LESNEGOCIATIONS
ENVUE
DELIBERER
GUILADSHALIT
SONTAUPOINTMORT
Source : lemonde.fr via l'AFP en ligne le 6 ocotbre



Soldat Shalit:
les négociations "au point mort" (Hamas)



Les négociations avec Israël sur la libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit détenu à Gaza sont "au point mort", a déclaré le chef en exil du Hamas Khaled Mechaal, dans un entretien publié lundi par Le Figaro.

Les négociations "sont au point mort, à cause du manque de fiabilité des négociateurs israéliens, qui reviennent sans cesse sur les points acquis", déclare le chef du Hamas dans cet entretien.
Le soldat israélien, qui possède aussi la nationalité française, a été enlevé en territoire israélien en juin 2006 par trois groupes palestiniens, dont l'un relevant du Hamas.

Le mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza depuis juin 2007 exige la libération de centaines de prisonniers palestiniens en échange du soldat et a mené avec Israël des négociations par l'entremise de l'Egypte. Un haut responsable israélien avait indiqué fin septembre qu'avait été dressée une liste de 450 prisonniers palestiniens qu'Israël serait prêt à échanger contre Gilad Shalit.

Le chef du Hamas répète par ailleurs son hostilité à un nouveau gouvernement israélien dirigé par l'actuelle ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, qui remplace Ehud Olmert à la tête du parti centriste Kadima, et est chargée par le président Shimon Peres de former la prochaine coalition gouvernementale.
"Les Palestiniens savent que le changement de leader en Israël apporte rarement une modification de la stratégie profonde du pays", déclare Kheled Mechaal.

Mme Livni dirige l'équipe israélienne négociant depuis plusieurs mois un accord de paix avec les Palestiniens. Ces pourparlers, censés aboutir avant la fin de l'année, n'ont enregistré aucune percée depuis leur lancement en novembre 2007 sous les auspices de Washington.
"Rien de productif ne peut sortir de ces rencontres, qui ne servent qu'à améliorer les relations publiques d'Israël, sans obtenir la moindre concession", déclare le chef du Hamas.

Les Palestiniens attendent depuis "longtemps" une "initiative de l'Europe, et plus particulièrement de la France", ajoute-t-il, alors que le chef de la diplomatie Bernard Kouchner vient d'effecteur une visite de deux jours au Proche-Orient.
"Cette attente est d'autant plus grande que les Américains, par leur partialité en faveur d'Israël, se sont disqualifiés comme médiateurs", dit-il.
La France, dont le "rôle historique" a "toujours été d'être le minaret des droits de l'Homme et de la démocratie", devrait pouvoir donner "une impulsion vitale aux négociations de paix" si elle "continue à se maintenir à égale distance des parties au conflit", conclut Khaled Mechaal.
M. Kouchner n'a pas démenti, dimanche à Jérusalem, des contacts officieux entre la France et le Hamas.