ISRAËL
GAZA
REVUEDEPRESSE
Source : lenouvelobs.com en ligne le 22 décembre


Gaza :
la riposte attendue d'Israël



Les éditoriaux de la presse française commentent, lundi 22 décembre, la menace de riposte d'Israël dans la bande de Gaza.


PARIS NORMANDIE
Michel Lepinay

"C'est classique, en période électorale, dans tous les pays du monde, les candidats font de la surenchère. Mais il y a des surenchères plus dangereuses que d'autres. Lorsque les deux leaders de deux des principaux partis israéliens, Kadima et le Likoud, qui ont une forte probabilité de gouverner l'un ou l'autre dans quelques mois, jurent à qui mieux mieux de régler définitivement le problème de Gaza par les armes. On ne peut que s'inquiéter. (...) Cette communauté internationale qui accepte depuis des mois sans réagir le sort indigne fait au peuple de Gaza. Qui est incapable d'imposer en Palestine une solution respectueuse des peuples. Qui refuse de voir que les belligérants ne trouveront pas tout seuls la solution. Qui tolère que ses convois humanitaires soient bloqués par des soldats. Cette communauté internationale n'accepterait pas pour autant que l'on massacre les affamés. La faim, à la rigueur, mais pas le sang ! Alors on fait quoi ? Eh bien, on continue à fermer les yeux, en demandant aux Israéliens un peu de modération."


L'EST REPUBLICAIN
Chantal Didier

"La messe de Noël à Bethlehem risque de se dérouler sous les bombes. De tous les conflits craints en 2009, celui du Proche-Orient apparaît le plus probable après la rupture de la trêve entre le Hamas et Israël. Les hostilités ont aussitôt repris, même si les roquettes palestiniennes tombent plutôt sur des zones peu peuplées. A Tel Aviv, l'armée plaide pour une opération d'envergure auprès d'un gouvernement de transition. A moins qu'il ne s'agisse d'une démonstration de fermeté dans le cadre de la campagne électorale. Pour le Hamas, l'Etat hébreu n'a pas respecté les conditions de la trêve, notamment pour ce qui est de l'allégement du blocus du territoire. (...) L'instabilité politique à Tel Aviv et les progrès dans les sondages d'un Likoud qui se radicalise peuvent donner lieu à une surenchère électorale sans qu'elle soit immédiatement suivie d'effet. (...)"