armée a pris position devant les portes. Les volets métalliques ont été soudés. Des rouleaux de fil de fer barbelé ont été déployés autour de la position reconquise alors que des soldats placés en barrage sur les axes d'accès se heurtaient aux manifestants désireux de revenir sur les lieux. Les affrontements se sont alors déplacés vers la périphérie de la colonie de Kiryat Arba toute proche. Les colons, excités et dépités par cet assaut réussi contre ce qu'ils considéraient comme une place forte, en raison des renforts accourus ces trois dernières semaines, s'en sont pris aux Palestiniens et à leurs biens.

Plusieurs voitures ont été brûlées ou endommagées. Des arbres ont été incendiés. Du linge qui séchait a été détruit par le feu. Des coups de feu ont été tirés et au moins trois Palestiniens ont été blessés par balle. Des groupes de colons scandalisés par l'évacuation ont crié leur haine des Arabes et du gouvernement. Ehoud Barak, le ministre de la défense, a été voué aux gémonies. Accusé en cette période préélectorale (les élections législatives doivent se tenir le 10 février) de vouloir attirer les voix des Arabes israéliens, il avait rencontré le matin même Yesha, le Conseil des colons de Judée et Samarie (Cisjordanie). Mais il avait décidé qu'il n'était "pas possible de laisser des éléments extrémistes saper l'autorité de l'Etat et ses fondations".

Aussitôt la nouvelle de l'évacuation connue, les colons du nord de la Cisjordanie ont passé leur colère sur les Palestiniens, "caillassant" des voitures, brûlant des oliviers, vandalisant des propriétés. L'une des principales routes d'accès à Jérusalem a été bloquée par des manifestants en colère. Toute la Judée (sud de la Cisjordanie) a été déclarée "zone militaire fermée" afin d'éviter tout débordement et toutes représailles, alors que les colons continuaient de crier vengeance.


Michel Bôle-Richard

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