"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

lundi, décembre 01, 2008

EtreJuif
enInde

Histoire des Juifs en Inde

Chapître 2


D’après les différents documents concernant l’histoire des Juifs d’Inde, les historiens ont remarqué trois strates de peuplement dans différentes régions de l’Inde traditionnelle. La saga des Bnei Menasché dans le Mizoram et le Manipur est complètement différentes de celles de trois communautés Juives de l’Empire Indien : les Juifs de Cochin, les Bné Israël de Bombay et ses environs et les Juifs Bagdadiens de Calcutta. L’historien Nathan Katz a constaté que les populations juives d’Inde, pour différentes raisons, se déjudaïsèrent et pourtant il renchérit en précisant: « Les communautés juives indiennes sont devenues de plus en plus traditionnelles dans le monde juif.

On distingue trois communautés juives en Inde qui totalisaient 6 000 membres en 1997, chacune dans une aire géographique très déterminée : la communauté de Cochin dans le sud du sous-continent, les Bene Israël dans les environs de Bombay et la communauté bagdadienne aux alentours de Calcutta.

Les Juifs noirs de Cochin et les Bene Israël remontent à une période inconnue mais supposée assez ancienne. Les juifs bagdadien et les juifs blancs de Cochin ont une origine beaucoup plus récente.
Chaque groupe pratiquait des rites importants du judaïsme et leurs synagogues étaient très fréquentées.
Les rites séfarades étaient prédominants chez les Juifs d’Inde. Les Bene Israël les plus influents étaient ceux de Bombay, Calcutta, Delhi et Ahmedabad. La langue parlée par les Bene Israël était le marathi, alors que les Juifs de Cochin parlaient le malayalam.



Cochin

En plein milieu du XIXème siècle, Ben Lévi (Godchaux Baruch Weil), rédacteur aux ‘’Archives Israélites’’ écrit un livre pour l’éducation des enfants : ‘’Les Matinées du Samedi’’, dans sa 36ème matinée, il fait une description de l’errance des Juifs : ‘’…. Dans l’Inde, on en rencontre un très grand nombre dans les états du Mogol, dans le territoire des Marattes et à Cochin, où il y a une synagogue remarquable. Sur les côtes de Malabar, il y a des Juifs blancs et des Juifs noirs. Les Juifs de l’ Hindoustan sont principalement cultivateur ou guerriers. On en trouve aussi beaucoup en Chine, où des monuments authentiques semblent établir qu’ils sont venus fonder des colonies deux cents ans avant l’ère chrétienne’’.

En ce qui concerne la Grande Communauté de Cochin, ‘’L’Univers Israélite’’ 1879-1880 fait paraître un article assez surprenant par rapport à son titre, pourtant il s’agit bien de la description de la Communauté de Cochin : ‘’Les Juifs de Cochinchine" selon le correspondant d’un journal américain;
On voit quelques fois passer par les rues des hommes plus blancs que les autres habitants des Indes, et dont les traits sont bien accentués. On les appelle ici les Juifs blancs ou de Jérusalem, car ce sont bien réellement des descendants de Moïse. Ils occupent un quartier séparé de la ville, forment une société tout à fait distincte et qui différent, par le costume, les mœurs et les manières, des habitants européens ou indigènes. La partie de la vielle qu’ils habitent est appelée la ville Juive, et leurs maisons sont toutes régulièrement semblables. On s’est livré à bien des conjonctures sur la manière dont ils ont accompli ce lointain voyage et sur le nombre des personnes qui composaient leur caravane, car ils n’ont conservé aucune relation de leur pèlerinage. La tradition raconte que les premiers émigrés abandonnèrent Jérusalem lorsque la Cité Sainte tomba au pouvoir des Romains. Ils forment aujourd’hui trente et quarante familles.

Leur synagogue, située tout au bout de la rue qu’ils occupent, est très simple. Le plancher est couvert de porcelaine artistement arrangé, et à l’extrémité de l’enceinte se trouve une superbe armoire devant laquelle il y a un riche rideau et, dans l’intérieur protégées par des doubles portes, sont déposées dans des étuis d’argent cinq copies du Pentateuque, écrites en hébreu sur parchemin. La rue conduisant à la synagogue est étroite, les maisons, serrées l’une contre l’autre, s’ouvrent directement sur la rue. Les portes de ces maisons restent tout ouvertes, et au devant de chacune est un écran derrière lequel se tiennent les femmes et les jeunes filles. A notre passage, nous vîmes ces écrans s’agiter et des Jeunes filles aux yeux noirs nous regardent avec curiosité, tandis que des enfants, dont quelques-uns du plus beau blond, sautillaient de maison en maison, comme s’ils se sentaient partout chez eux. Tout près de la Synagogue, il y avait une école pour les enfants de ces familles juives. On nous permit de la visiter et nous vîmes soixante enfants présents, tant garçons que filles. Tous ces enfants avaient la peau blanche, les yeux et les cheveux noirs. Ils étaient tous confortablement vêtus et bien plus propres que ne le sont les enfants indiens ou Mahométans. Tous lisaient la Bible en hébreu. Un petit garçon fut désigné et nous lut sans hésitation une portion du Pentateuque, une jolie petite fille de neuf ans lut d’une voix chaude et claire le 23è psaume. Le prêtre en fonction nous dit que les élèves étaient soigneusement instruits dans les cinq livres de Moïse, mais apprenaient très peu de chose au-delà. Ils parlent entre eux le langage du peuple parmi lequel ils vivent. Les hommes sont pour la plupart, marchands et les femmes semblent indolentes comme les femmes de l’Orient, à en juger par les groupes qui stationnent devant toutes les portes.

Il y a en Cochinchine des Juifs noirs aussi bien que des blancs, ils occupent la partie basse de la ville juive. On sait peu de chose de leur histoire, mais ils ont en leur possession, gravée sur cuivre, une charte du souverain de Malabar, portant une date qui répond à l’an 308. Le correspondant ajoute qu’il est très difficile de les convertir au Christianisme’’.

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