LEPOSTE
CE MATIN SUR FRANCE-CULTURE
UN ETE AVEC JEAN DANIEL
2è Volet
Une émission de Dominque Roussel
et Pascale Rayet
DIFFUSION : 13h
NON A LA PRESSE PEOPLE
Le 2è volet de la série d'émissions qui retrace le parcours professionnel et intellectuel de Jean Daniel, fondateur du NOUVEL OBSERVATEUR, s'attarde, cette fois, sur ses débuts dans la presse écrite à une période où journaliste et écrivain étaient des fonctions interchangeables, interpenétrables, où aucune frontière n'était, encore, établie entre ses deux mondes. Rien ne pouvait les opposer alors. Une époque bénit pour la presse. L'EXPRESS fondé à ce moment-là reflétait cette bonne harmonie entre auteurs à succès et journalistes engagés. Il fut même le premier média à avoir su réunir les deux "frères" devenus un peu ennemis aujourd'hui. Et dans l'analyste qui vibre en Jean Daniel, l'écrivain n'est jamais loin.
Sur la complexité des rapports entre pouvoir politique et pouvoir des médias, il ne compte pas cèder. Et c'est ce qu'on retiendra de ce deuxième châpitre, au cours duquel, il porte un jugement vif, poli mais sans ménagement, sur la manière vulgaire et voyeuriste de traîter l'actualite par ses confrères, mettant en difficulté leur propre déontologie. Il désavoue ainsi leur méthode, y compris quand ils s'en prennent à la vie privée du nouveau locataire de l'Elysée, Nicolas Sarkozy. "La France s'est divertie, dit-il, par ce spectacle d'un homme exceptionnellement doué, qui a su admirablement prendre le pouvoir". Et plus loin, il ajoute, conlusion de de cette deuxième émission qui lui est consacrée : "Je déteste toute intrusion dans la vie privée...l'indulgence devant l'information sur la vie privée des gens du pouvoir gagne du terrain" et reconnaissant que le combat qu'il mène pour ne pas faire partie de ce type de média est "un combat solitaire, d'arrière-garde".
Le bon vieux journalisme à la Françoise Giroud, devenue plusieurs années plus tard, l'une des éditorialistes-phares du Nouvel Obs, on l'on préfère "montre les cartes que montrer les dessous des cartes" poursuit malgré la tendance son chemin, toujours avec succès.
Un journalisme axé essntiellement sur la réflexion et le débat dont le Nouvel Observateur reste le dernier porte-drapeau. Le dernier témoin aussi d'une presse combative et boîte à idées, actrice d'une société en marche.
Le comabt de Jean Daniel continue-t-il d'être d'arrière-garde?
Bernard Koch
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