CAMPAGNE
ELECTORALE
ISRAELIENNE
Source : la Revue de Presse de l'Ambassde de France en Israël
diffusée le 10 décembre



Inquiétude dans l’entourage de Netanyahu
après les primaires


La presse israélienne se fait l’écho du désarroi qui régnait hier dans l’entourage du président du Likoud, Binyamin Netanyahu, après les élections primaires qui ont vu la victoire des « faucons », aux dépens des candidats soutenus par M. Netanyahu.
Selon le Yediot Aharonot, si en public Binyamin Netanyahu a décrit la liste élue hier comme « la meilleur équipe dirigeante qu’un parti puisse proposer au pays », en coulisses le président du Likoud et ses conseillers essaient maintenant de modérer l’image de droite-ultra qui colle à cette liste.

De hauts responsables du parti ont admis hier que toutes leur craintes se sont réalisées : Moshé Feiglin, chef de file du courant religieux ultra-nationaliste, à été élu à la 20ème place ; les rebelles, qui s’étaient soulevés contre Ariel Sharon lors du désengagement de la bande de Gaza, sont revenus en force ; tandis que des modérés tels que Dan Meridor, Assaf Héfetz ou Uzi Dayan, ont été recalés en fin de liste ou, pour certains, sont pratiquement sûrs de ne pas entrer à la Knesset. « C’est une liste qui ne représente pas le Likoud mais un groupe de personnes aux opinions extrémistes. Avec une telle liste, si no! us obtenons 26 sièges, nous pourrons dire merci. Le problème est : Que se passera-t-il après les élections ? Avec cette équipe, le gouvernement tiendra tout au plus un an et demi », a déclaré hier un député du Likoud.

Face à cette situation, poursuit le journal, les conseillers de Binyamin Netanyahu ont décidé qu’il était temps pour le président du Likoud de souligner l’aspect modéré de son programme de politique extérieure. Ainsi, Binyamin Netanyahu a fait part de sa volonté de poursuivre les pourparlers avec les Palestiniens, au-delà de son programme de « paix économique » qui prévoit d’améliorer la situation des Palestiniens par des investissements économique et soulève de nombreuses réserves en Israël et dans le monde.
« Nous poursuivrons les pourparlers avec les Syriens et les Palestiniens. Nous négocierions des accords de paix dans le cadre d’un gouvernement large d’union nationale. Je suis prêt à inclure dans les pourparlers la paix économique. Cette paix économique est une voix parallèle et non exclusive. Ce n’est pas l’un ou l’autre », a déclaré hier en privé Binyamin Netanyahu. Sondages