"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

vendredi, octobre 10, 2008

CAMPAGNE
ELECTORALE
AMERICAINE
Source : mediapart.com en ligne le 8 octobre


Barack Obama victime du racisme inconscient des électeurs américains?

Par walid.berrissoul



“Les Américains ne sont pas prêts pour envoyer un Noir à la Maison-Blanche“. C’est le genre d’affirmation qui ressort régulièrement, aussi bien dans les discussions de comptoir que dans la presse ou les débats télévisés, ici comme outre-Atlantique,à propos de la candidature de Barack Obama à l’élection présidentielle américaine.

Une idée préconçue, mais pas dénuée de fondements, compte tenu de l’histoire des Etats-Unis et des discriminations raciales qui transparaissent dans des inégalités sociales plus importantes que jamais. Aux Etats-Unis, un quart des Noirs vit sous le seuil de pauvreté, contre 8% chez les Blancs. En 2008, 70% des Afro-américains s’estimaient victimes de discriminations raciales, contre 60% en 2000 (source: BBC).

Selon toute vraissemblance, donc, Barack Obama pourrait perdre l’élection à cause de sa couleur de peau, en dépit de son avance dans les sondages, dopé par les effets de la crise financière internationale, à maintenant vingt-sept jours du scrutin présidentiel américain. Comme si il y’avait une sorte de barrière infranchissable pour l’électorat américain, barrière à laquelle celui-ci se butera, une fois dans la solitude de l’isoloir…Un handicap racial pour le candidat démocrate qui relève toutefois plus du pressentiment que du fait quantifiable. Jusqu’à cette étude de l’Université de Stanford, citée la semaine dernière par un éditorialiste du New York Times.


Handicap racial


Selon ces travaux, si le sénateur de l’Illinois était Blanc, il gagnerait 6% des voix. Un pourcentage “significatif, mais pas insurmontable”, selon l’éditorialiste du NYTimes. Evidemment, en la matière, on marche sur des oeufs, car le racisme est de toutes façons “difficile à mesurer” , l’autocensure chez les sondés étant très forte sur ce genre de questions. Et, de toutes façons, ceux qui se considèrent ouvertement racistes (10%, selon l’enquête de l’Université de Stanford), “ne voteraient pour aucun candidat démocrate“, fût-il Blanc ou Noir.
Les partisans d’Hillary Clinton, persuadés que leur candidate serait plus à même de vaincre John Mc Cain, forte de son succès chez les “petits Blancs” du Midwest ou des Etats industriels de la “rust belt“, se seraient-ils trompés? On serait tentés de répondre oui, tant le chiffrage du “handicap racial” d’Obama nous incite à minorer la question raciale dans la balance électorale.

Cependant, toujours selon les conclusions de l’étude, Barack Obama se trouve confronté à un phénomène plus complexe encore, avec ce paradoxe:
“La plupart des voix qui lui manquent sont celles de Blancs bien intentionnés qui croient en l’égalité des droits et ne voient aucune objection dans le fait d’élire un Noir président des Etats-Unis.”
L’étude suggère qu’il existerait une sorte de “racisme sans racistes“, opéré de manière inconsciente:
“Des expériences ont démontré que même des Blancs qui soutiennent sincèrement l’égalité des droits vont recommander l’embauche d’un Blanc plus souvent qu’un Noir aux qualifications identiques”.

Et dans une campagne marquée par un afflux de messages quotidiens, de sous-entendus et d’attaques souvent dures, difficile pour l’électeur de percevoir les deux candidats de façon claire, sans aucune ambigüité. Or, c’est, selon les chercheurs, dans ce genre de situation que la “discrimination inconsciente” peut jouer à plein:
“Si un candidat Noir à un quelconque job est hautement qualifié, il n’y a pas de discrimination.

Cependant, dans une situation plus confuse, où des personnes raisonnables peuvent être en désaccord, la discrimination inconsciente peut jouer un rôle majeur”.
Et dans le cadre de la campagne électorale, le racisme inconscient peut s’insinuer dans certains doutes que portent les électeurs envers un candidat, comme le manque d’expérience, leur permettant ainsi de s’affranchir de tout soupçon. Les Américains arriveront-ils à surmonter leur surmoi discriminatoire? L’éditorialiste du New York Times l’appelle de ses voeux, rappelant que les électeurs avaient déjà sû vaincre leurs préjugés par le passé, en l’occurence sur le plan de la religion. C’était en 1960. Il s’agissait du catholique John Fitzgerald Kennedy.

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