"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

samedi, août 30, 2008

CHRONIC


La musique est le langage de la paix



Par Ftouh Souhail



Avec la clôture de la tournée estivale du West-Eastern Divan Orchestra qui s’est jouée à la Salle Pleyel, à Paris le 25 août 2008, l’espoir de la Paix demeure toujours debout.

Comme chaque année cette formation israélo-arabe tente de contribuer au rapprochement des peuples, dans un contexte politique difficile. Depuis 2002 l’orchestre s'assemble chaque été en Espagne, à Séville où il répète pendant le mois de juillet avant d'entreprendre en août une tournée mondiale (Europe, Amérique du Sud, …) sous la baguette de Daniel Barenboïm.

Elle réunit chaque été environ 80 jeunes instrumentistes d'Israël, des États arabes voisins (Syrie, Liban, Égypte, Jordanie) et des Territoires palestiniens, qui viennent en Europe et dans le monde entier se former et jouer ensemble.

Cette idée du Divan occidental oriental, fruit de rencontre de deux artistes et intellectuels l’Israélien Daniel Barenboïm et le Palestinien Edward Saïd, mérite tous les respects et les encouragements (1).


Ces deux hommes ambitieux avaient réussi leur pari de faire monter le seul atelier au monde dans lequel des jeunes musiciens venus d’Israël et de différents pays du Moyen Orient se réunissent dans le but d’associer des études et une formation musicale qui garantit un partage des connaissances et en même temps une compréhension mutuelle entre des peuples de cultures traditionnellement antagonistes. Dans cet atelier, de jeunes musiciens font progresser leurs connaissances musicales tout en coexistant avec des gens de pays parfois en conflit avec le leur.

Le West-Eastern Divan Orchestra est né à Séville haut lieu de la culture judéo arabe. Elle nous rappelle chaque année les bons souvenirs de l'Andalousie, elle-même modèle de cohabitation entre les trois grandes religions monothéistes.

Malgré la disparition de son co-fondateur Edward Saïd, l’éminent chef d’orchestre et pianiste Daniel Barenboïm, figure majeure de la musique contemporaine, continue aujourd’hui à maintenir cette Orchestre comme un appel continu à la connaissance et à la reconnaissance mutuelles, à la fraternité et à la paix.

Daniel Barenboïm, l’homme aux quatre passeports, (israélien, argentin espagnol et palestinien) est un véritable prodige. Il n'avait que 7 ans lorsqu'il présente son premier récital. Il quitte l'Argentine pour Israël, en compagnie de ses parents, juifs d'origine russe.

Depuis son jeune age il était attaché à la paix prônée par l’Etat d’Israël. Cet excellent pianiste, chef d'orchestre aux talents multiples et au répertoire éclectique, est vu aujourd’hui comme un ambassadeur parmi les artistes israéliens qui se sont s'engagés dans la société civile, notamment comme des militants convaincus de la fraternisation entre Israéliens et Palestiniens.

Son combat est digne d’éloges. Par le biais de la musique, le musicien a réussi à créer un pont entres deux peuples inextricablement liés. En 2006, Daniel Barenboïm a même reçu le prix Ernst von Siemens, largement considéré comme le prix Nobel de la musique. Il a publié aussi un recueil de textes intitulé « La musique éveille le temps ». On y trouve des réflexions philosophiques sur le pouvoir de la musique et sa place dans la société, des considérations sur ses compositeurs de prédilection, ainsi qu’un précieux témoignage sur la genèse et le fonctionnement du West-Eastern Divan Orchestra. Daniel Barenboïm revient aussi sur son amitié personnelle et intellectuelle avec Edward Saïd. (Fayard, 210 p., 18 €).

Nous sommes conscients que le combat contre l'ignorance et contre les préjugés prend appui sur des personnalités solides, c’est pour cela que nous devons encouragé l’initiative de Daniel Barenboïm et d’Edward Saïd qui a le mérite de rapprocher les peuples et les cultures. Un esprit auquel nous ne pouvons qu'adhérer en estimant tout le courage de ces musiciens israéliens, arabes et andalous de 13 à 26 ans de cette formation composite.

En mon nom personnel je voudrais, rendre hommage au gouvernement autonome d'Andalousie et aux différents mécènes espagnols qui, depuis 2002 en assurent le financement mais aussi à toute l’Espagne, laquelle fournit un passeport diplomatique espagnol à tous les musiciens de la West-Eastern Divan Orchestra pionniers d'une nouvelle façon de penser pour le Moyen-Orient.




Souhail Ftouh , Tunis
Citoyen du Monde





(1)L’idée de la West-Eastern Divan Orchestra fut initiée par le chef d’orchestre Daniel Barenboïm et son ami l’écrivain Palestinien Edward Saïd (décédé en 2003) qui ont fondé ensemble cette formation unique au monde en 1999. L’orchestre effectue une tournée mondiale qui se déroule chaque été depuis 2002.

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