"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

samedi, octobre 25, 2008

RACISME
ANTISEMISME
Source : en3mots.com en ligne le 24 octobre


Eclairage :
Durban 2, vers un nouvel échec

des Droits de l'Homme ?


Plusieurs pays s'inquiètent de la tournure que prend la nouvelle conférence onusienne sur le racisme. Après l'échec de Durban 1, dédiée à la lutte contre le racisme dans le monde, réunissant 170 délégations étatiques, qui s'est soldée par une montée du racisme et de l'antisémitisme, plusieurs pays se sont déclarés jeudi très anxieux quant au déroulement des travaux préparatoires de Durban 2.

La rencontre, organisée par l'association de l'Appel Unifié Juif de France, sur le thème « De Durban 1 à Durban 2 » et sous la présidence d'honneur de Rama Yade, secrétaire d'état aux Droits de l'Homme, a soulevé plusieurs incohérences dans les travaux préparatoires de Durban 2. Cette conférence de suivi se tiendra à Genève du 20 au 24 avril 2009. La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme fête ses 60 ans cette année. L'occasion pour les Nations Unies de réactualiser les principales priorités en matière de droits humains dans le monde. La conférence de Durban en 2001 aurait déjà dû permettre cette mise à jour, seulement elle a marqué un net recul dans l'universalité des Droits de l'Homme à cause, entre autres, de dérapages racistes.


Petit rappel des faits.

Troisième session des conférences mondiales contre le racisme organisées par l'Unesco, après celles de 1978 qui a mis l'accent sur l'apartheid sud-africain et celle de 1983, celle organisée à Durban en 2001 portait le titre de « conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et les diverses formes d'intolérance ». Elle devait traiter de sujets comme la reconnaissance de l'esclavage par les pays initiateurs, le droit des minorités, la protection des réfugiés... Pourtant, cette session a été le théâtre de débats houleux suite à l'appel par certains pays de rétablir la résolution 3379 de l'Assemblée générale de l'Onu du 10 novembre 1975 qui, outre des appels à l'autodétermination des peuples et contre l'apartheid en Afrique du Sud, condamnait « l'alliance impie entre le racisme sud africain et le sionisme », qualifiant ce dernier de raciste. A partir de cet amalgame, la conférence a pris une tournure inquiétante. Plusieurs pays, comme la France, ont menacé de partir, l'Union Européenne était à deux doigts de s'auto-exclure, tandis que d'autres ont été plus radicaux. Les Etats-Unis et Israël sont partis sans demander leur reste, à l'instar du Canada et de l'Australie qui ont tout de même dénoncé l'hypocrisie ambiante de Durban. Au lieu de chercher à résoudre le conflit israélo-palestinien, elle aurait tenté de « délégitimer l'Etat hébreu », dixit le délégué canadien. Durban est devenu en quelques jours le symbole politique de l'opposition entre Occident et Non-alignés sur la question de l'antisémitisme.


La déclaration controversée des ONG

D'autant plus que les ONG ont leur part de responsabilité dans le débat. Un forum organisé en marge de la conférence a réuni à l'époque plus de 6 000 ONG avec leurs délégations et de multiples représentants dans les rues de Durban. Aux côtés d'affiches réclamant la paix et s'insurgeant contre le racisme, un tract a circulé, distribué par une fausse ONG créée pour l'occasion, avec la photo d'Hitler et le texte suivant : « Que se serait-il passé si j'avais gagné ? Les bonnes choses : il n'y aurait pas eu de sang israélien et palestinien répandu. Les mauvaises choses : je n'aurais pas autorisé la fabrication de la New Beetle (voiture fabriquée par la firme allemande Volkswagen créée en 1936 par Hitler) ». Des caricatures de juifs rappelant l'époque de Goebbels ont également circulé. La déclaration qui a découlé de ce forum a qualifié Israël « d'Etat raciste » et l'a accusé « d'actes de génocide », affirmant l'existence d'un « apartheid israélien ». Ce texte a été controversé par plusieurs ONG comme Amnesty International, Human Rights Watch et la Fédération Internationale des Droits de l'Homme. Mary Robinson, la haut-commissaire aux Droits de l'Homme, qui présidait la conférence officielle de Durban, a refusé de reconnaître cette déclaration. De fait, le rapport final et la déclaration de la conférence ont tenté d'apaiser la situation avec trois points consensuels obtenus « à l'arraché ». Le 58e point stipulait « Nous rappelons que l'Holocauste ne doit jamais être oublié », le 61e critiquait la montée de l'antisémitisme et de l'islamophobie dans diverses régions du monde, tandis que le 63e point affirmait : « Nous sommes préoccupés par le sort du peuple palestinien vivant sous l'occupation étrangère. Nous reconnaissons le droit inaliénable du peuple palestinien à l'autodétermination et à la création d'un Etat indépendant, ainsi que le droit à la sécurité de tous les Etats de la région, y compris Israël, et engageons tous les Etats à soutenir le processus de paix et à le mener à bien rapidement ».

Tout n'a pas été négatif à Durban 1 puisque plusieurs points fondamentaux dans la lutte pour la préservation des Droits de l'Homme ont été inscrits dans la déclaration finale : reconnaissance de l'esclavage comme un crime contre l'Humanité, le droit des réfugiés, la protection des minorités, la discrimination contre les Roms et les gens du voyage et la plus grande vulnérabilité des filles à l'égard du racisme.

Durban 2 saura-t-il redonner leur place à ces priorités ? La nouvelle conférence se déroulera à Genève au siège des Nations Unies du 20 au 24 avril 2009. S'engouffrera-t-elle vers les mêmes dérives que sa soeur aînée ? Selon Sammy Ravel, ministre plénipotentaire ambassadeur d'Israël, les travaux préparatoires sont déjà viciés. En effet, la Lybie a été choisie pour diriger ces travaux, tandis que l'Iran est membre du bureau décisionnaire. Ces deux pays ne sont pas connus pour leur impartialité quant au conflit israélo-palestinien. Autre point étonnant, la première réunion de préparation s'est déroulée pendant la Pâque juive. Jusqu'ici pas de quoi s'indigner, mais la seconde réunion s'est déroulée le jour de Kippour. Encore plus lorsque la contribution asiatique censée fournir un document de travail pour Durban 2 a été dénoncée fermement par Ban Ki-Moon, le président de UN Watch, ONG en charge de promouvoir les droits de l'Homme et de faire respecter par l'ONU les principes édictés dans sa charte. Cette contribution http://blog.unwatch.org/wp-content/uploads/2008/10/asian-text-for-durban-ii.pdfaccuse Israël d'apartheid et de génocide et se base sur les déclarations de Téhéran de 2001, connues pour leur violence. Pour Sammy Ravel, Durban 2 risque de s'ériger en « moyen d'éloigner l'Onu de ses devoirs ».


Les lignes rouges

La position de plusieurs pays occidentaux est claire : Les Etats-Unis et Israël ne participeront pas à la nouvelle conférence à moins d'avoir l'assurance que Durban 2 ne servira pas de tribune antisioniste. Le Canada a décliné l'invitation. La position de la France reste la plus diplomatique. Selon François Zimeray, ambassadeur pour la France aux Droits de l'Homme, « Nous serons plus utiles si nous menaçons que si nous ne participons pas ». Mais cette présence reste conditionnée à trois « lignes rouges » à ne pas dépasser. La première est celle du lieu de la conférence. La Lybie avait proposé qu'elle se déroule sur son sol, mais les Européens ont préféré un terrain plus neutre et après plusieurs semaines. La deuxième consiste à ne pas rouvrir l'agenda en ajoutant un point très controversé : la diffamation des religions. Plusieurs pays souhaitent en effet que la diffamation des religions soit qualifiée de crime. Ceci risquerait de porter atteinte à la liberté d'expression, une des valeurs phares défendues dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. Jusqu'à présent, cette ligne rouge n'a pas été franchie. Troisième point : « ne pas revivre le cirque de 2001 », continue François Zimeray. Cette ligne rouge paraît quelque peu vague et elle ne dit pas quelles sont les manifestations susceptibles d'être qualifiées de « cirque ». Cette position est censée représenter la volonté des 27 pays de l'Union Européenne. La difficulté de Durban réside dans le fait que si les règles sont malmenées, il est difficile d'arrêter de jouer et de dire « pouce », comme le souligne M. Zimeray.


Lien vers la vidéo du débat opposant Hillel Neuer, commissaire aux Droits de l'Homme chez UN Watch et Massoud Shadjareh, président de la Commission Islamique des Droits de l'Homme :
http://www.unwatch.org/site/c.bdKKISNqEmG/b.1289203/apps/s/content.asp?ct=6241289

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