"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

vendredi, septembre 05, 2008

ANTISEMITISME
Source : lioberation.fr en ligne le 5 septembre



Droit de réponse à Siné
Me Bernard Jouanneau



En réponse aux deux droits de réponse de Siné (Libération du 31 juillet), évoquant la démission de Me Jouanneau de la Licra, celui-ci a souhaité apporter les précisions suivantes.
Non, Monsieur Sinet (1) ! Je n’ai pas quitté la Licra en 1983 parce que le Droit de vivre «n’aurait pas accepté de publier votre lettre et ma réponse». Je l’ai fait dix ans plus tard ; et pour des raisons personnelles qui n’ont rien à voir avec vos propos sur Carbone 14. Il s’agissait alors de l’Oréal, du boycott arabe et de Jean Frydman. Sans rien retirer de ce que j’ai écrit à l’époque, je dois rappeler que, malgré votre lettre d’excuses, et malgré le retrait de sa plainte par la Licra, vous avez été poursuivi et condamné pour les horreurs que vous aviez proférées à la radio ; parce que l’action publique était en mouvement et qu’on ne pouvait pas l’arrêter.

L’état alcoolique avancé qui était le vôtre, ne justifiait rien ; mais il était à mes yeux, important que les auditeurs sachent, sans attendre votre condamnation, que vous regrettiez vos propos. Vous avez eu le courage de le faire et je vous en ai rendu hommage. J’ai cru à votre sincérité du moment, aujourd’hui, je m’interroge…Car le tollé provoqué par votre sortie sur Jean Sarkozy, qui ne semble pas, cette fois, provenir des effluves du whisky consommé en abondance, révèle, quoi qu’on en dise, à tout le moins un arrière goût de ce fameux «antisémitisme à la française» qui ressurgit malheureusement sous votre plume.

Pour reprendre l’expression d’Edwy Plenel qui fait le point sur Mediapart dans son papier intitulé «la Vérité des faits contre la folie des opinions» il relèverait seulement du «subliminal» et non de «l’explicite». Je ne vous tiens toujours pas pour un «antisémite» et je doute que l’on puisse vous en convaincre ; mais pourtant, je ne signerai pas la pétition de soutien qui circule en votre faveur. Après avoir passé tant d’années à détecter et à poursuivre le racisme et l’antisémitisme sous toutes leurs formes, je ne me résous pas à admettre finalement que certains, au nom de l’activité qu’ils exercent ou de l’état qu’ils occupent, disposeraient d’un droit, de s’exprimer plus librement que d’autres. Humoriste ou pamphlétaire, vous ne disposez pas d’un privilège ; mais d’une fonction sociale qui vous confère une responsabilité particulière. On ne peut sans doute pas vous taxer «d’antisémitisme» au regard de votre passé et de la place que vous avez occupée dans la presse de ce pays. Pas plus qu’on ne pouvait le faire des magistrats français qui en 1952 ont pourtant relaxé un journaliste d’Aspects de la France, qui «préconisait une saine méfiance envers les juifs, au nom d’un antisémitisme à la française, qualifié de "mesuré et raisonnable" simplement, parce qu’il n’était pas établi qu’il ait eu l’intention d’exciter ses lecteurs à un sentiment passionné tel que la haine envers les juifs».



(1) Siné, de son vrai nom Sinet [ndlr].

Aucun commentaire: